OPINION. Le retour de Drummondville dans la Ligue de baseball majeur du Québec, l’essor marqué du baseball mineur dans notre ville, de même que la solidification des programmes de baseball scolaire à l’école Marie-Rivier et au Cégep ne donnent aucun choix au conseil municipal d’investir rapidement et généreusement pour doter le stade Jacques-Desautels d’infrastructures dignes de ce nom.
Ce sport est le parent pauvre depuis trop longtemps. La mémoire de Jacques Desautels est très certainement une faculté oubliée par nos élus locaux.
Jacques Desaultels fut un coach exceptionnel de baseball qui y a donné une partie de sa vie. Il a contribué à maintenir une équipe junior majeur de grand calibre pendant les années 1960 et 1970, à l’époque où un stade se remplissait plusieurs fois par semaine au centre-ville. Comme individu, il a fait preuve de courage en tant que survivant de la leucémie. Il a été une inspiration et un tuteur pour de nombreux jeunes adolescents et jeunes adultes au cours de ces années. Un confident pour plusieurs étudiants sportifs du Cégep. Il a été au centre de l’organisation des Grands du sport, qui a longtemps souligné l’apport d’athlètes et de bénévoles exceptionnels.
Les infrastructures du stade qui porte son nom sont devenues une véritable honte pour Drummondville.
Je fus un acteur central de l’organisation du baseball mineur et majeur à Drummondville pendant les années 1980 et début 1990. À l’époque, le vestiaire des joueurs et le bloc sanitaire étaient déjà mal en point. C’était déjà gênant de recevoir des équipes de l’extérieur.
Ce sont des bénévoles qui ont maintenu à bout de bras ces installations pendant de trop nombreuses années. Je pense, entre autres, au travail incessant de Donald Mace.
Le flambeau a été éventuellement passé à Mathieu Audet au niveau majeur. Ce qu’il fait présentement me semble admirable.
Le baseball de haut calibre qu’il est en train de mettre sur pied motive définitivement l’amateur de baseball en moi.
Mes dernières visites au stade Jacques-Desautels n’ont pas été très fréquentes, mais elles m’ont permis de constater qu’une faune très diverse s’y agglomère lors des matchs. Cette population qui recherche un loisir encore peu coûteux mérite de pouvoir elle aussi ressentir la fierté d’être Drummondvillois et Drummondvilloises.
Il est temps d’agir. Je pense à toi «Jack».
Jean-François Houle, avocat et citoyen
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