Les courses sont de retour à l’Autodrome Drummond

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Par Emmanuelle LeBlond
Les courses sont de retour à l’Autodrome Drummond
Un total de 250 spectateurs étaient admis. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

STOCK-CAR. Les moteurs ont de nouveau fait vibrer la piste de l’Autodrome Drummond en cette première soirée de course. Que ce soit dans les puits ou dans les estrades, une fébrilité palpable régnait sur le site, ce qui a rendu la compétition haute en adrénaline.

Les pilotes attendaient avec impatience leur retour en piste. Dès l’ouverture du site, les équipes se sont rapidement installées, question de finaliser leurs ajustements. Même si un masque cachait la majorité des visages, un sourire était perceptible chez chacun des participants.

Martin Lessard. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

De son côté, le coureur Martin Lessard avait hâte de compétitionner en territoire drummondvillois. «Je suis super content de revenir courser chez nous. Plus on est proche, mieux c’est! Ce soir, la famille peut venir aux courses dans les estrades. Les années précédentes, mes filles venaient aux 32 courses que je faisais. Cette année, elles n’étaient pas capables de venir. Pour eux, revenir aux courses, c’est comme un retour à la vie normale», témoigne le pilote de Sportsman, originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover.

En plus d’être habité par l’effervescence de la première soirée de course, Martin Lessard était curieux de constater ce que la nouvelle piste allait lui réserver. Rappelons que le circuit de l’Autodrome Drummond a subi une importante cure de rajeunissement avec l’ajout d’une nouvelle glaise. «Ça va être une soirée de découverte. On part avec nos ajustements de base et après on s’adapte comme on peut. J’ai quand même de bons repaires sur cette piste. Ça devrait bien aller», soutient-il avec optimisme.

Quelques remorques plus loin, le Drummondvillois Alex Daneau témoigne de la même excitation. «Ici, ça a toujours été ma piste préférée. Quand j’étais jeune, c’était ici que je venais aux courses, explique celui qui conduit un Modlite. J’ai hâte d’essayer la nouvelle piste. On ne sait pas à quoi s’attendre. Tout le monde va être sur le même pied d’égalité. On remet la ligne à zéro et on va voir comment la soirée va se dérouler. Je m’attends à ce que la piste soit vraiment collante et qu’il devrait avoir beaucoup de records de piste, si elle reste belle.»

Jean-Christophe Bolduc. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Pour certains, les modifications apportées au circuit engendrent un brin d’incertitude. C’est le cas de Jean-Christophe Bolduc, qui fait ses premiers pas en Lightning sprints. «Je suis quand même inquiet par rapport à ce que la piste peut nous réserver. J’ai peur qu’elle soit plutôt difficile. Selon moi, le promoteur Yan Bussière a fait beaucoup de travail pour qu’elle soit belle. Puisque je suis nouveau dans la catégorie, je pars vraiment avec une page blanche. J’éprouve un gros stress», avoue celui qui a fait autrefois ses preuves en Mini modifié.

«C’est vraiment une saison d’apprentissage. J’ai déjà été aux courses pour gagner, mais cette année ce n’est pas ça du tout. Je suis là pour apprendre et je dois passer par là», complète le Thetfordois, en précisant qu’il a consacré plusieurs heures dans son garage pour se préparer à la soirée.

Jean-Christophe Bolduc n’est pas la seule recrue qui tente de tirer son épingle du jeu. Âgé de 15 ans, Charlotte Morin en est à sa première saison de course, avec sept programmes à son actif. «Depuis que je suis toute petite, je viens aux courses avec mon père et mon grand-père. J’ai découvert ça l’année passée et depuis ce temps-là j’en veux un. J’ai travaillé toute l’année et j’ai acheté avec mes sous un Slingshot et une remorque, en avril dernier», confie la Césairoise, avec fierté.

Charlotte Morin. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«C’est un peu grâce à la pandémie que j’ai pu acheter ma voiture. Mon père est mécanicien en chef d’une classe Modifiée. Il est vraiment occupé avec cette classe-là. En n’ayant pas beaucoup de courses, j’ai acheté la voiture et on s’en est occupé pour la préparer pour aller aux courses», ajoute-t-elle.

Des spectateurs emballés

Mesures sanitaires obligent, seulement 250 spectateurs pouvaient assister à cette soirée de célébration. Certains d’entre eux étaient particulièrement heureux d’avoir réussi à se procurer des billets, dans un contexte où la demande était forte.

«Je n’ai pas pris de chance. J’ai acheté mes billets samedi passé au RPM Speedway à Saint-Marcel-de-Richelieu. J’étais contente d’être enfin là et surtout d’être là à la première. Je viens aux courses régulièrement depuis que j’ai trois ans, mais à l’âge de six ans je regardais déjà les courses. L’année dernière, j’ai assisté à toutes les courses à Drummond», souligne Ariane Cyr, une jeune pilote âgée de 18 ans dans la catégorie Sport compact.

Pour Manon Lavoie et Stéphane Lapierre, ce rendez-vous était incontournable. «J’ai déjà été dans une équipe de course. Alors, ça vient me chercher. On ne peut pas faire grand-chose cet été. Tout est cancellé. Ça nous fait une sortie. Je suis vraiment excité d’être ici ce soir», souligne Stéphane Lapierre.

«C’est quand même une entreprise de chez nous et on ne veut pas que ça arrête. On est content que la piste puisse faire des sous pour que ça continue», conclut son accompagnatrice.

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