HOCKEY. Le nom de Dawson Mercer est sur toutes les lèvres par les temps qui courent. Fort de ses prestations inspirées depuis le début de la saison ainsi qu’à la série Canada-Russie, l’attaquant étoile des Voltigeurs de Drummondville semble en voie de forcer la main des dirigeants de Hockey Canada.
S’il y a quelqu’un de bien placé dans le milieu du hockey pour parler de Dawson Mercer, c’est bien Denis Gauthier. Pour une troisième saison consécutive, le conseiller spécial chez les Voltigeurs héberge l’athlète de 18 ans originaire de Terre-Neuve-et-Labrador à son domicile. En plus de le voir à l’œuvre sur la glace, Gauthier côtoie donc Mercer dans sa vie quotidienne.
«Comme individu, Dawson vieillit très bien, laisse entendre Gauthier. On sait que le style de vie n’est pas pareil à Terre-Neuve qu’au Québec. Le hockey n’y est pas aussi développé non plus. Dawson a eu besoin d’une période d’adaptation quand il est arrivé ici à l’âge de 15 ans. Encore aujourd’hui, il est en train d’assimiler beaucoup de choses, tant comme personne que comme joueur de hockey.»
«C’est un kid qui a toujours voulu apprendre, sans avoir les outils en main quand il était plus jeune, poursuit l’ex-hockeyeur professionnel de 43 ans. Tranquillement, il commence à se développer dans son autonomie et son professionnalisme. Quand il va tout mettre ça ensemble, ça va être spectaculaire!»
Qualifié de véritable magicien avec la rondelle par certains observateurs, le centre droitier se démarque aussi par sa combativité, sa vision du jeu ainsi que son efficacité en défensive. Lorsque des recruteurs lui demandent son avis au sujet de son protégé, Gauthier répond d’ailleurs qu’il le voit non seulement atteindre la Ligue nationale de hockey (LNH), mais aussi devenir un joueur de premier plan dans le circuit Bettman.
«Il va être capable de contribuer sur les deux premiers trios. Au-delà de son sens du hockey, son coup de patin, ses mains et son tir, il a un talent incroyable. La rondelle lui colle après dans toutes les situations! Ce sont des choses qui ne s’enseignent pas : tu l’as ou tu ne l’as pas.»
«C’est ce qui me fascine le plus de lui : je n’ai aucune idée où son plafond se situe! Pour certains joueurs, c’est plus facile à voir, mais pour lui, c’est impossible à dire. Il y a tellement de choses qu’il est en train d’apprendre. Son potentiel n’est même pas proche d’être atteint», ajoute Denis Gauthier au sujet du choix de première ronde (huitième rang au total) des Voltigeurs en 2017.
Après avoir considéré Mercer comme un espoir de catégorie B sur sa liste préliminaire, la centrale de recrutement de la LNH a d’ailleurs rapidement rectifié le tir. L’attaquant de 6 pieds et 178 livres est désormais identifié comme un espoir de première ronde en vue du prochain repêchage qui aura lieu au Centre Bell en juin 2020.
«La saison dernière, Dawson a joué dans l’ombre de Joseph Veleno, Maxime Comtois et compagnie. Cette année, il démontre qu’il est capable d’être le leader d’un club. Les coachs ont confiance en lui et c’est réciproque. Si tous les éléments lèvent, je suis convaincu que ça va faire un beau gâteau», conclut Denis Gauthier.
En 19 parties cette saison, Dawson Mercer revendique déjà 31 points, dont 16 buts. Pilotant un trio complété par Isiah Campbell et Charlie DaFonseca, il occupe le deuxième rang des buteurs et la septième position de la colonne des pointeurs à travers la LHJMQ.