HOCKEY. Un nombre croissant de hockeyeurs font le saut chez les professionnels après avoir complété leur stage dans les rangs universitaires canadiens. C’est le chemin que l’attaquant Yvan Mongo entend emprunter.
Après un séjour de cinq saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), où il a défendu les couleurs de l’Armada de Blainville-Boisbriand et des Voltigeurs de Drummondville, Yvan Mongo s’est joint aux Gee Gees de l’Université d’Ottawa en 2018.
En mars dernier, l’énergique joueur de centre de 23 ans a vécu une amère déception lorsque le championnat universitaire canadien qui devait être disputé à Halifax a été annulé en raison de la crise du coronavirus. Les joueurs des Gee Gees s’apprêtaient à sauter sur la glace pour disputer leur premier match du tournoi lorsque la nouvelle est tombée.
«C’était une fin en queue de poisson. C’était vraiment décevant. On était un groupe tissé serré. La plupart des gars jouaient ensemble depuis quatre ans, soit depuis la renaissance du programme. Pour ces joueurs-là, ce championnat canadien représentait donc beaucoup. De ne pas avoir la chance d’y jouer un seul match, c’était vraiment déchirant. Pour certains, c’était la fin de leur carrière, alors c’était vraiment triste», a raconté Mongo.
À sa deuxième saison avec les Gee Gees, Mongo a obtenu 18 points (8-10) en 27 parties avant d’en ajouter quatre (1-3) en neuf rencontres éliminatoires.
«J’aurais aimé produire un peu plus en offensive. Avec le départ de quelques joueurs, je vais avoir un rôle différent la saison prochaine. Les attentes seront plus élevées», a-t-il expliqué.
Du jeu rapide et physique
Dès son arrivée dans le circuit universitaire canadien, Yvan Mongo a été surpris par le calibre de jeu qui y est pratiqué.
«C’est un niveau vraiment relevé. La plupart des joueurs arrivent du junior majeur. C’est du bon hockey. Le jeu est plus rapide et plus physique que dans le junior majeur, mais c’est moins ouvert. Il y a moins d’habiletés offensives, car les joueurs les plus talentueux font le saut directement du junior au professionnel», a fait observer l’athlète originaire de Gatineau, en soulignant que les équipes canadiennes rivalisent désormais avec leurs adversaires de la première division de la NCAA lors de duels hors-concours.
Une fois son diplôme en finances en poche, en 2022, Mongo aspire à faire le saut dans les rangs professionnels. «C’est sûr à 100 % que je veux y aller, mais je ne sais pas où. Je préfère jouer en Amérique du Nord, mais il y a aussi des opportunités en Europe où je pourrais continuer ma maîtrise», a indiqué Mongo, qui suivrait ainsi les traces de Ryan McKiernan, Frédéric St-Denis et Charles-David Beaudoin, autant d’ex-Voltigeurs devenus professionnels après un stage dans le réseau universitaire canadien.
Devant le filet, les Gee Gees pouvaient compter sur deux anciens gardiens des Voltigeurs la saison dernière. À sa cinquième campagne dans les rangs universitaires, Domenic Graham s’est hissé parmi les meilleurs portiers au pays. L’athlète de 25 ans était secondé par Anthony Brodeur.
«Graham a été excellent, surtout en séries. Sans ses performances, on ne se serait pas rendu aussi loin. En plus d’être talentueux, il possède une bonne éthique de travail. Je suis convaincu qu’il va signer un contrat chez les pros», a affirmé Mongo.
Quant à Brodeur, il pourrait se diriger vers une carrière dans le milieu du golf professionnel.
La saison prochaine, les Gee Gees accueilleront deux autres joueurs ayant brièvement porté les couleurs des Voltigeurs, à savoir le gardien Tristan Bérubé et le défenseur Jérôme Gravel.