HOCKEY. Plus le calibre est relevé, plus Gabrielle David semble capable d’élever son jeu d’un cran. L’attaquante drummondvilloise connaît un solide départ au sein de la première division de la NCAA, la prestigieuse association nationale du sport universitaire américain.
Après avoir dominé le circuit collégial québécois la saison dernière, Gabrielle David revendique 7 buts et 18 passes à ses 20 premiers matchs dans l’uniforme des Golden Knights de l’Université Clarkson. Ses 25 points la positionnent au second rang des pointeuses de son équipe derrière une autre hockeyeuse québécoise, Élizabeth Giguère.
«Le niveau de jeu est vraiment une coche plus fort que dans le collégial, a raconté Gabrielle David. Même les équipes de dernières places sont difficiles à affronter. Le jeu est plus intense et plus vite que dans le collégial. Tout arrive plus vite. Il y a toujours quelqu’un sur toi, ce qui t’oblige à réagir rapidement. Mon bagage d’expérience avec Équipe Canada m’a aidé à m’adapter assez rapidement.»
«En arrivant à l’âge de 20 ans au lieu de 18 ans, j’ai plus de maturité que les autres joueuses de première année. Et dès le début, ça a vraiment cliqué avec Elizabeth Giguère et Michaela Pejzlova. On formait un bon trio jusqu’à ce qu’on soit séparées en raison des blessures.»
Reconnues comme l’un des meilleurs programmes de hockey féminin aux États-Unis, les Golden Knights montrent une fiche de 14 victoires, 4 verdicts nuls et seulement 2 défaites cette saison. La formation de l’Université Clarkson occupe le quatrième rang du classement de sa conférence, qui regroupe 12 clubs.
«On forme une bonne équipe, tant offensivement que défensivement. Nos coachs ont vraiment le côté défensif à cœur. C’est souvent ce qui fait la différence. Même si on doit composer avec quelques blessures en ce moment, on continue de gagner», a laissé entendre la combative attaquante.
«Chaque année, l’équipe réussit à se taille une place dans le Frozen Four. C’est encore l’objectif cette saison», a-t-elle ajouté.
Équipe Canada
Étudiant en biologie dans le but de devenir kinésiologue, Gabrielle David ne regrette pas d’avoir arrêté son choix sur cette université située à Potsdam, dans l’État de New York, près de la frontière canadienne.
«J’adore l’expérience. Il y a beaucoup d’ambiance dans l’aréna, avec des foules de 400 à 500 spectateurs à chacun de nos matchs. Même l’école est fantastique. On s’implique beaucoup dans la communauté, par exemple en patinant avec les jeunes», a relaté celle qui passe le congé du temps des Fêtes à Drummondville en compagnie de ses proches.
Ayant déjà représenté le Canada chez les moins de 18 ans, Gabrielle David n’a pas été retenue au sein de l’équipe nationale féminine de développement (moins de 22 ans) cette année. Ennuyée par une blessure à un orteil, elle n’a pas été en mesure de se faire justice lors du camp de sélection tenu à Calgary l’été dernier.
«Les gens de Hockey Canada viennent me voir jouer. Il me reste encore un an pour percer l’équipe des moins de 22 ans. C’est mon objectif l’été prochain. À plus long terme, je vise l’équipe senior et les Jeux olympiques, mais j’y vais une étape à la fois», a affirmé Gabrielle David, qui est issue du programme sports-études de l’école secondaire Marie-Rivier.
Auteure de 59 points, dont 21 buts, en seulement 24 matchs avec les Titans du Cégep Limoilou, Gabrielle David a été proclamée joueuse par excellence du circuit collégial la saison dernière. Durant ses trois années à Limoilou, la Drummondvilloise a aidé son équipe à mettre la main sur le championnat des séries éliminatoires à trois reprises.