HOCKEY. L’histoire de William Dumoulin a de quoi inspirer tout jeune hockeyeur. Contre toute attente, le Drummondvillois a percé l’alignement de l’Océanic de Rimouski.
Âgé de bientôt 18 ans, Dumoulin n’a jamais été repêché dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), lui qui a disputé les dernières saisons dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS). Après avoir fait ses classes avec les Sénateurs du Collège Saint-Bernard, l’athlète-étudiant a poursuivi son développement au sein du Graal du Collège Clarétain, à Victoriaville.
Simple joueur invité au camp de l’Océanic, Dumoulin a joué du hockey inspiré lors des trois parties hors-concours auxquelles il a pris part. «Je suis très excité d’avoir percé l’équipe, a lancé Dumoulin. L’Océanic, c’est une très belle organisation. Je me suis entraîné fort pendant tout l’été pour y arriver. Pendant le camp, j’ai montré ce dont je suis capable. Avec mon lancer, mon coup de patin et mon sens du jeu, j’ai montré que je peux jouer dans le junior majeur.»
Séduit par le jeu de l’ailier droit de 5 pieds, 11 pouces et 187 livres, l’entraîneur-chef et directeur général de l’équipe, Serge Beausoleil, n’a pas tari d’éloges à son endroit. «Ça crevait les yeux qu’il est non seulement capable d’évoluer dans le junior majeur, mais d’y tirer son épingle du jeu. Plus le jeu se raffinait et plus la vitesse augmentait, plus il était dominant», a expliqué Beausoleil.
«William a cette faculté de toujours bien se positionner, a ajouté l’expérimenté homme de hockey. Il veut la rondelle et elle semble coller à son bâton. Il a une bonne vision du jeu et de bonnes habiletés, même s’il doit encore peaufiner son jeu sans la rondelle. Il aime être en contrôle du jeu sur la patinoire. C’est précisément ce qu’on recherche dans notre équipe.»
Une histoire de famille
Le nouveau membre de l’Océanic a de qui retenir. Son père, Mario Dumoulin, a connu une brillante carrière dans la LHJMQ, évoluant à Beauport, Victoriaville et Halifax pendant cinq saisons. Le défenseur a ensuite roulé sa bosse pendant quelques années dans les rangs professionnels mineurs aux États-Unis.
«Il n’y a pas de hasard, a affirmé Serge Beausoleil. L’encadrement parental est un gage de succès dans le sport. Les parents qui ont un passé athlétique ont les outils nécessaires pour épauler leurs jeunes.»
William est d’ailleurs né à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, alors que la carrière de hockeyeur de son père tirait à sa fin.
«Mon père me coachait quand j’étais plus jeune. Il me répétait souvent de travailler sur mon coup de patin. Il me disait qu’il faut être très rapide pour atteindre ce niveau. Ses conseils m’ont aidé à me rendre où je suis aujourd’hui», a raconté celui qui rêve de suivre les traces de son paternel.
La filière de la LHPS
Dans le passé, l’Océanic a souvent fait confiance à des joueurs formés au sein de la LHPS, dont le produit des Sénateurs Louis-Philippe Denis. Cette année, l’alignement rimouskois compte pas moins de cinq jeunes issus du réseau préparatoire scolaire, dont quatre qui graduent directement vers le circuit Courteau.
«Chaque année, le niveau de la LHPS augmente. L’encadrement y est excellent. La ligue développe des joueurs de qualité. Il y a plusieurs excellents programmes à travers la province. C’est une belle option pour les jeunes hockeyeurs, en plus de celle du midget AAA», a souligné Serge Beausoleil.
Un discours repris par William Dumoulin. «La LHPS est une très bonne ligue, même si elle est encore sous-estimée. On est très bien encadrés par les coachs. C’est dans cette ligue que j’ai appris à être un leader dans mon équipe», a dit celui qui a évolué avec Kaylen Gauthier et Édouard Cournoyer chez les Sénateurs ainsi qu’aux côtés de Jérémy Lapointe et Olivier Adam dans le hockey mineur.
Avec le départ de la super-étoile Alexis Lafrenière, c’est véritablement une nouvelle ère qui s’amorce chez l’Océanic. «Même si on est jeunes, on a hâte de prouver qu’on peut rivaliser avec tout le monde. On veut s’améliorer à la fois de façon individuelle et en équipe pendant toute la saison», a laissé entendre Dumoulin.
«On a tourné le coin, a renchéri Beausoleil. On est très jeunes, mais on a aussi 15 joueurs qui sont de retour et qui connaissent bien notre culture. On va compétitionner chaque soir et on verra où on va se positionner cette saison. La parité est très forte. Ce ne sera pas une balade dans le parc, mais on a tous hâte que la rondelle tombe sur la glace.»
La saison dernière, William Dumoulin a totalisé 44 points (22-22) en 27 matchs avec l’équipe des moins de 18 ans du Collège Clarétain, où il était dirigé par le Drummondvillois Patrick Gosselin. Il a également disputé quelques parties avec le Titan de Princeville, dans le circuit junior AAA.