DRUMMONDVILLE. Accumulation d’eau importante. Débris d’asphalte. Couvercles de trous d’homme surélevés. Les résidents de la rue Bonneville en ont marre que leur rue pose divers problèmes et ressemble à un «chantier de construction» depuis des années.
La rue Bonneville a longtemps été privée. Maintenant qu’elle est devenue la propriété de la Ville de Drummondville, les citoyens souhaitent que ça change. Ainsi, le 24 août, lors de la dernière séance publique du conseil municipal, Yves Pinette est venu déposer une pétition de 96 signatures réclamant des modifications d’infrastructures.
«On aimerait avoir une rue qui a un peu plus de l’allure qu’un chantier de construction, a réclamé l’initiateur de la pétition. On demande [entre autres] de refaire la chaussée. Oui, il y a eu du patchage, ç’a aidé, mais ça n’enlève pas les trous».
Aux dires des citoyens, ce procédé engendre aussi d’autres problèmes.
«On retrouve des morceaux d’asphalte tout le temps. Ça peut briser des voitures. Quand la charrue passe l’hiver, elle en ramasse et les fait rebondir sur nos terrains. C’est dangereux», déplore Brigitte Boucher, lorsque rencontrée par L’Express sur le terrain de sa résidence.
Les couvercles de trous d’homme surélevés posent aussi des désagréments sur cette longue rue d’une centaine de résidences.
«Ils (la Ville) ont déjà ajouté de l’asphalte autour des couvercles, mais il fallait quand même les contourner, sinon il y avait un risque qu’on brise le dessous de la voiture. Je les ai appelés pour leur demander s’ils pouvaient « allonger » le rond d’asphalte qu’ils avaient fait autour du couvercle près de chez moi. Le lendemain, les travaux publics étaient là. Par contre, ils ont décidé de faire un style de dos d’âne. Mais comme il n’y a pas de signalisation ou de barres jaunes à terre, ça surprend les gens qui ne s’en rendent pas compte et il y a toujours des risques d’endommagement. Le pire, c’est qu’on n’a pas de recours possible si notre auto brise, car la Ville n’en est pas responsable, que je me suis fait dire», raconte Mme Boucher, qui est propriétaire de sa maison depuis 13 ans.
L’Express a pu constater que cette «technique» de réparation a été appliquée à tous les trous d’homme de la rue.
«En plus, comme la bosse d’asphalte autour des couvercles est plus haute, bien lorsqu’il y a de la forte pluie, on se retrouve avec un océan dans la rue et dans nos cours, car l’eau ne peut pas s’évacuer dans le trou d’homme. L’hiver, ça gèle et ça crée un méga rond de glace», indique Mme Boucher.
L’absence d’égouts pluviaux n’aide en rien à la cause. C’est pourquoi, dans leur requête, les résidents en réclament.
«Quand il y a de grosses pluies, ma cour se transforme en grosse rivière parce qu’il n’y a pas d’égout proche. J’ai fait une demande aux travaux publics, mais je n’ai pas eu de réponse», a laissé tomber M. Pinette devant les élus.
L’ajout de bornes-fontaines est également demandé pour la sécurité de tous.
«La plus proche est sur le boulevard Saint-Joseph. Ceux qui demeurent au fond de la rue, c’est un peu loin», fait valoir M. Pinette.
Il ne s’agit pas de la première pétition à ce sujet, selon Brigitte Boucher.
«La Ville nous a déjà dit que ça coûterait trop cher faire toute la rue. Mais un moment donné, on a le droit d’avoir une belle rue nous aussi», expose-t-elle.
«Le paysage que vous décrivez, on le connaît tous. On va faire le suivi», a assuré le maire de Drummondville, Yves Grondin, en réponse à Yves Pinette lors de la séance du conseil.