HOCKEY. L’après-Anthony Morrone s’annonce rassurant chez les Voltigeurs de Drummondville. La compétition risque d’être féroce entre les quatre gardiens présents au camp d’entraînement qui s’amorcera dès dimanche, sur la glace du Centre Marcel-Dionne.
Pressenti pour être l’homme de confiance à cette position, Francesco Lapenna pourrait être défié constamment au cours de la prochaine campagne. Le portier de 18 ans natif de Laval part néanmoins avec une longueur d’avance sur ses adversaires en raison de ses solides performances dans l’uniforme des Rouges la saison dernière, à la suite de son acquisition dans un échange avec les Foreurs de Val-d’Or.
Également âgé de 18 ans, Jacob Leblanc a été relégué au rôle de troisième gardien lors de l’entrée en scène de Lapenna, l’hiver dernier. Le jeune Acadien natif de Moncton ne s’est pas laissé abattre par cette situation, bien au contraire.
«Mon expérience de la saison dernière me donne un avantage sur les autres, a lancé Leblanc. Je ne suis plus une recrue, alors je sais maintenant à quoi m’attendre. J’ai vu le niveau de jeu du junior majeur. Pendant les pratiques, j’étais celui qui restait le plus longtemps sur la glace. Ça m’a permis de devenir meilleur à mesure que la saison avançait.»
C’est donc gonflé à bloc que Leblanc se présente au camp des Voltigeurs.
«Je suis rendu avec la mentalité de vouloir la place de numéro un. Je ne veux pas donner de raison à l’équipe de ne pas me prendre. J’ai confiance en moi. Je sais ce dont je suis capable», a affirmé Lebanc, qui n’entend toutefois pas exiger un échange s’il n’obtient pas le statut de numéro un.
«Mon but, c’est de rester ici», a-t-il répondu, en soulignant l’excellente relation qu’il entretient au quotidien avec Lapenna.
Décrit comme un cerbère à la fois calme et explosif dans ses mouvements, Jacob Leblanc s’inspire du style de son idole de jeunesse, Marc-André Fleury. «Je suis un gardien très athlétique sur la glace. Je vois bien le jeu se dérouler et j’utilise ma vitesse pour faire les arrêts dans le feu de l’action.»
Comme tous les joueurs arrivant de l’extérieur du Québec, Jacob Leblanc doit actuellement se soumettre à une quarantaine de 14 jours dans sa famille de pension. «Le temps est parfois long, mais j’en profite pour m’entraîner», a raconté celui qui a été obtenu dans un échange avec les Eagles du Cap-Breton à l’été 2019.
Dorcal-Madore vise haut
À son deuxième camp dans l’organisation des Voltigeurs, Mathis Dorcal-Madore est également un gardien transformé. À l’issue de la dernière saison, le Victoriavillois de 17 ans a décroché le trophée Martin-Brodeur, remis au gardien ayant conservé la meilleure moyenne de buts alloués dans le circuit midget AAA. Avant que la pandémie ne provoque l’annulation des séries éliminatoires, il a aidé les Cantonniers de Magog à remporter le championnat de la saison régulière.
«Je veux continuer sur ma lancée. Je sais qu’il y aura trois autres bons gardiens au camp, mais je veux montrer que j’ai ma place. Je vise le plus haut possible. Si j’obtiens le poste de numéro deux, je veux challenger le numéro un pendant l’année. Si on me demande d’aller jouer avec le Titan de Princeville dans le junior AAA, je veux faire en sorte de revenir en force l’an prochain», a affirmé Dorcal-Madore, qui a pu compter sur la défensive hermétique des Cantonniers devant lui la saison dernière.
«J’ai reçu moins de lancers, mais c’était souvent de bonnes occasions. Ça m’a permis d’apprendre comment rester focus sur le match. J’ai sans cesse amélioré mon jeu.»
Ayant fait ses classes avec le Canimex de l’école secondaire Marie-Rivier avant d’être repêché par les Voltigeurs, Dorcal-Madore se démarque par son calme et sa constance dans ses performances.
«Je suis gros devant mon filet et je me déplace bien. Au sol, je suis très rapide pour récupérer les rondelles ou les retours de lancer proches du but», a dit celui qui s’inspire du style de Carey Price.
«J’aime son calme et sa technique. Tout a l’air facile pour lui. Il accorde rarement un mauvais but. En séries, je l’ai observé attentivement. On ne peut pas faire autrement que de l’admirer et de prendre exemple sur lui.»
Âgé de 16 ans, Riley Mercer tentera également de mêler les cartes au camp d’entraînement des Voltigeurs. Le portier originaire de Terre-Neuve-et-Labrador, un produit du programme Tri Pen Osprey, fait partie des meilleurs espoirs à sa position selon Hockey Canada.
Choix de deuxième ronde (31e rang au total) de l’équipe au dernier repêchage, Riley Mercer est le frère de l’ex-Voltigeur Dawson Mercer. Ce dernier voit d’ailleurs en lui un mélange entre Carey Price et Marc-André Fleury. «Mon frère est à la fois technique et flashy. Il est intelligent et il comprend bien le jeu, mais son instinct lui permet aussi de faire des arrêts spectaculaires», a fait valoir l’attaquant des Saguenéens de Chicoutimi.
Statistiques en 2019-2020
– Francesco Lapenna, 18 ans
Choix de 4e ronde des Foreurs en 2018
12 victoires, 12 défaites avec les Foreurs et les Voltigeurs
Moyenne de buts alloués de 3,43
– Jacob Leblanc, 18 ans
Choix de 8e ronde des Eagles en 2018
4 victoires, 4 défaites avec les Voltigeurs
Moyenne de buts alloués de 2,66
– Mathis Dorcal-Madore, 17 ans
Choix de 5e ronde des Voltigeurs en 2019
18 victoires, 3 défaites avec les Cantonniers
Moyenne de buts alloués de 1,76
– Riley Mercer, 16 ans
Choix de 2e ronde des Voltigeurs en 2020
10 victoires, 7 défaites avec Tri Pen Osprey
Moyenne de buts alloués de 2,34