HOCKEY. Max-Antoine Melançon obtient une nouvelle occasion de prouver sa valeur. L’attaquant drummondvillois est passé des Islanders de Charlottetown au Drakkar de Baie-Comeau, lundi.
Après avoir amorcé la dernière saison dans le circuit québécois de hockey junior AAA, Melançon en sera à quatrième organisation en carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). L’ailier de 19 ans entend bien profiter de cette chance afin de s’établir pour de bon dans le circuit Courteau.
«Je me rapproche un peu de la maison. C’est une belle opportunité qui s’offre à moi. Jim Hulton (dg et entraîneur-chef des Islanders) m’a dit qu’il ne prévoyait pas m’échanger, mais avec l’arrivée des deux joueurs européens, ça aurait été plus difficile de me faire jouer sur le top six. Il voulait me donner une chance ailleurs. Le Drakkar était très intéressé à mes services», a raconté Melançon.
Le produit des Cantonniers de Magog s’est d’ailleurs dit emballé par sa discussion avec le directeur général du Drakkar, Pierre Rioux, et l’entraîneur-chef Jon Goyens.
«Ils m’ont dit que je vais devoir travailler pour mériter mon poste. Ils savent quel genre de joueur que je peux être. Ils trouvent que j’ai un beau potentiel et ils veulent m’aider à le développer au maximum. Ce sera à moi de faire ma place et de mériter les minutes que je vais passer sur la patinoire», a expliqué Melançon.
«Je suis un gars rapide, qui est à la fois capable de créer de beaux jeux et de la mettre dedans. Je dois utiliser mon côté physique et mon tir pour attaquer le filet et finir les jeux», a ajouté l’ailier de 6 pieds, 3 pouces et 198 livres, qui est passé des Cataractes de Shawinigan aux Islanders en retour d’un choix de sixième ronde en novembre dernier.
Une attitude renouvelée
À l’issue de ses trois premières saisons dans la LHJMQ, Max-Antoine Melançon tarde toujours à s’imposer comme un attaquant de puissance. Le jeune homme ne cache pas avoir forgé son caractère depuis que les Sea Dogs de Saint-Jean l’ont repêché en quatrième ronde en 2017.
«Ces dernières années, le manque de confiance, le manque d’effort et le manque d’attitude ont souvent nui à mes performances. La saison dernière, le décès de mon grand-père la veille du jour de l’an a aussi été un épisode difficile pour moi. Je n’avais plus la tête au hockey», a confié Melançon.
«À 19 ans et avec le parcours que j’ai derrière moi, je suis maintenant une personne plus mature. Je comprends plus d’affaires. Je sais quoi faire pour être plus constant», a-t-il ajouté.
Après avoir totalisé 24 points (8-16) en autant de parties avec le Titan de Princeville (junior AAA) pour débuter la dernière campagne, Melançon a été limité à 5 points (2-3) en 24 rencontres avec les Islanders. En carrière dans la LHJMQ, il revendique 24 points (10-14) en 92 parties en saison régulière.
En attendant la reprise des activités dans la LHJMQ, Max-Antoine Melançon continue de s’entraîner à l’Institut du guerrier, sous la supervision du préparateur physique François Pellerin.
«Tout le monde a hâte d’être de retour sur la glace. On a hâte de jouer un vrai match de hockey et de retrouver les partisans», a lancé le nouvel attaquant du Drakkar.
Pour mettre la main sur Melançon, la formation de la Côte-Nord a cédé le défenseur de 19 ans Félix Tremblay aux Islanders. Les deux joueurs ont déjà été coéquipiers chez les Cataractes en 2018-2019.
Le dg du Drakkar, Pierre Rioux, s’est dit ravi d’avoir obtenu les services de Melançon. «Il s’agit d’un joueur travaillant doté d’un bon gabarit», a-t-il commenté.
Mavrick Melançon avec les Gaillards
Le frère de Max-Antoine, le défenseur de 17 ans Mavrick Melançon, a pour sa part été recruté par les Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, qui évoluent au sein de la ligue québécoise de hockey collégial. La saison dernière, le capitaine du Canimex midget espoir a récolté 16 points, dont 5 buts, en 25 parties.
«Mon frère est un défenseur physique qui aime frapper. Avec le Canimex, il a pris de la vitesse et il a gagné en confiance. C’est un leader respecté par ses coéquipiers», a relaté Max-Antoine.
«Un peu comme moi, il a commencé à s’entraîner plus sérieusement sur le tard, mais je ne gagerais pas contre lui. Je suis certain qu’il va causer des surprises dans les prochaines années. Je ne serais pas surpris qu’une équipe de la LHJMQ s’intéresse à lui.»
À Rouyn-Noranda, Mavrick Melançon sera dirigé par l’entraîneur drummondvillois Maxime Boisclair.