ÉDUCATION. Devant la crise du coronavirus qui secoue présentement la planète entière, Lucien Maltais, directeur général de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), lance un appel au calme, à la solidarité et à l’action, et ce, à tous les acteurs de la communauté éducative.
Rappelons qu’hier, L’Express a publié un article qui met au fait deux réalités dans le milieu de l’éducation, celle du secteur public et celle du secteur privé, pendant la crise du coronavirus qui a obligé la fermeture des écoles pour au moins les deux prochaines semaines.
Lucien Maltais croit que l’heure n’est pas au jugement sur les façons de faire des uns et des autres, selon le milieu où ils évoluent, les moyens dont ils disposent ou les méthodes qu’ils emploient. «La situation actuelle est historique, exceptionnelle et imprévisible», lance-t-il.
«La tentation peut être forte de se livrer au jeu des comparaisons sur notre réaction aux événements dans un contexte où, selon les différentes sphères de la société, les réalités sont différentes. Ce n’est pas le moment de faire ça. Nous devons plutôt nous serrer les coudes, être solidaires les uns des autres, échanger sur les pratiques gagnantes et passer à l’action. Il en va de l’avenir de milliers d’élèves, jeunes et adultes qui fréquentent nos établissements d’enseignement», ajoute le directeur général.
Une enseignante de la CSDC, qui a demandé l’anonymat, témoigne dans le même sens : «Les réalités sont bien différentes. Certains parents ont de la difficulté à acheter un crayon à leur enfant. Dans le système public, on compose avec différents enjeux comme la pauvreté, la langue, l’accès à la technologie ou même à internet, l’importance de l’école pour certains parents, etc».
À l’action
La CSDC suit activement l’évolution de la situation et est à élaborer un plan d’action visant à assurer le suivi académique des élèves, à un moment où il est difficile de prévoir la fin de la crise et un retour à la normale.
«D’ailleurs, j’ai une pensée bien spéciale pour tous ces enseignants qui, depuis leur domicile, continuent de préparer l’avenir. Certains mettent à jour leur correction d’évaluations, leur préparation de cours, tandis que d’autres gardent le contact avec leurs élèves, dont ceux qui ont des besoins particuliers, par la suggestion d’activités éducatives ou de travaux scolaires. Nos élèves sont entre bonnes mains grâce à vous», exprime Lucien Maltais.
Reprenant les propos du Premier ministre François Legault, le directeur général qualifie de véritables «anges gardiens» les employés en service de garde, d’entretien et administratif, qui sont déployés d’urgence dans cinq écoles de la commission scolaire, afin d’accueillir les enfants des travailleurs du secteur de la santé, des services sociaux et de services connexes.
«Le terme ange gardien est bien choisi. Je suis impressionné par la vitesse à laquelle le personnel et les directions concernés ont mis les ressources en place, en quelques heures à peine. Je suis conscient des efforts, voire des sacrifices que cela impose. Nous leur devons toute notre reconnaissance. Les moments difficiles font ressortir le meilleur de l’humain. Je me réjouis de faire ce constat à la CSDC», affirme M. Maltais.
