NATATION ARTISTIQUE. Rosalie Boissonneault a parcouru beaucoup de chemin depuis ses débuts avec les Nixines de Drummondville. La talentueuse jeune athlète vient d’être sélectionnée par Natation artistique Canada au sein du groupe d’entraînement olympique qui s’exercera à temps plein à l’Institut national du sport de Montréal à compter du mois de septembre.
Comptant 19 athlètes, le groupe d’entraînement olympique est notamment composé des 12 membres de l’équipe nationale senior, championnes en titre des Jeux panaméricains et de la Série mondiale de natation artistique. Sept nouvelles nageuses artistiques ont été invitées à rejoindre ce groupe qui commencera sa préparation en vue de la Série mondiale et des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021.
Âgée de 17 ans, Rosalie Boissonneault est la plus jeune athlète du groupe d’entraînement olympique, qui comprend huit Québécoises. «C’est un honneur pour moi d’être là. C’est l’objectif d’une carrière», a lancé la Drummondvilloise, qui demeure dans la région de Montréal depuis quelques années.
Même si elle s’entraînera en compagnie des membres de l’équipe olympique qui représentera le Canada à Tokyo, Rosalie Boissonneault vise plutôt une place aux Jeux de Paris en 2024. D’ici là, des participations à la Série mondiale, au championnat du monde et aux Jeux panaméricains figurent parmi ses objectifs.
«Techniquement, j’aurais des chances pour 2021, même si elles sont minces. Comme je suis parmi les nouvelles et que je suis la plus jeune du groupe, je suis d’abord là pour prendre de l’expérience», a-t-elle expliqué.
S’entraînant au sein du club Montréal Synchro depuis quelques années, Rosalie Boissonneault n’a pas oublié ses années chez les Nixines. «C’est là où tout a commencé pour moi. J’y ai appris les bases du sport. Sans les Nixines, je ne serais pas rendue là où je suis aujourd’hui. Le club Montréal Syncro m’a ensuite amené plus loin dans mon développement», a-t-elle fait valoir.
Pratiquant la natation artistique depuis l’âge de 3 ans, Rosalie Boissonneault a eu la chance d’être dirigée par sa mère, Karine Fréchette, à Drummondville ainsi qu’à Montréal. Sa sœur aînée, Salomé Boissonneault, a également pratiqué ce sport pendant plusieurs années.
«J’aime le côté artistique, mais aussi le côté physique de cette discipline. Il faut être en forme. C’est un sport qui aussi plaisant à pratiquer que beau à regarder», a lancé Rosalie Boissonneault.
La jeune nageuse se décrit comme une athlète remplie de détermination. «J’aime travailler fort tout en m’amusant à travers l’entraînement.»
Une famille olympique
La présidente de Natation artistique Canada, Judi Enns Bradette, s’est dite ravie que la fédération ait été en mesure d’ajouter de nouvelles athlètes à son groupe de haute performance déjà très talentueux.
«Alors que continuons notre préparation pour Tokyo en 2021 et que nous commençons à jeter les bases en vue des Jeux olympiques de 2024, nous sommes fiers d’avoir mis en place un programme solide qui continuera à croître avec le temps», a-t-elle affirmé via un communiqué de presse.
Depuis l’annulation de la dernière saison, les athlètes canadiennes ont poursuivi un exigeant régime d’entraînement à la maison. Elles ont pu retourner à l’eau progressivement au cours des dernières semaines, alors que les provinces ont rouvert leurs installations. D’ici le 17 septembre, le groupe continuera à se réunir virtuellement sous la direction de l’entraîneur-chef Gabor Szauder et des assistantes Kasia Kulesza et Karine Doré avant de se retrouver à Montréal.
«Nous avons très hâte de réunir ce nouveau groupe, a affirmé Gabor Szauder. Nous nous sommes concentrés sur le développement des qualités athlétiques de nos athlètes pendant la pause forcée. Nous sommes convaincus que nos progrès se transmettront à nos performances dans l’eau. La tenue de deux Jeux olympiques ainsi que plusieurs championnats du monde juniors et seniors dans une courte période de trois ans crée de nouveaux défis auxquels nous pourrons mieux faire face avec un plus grand groupe d’athlètes à temps plein.»
«L’équipe de 12 athlètes qui a remporté la Série mondiale avant de qualifier le Canada pour les Jeux de Tokyo a déjà établi une norme d’excellence pour l’équipe nationale senior, a-t-il ajouté. Elles ont formé une famille qui accueillera maintenant de nouveaux membres. Nous nous attendons à un environnement d’entraînement quotidien positif et compétitif qui aidera à développer davantage les athlètes et les routines qui contribueront à combler l’écart entre nous et les pays qui nous précèdent.»
La directrice des sports de Natation artistique Canada, Julie Healy, est particulièrement satisfaite d’avoir pu mettre en place un environnement d’entraînement qui servira à préparer une équipe pour les prochains Jeux olympiques tout en gardant un œil sur l’avenir.
«Bien que la pandémie ait retardé les Olympiques d’un an, nous continuons d’avancer comme prévu avec l’ajout de nouvelles athlètes au groupe d’entraînement à temps plein. Ce n’est pas seulement notre dernière année de préparation pour les Jeux de Tokyo, mais aussi la première année du plan quadriennal des Jeux de Paris. La qualité des athlètes ajoutées à notre groupe d’entraînement est le reflet du travail de nombreuses personnes qui ont eu un impact positif sur ces jeunes tout au long de leur carrière de natation artistique. Nous sommes reconnaissants et remercions tous les clubs, entraîneurs et programmes provinciaux qui ont contribué à leur développement.»