Les professionnelles de la FIQ manifestent devant les bureaux du ministère

Rédaction
Les professionnelles de la FIQ manifestent devant les bureaux du ministère
Un «sit-in» des membres de la FIQ devant les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux se tiendra au cours des prochains jours. (Photo : FIQ)

SANTÉ. Les professionnelles en soins de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) se sont installées, aujourd’hui, à l’extérieur des bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), à Québec, pour faire savoir leur mécontentement concernant les négociations de leurs conditions de travail. Elles ont l’intention d’y passer quelques heures par jours pendant plusieurs jours si cela devait être nécessaire, tel un «sit-in».

La présidente de la FIQ a fait savoir que les professionnelles en soins en ont ras le bol de ne pas être considérées à leur juste valeur. «Nous prenons place ici pour dire au gouvernement qu’il doit obligatoirement donner des incitatifs afin que les professionnelles en soins aient envie d’occuper un poste à temps complet. Visiblement, il n’a pas compris les raisons pour lesquelles les professionnelles en soins choisissent en grand nombre de travailler à temps partiel », a déclaré Mme Bédard dans un communiqué.

Reconnaissant les gains obtenus sur les ratios professionnelles en soins et patients, entre autres en CHSLD, et sur le nombre de postes à temps complet, elles considèrent que les mesures pour rendre le temps complet attrayant sont quasi inexistantes. «Les professionnelles en soins demandent d’être respectées, valorisées et reconnues pour leur travail. Le temps presse et le gouvernement doit conclure une entente avec nous, car il risque d’y avoir de grands dérangements à la grandeur du Québec», a ajouté la présidente de la FIQ.

Exaspération généralisée

La FIQ affirme aussi que la majorité de ses membres est exaspérée de voir leurs droits être bafoués. «Au moment où la pandémie de la COVID-19 frappe le Québec depuis des mois, une autre pandémie décime les professionnelles en soins, celle de “l’écœurantite aiguë”. Si cette dernière n’est pas récente, les conséquences sont de plus en plus graves et désastreuses tant pour elles que pour leurs patients», a dit le trésorier et co-responsable de la négociation, Roberto Bomba.

La FIQ demande au ministère de garantir un poste sur une équipe de travail stable et complète, autant sur le quart de travail que le centre d’activités avec un ratio de patients adéquat, de connaitre leur horaire à l’avance, bénéficier de congés et d’un revenu bonifié et ne plus être soumises au temps supplémentaire obligatoire. La Fédération croit ainsi pouvoir permettre au système de santé d’attirer une relève et avoir plus de professionnelles qui désireront occuper des postes à temps complet.

«Après tant de mois vraiment éprouvants, c’est le temps de régler. Le réseau de la santé est à ce point fragilisé qu’on ne peut plus attendre», a conclu Nancy Bédard. (LPS)

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