Les Voltigeurs ne peuvent se permettre aucun relâchement

Les Voltigeurs ne peuvent se permettre aucun relâchement
Les Voltigeurs montrent une fiche de quatre victoires, sept défaites et un revers en fusillade jusqu’ici cette saison. (Photo : Frédéric Côté)

HOCKEY. Rome ne s’est pas construite en un jour. À sa deuxième année d’existence, le programme de hockey masculin du Cégep de Drummondville livre des performances en dents de scie.

Après avoir surpris des puissances de la division 2 à leurs deux premières sorties, les Voltigeurs ont éprouvé des difficultés à enchaîner des résultats positifs au cours des dernières semaines. Au terme des 12 premiers matchs de la saison, la troupe de l’entraîneur-chef Julien Ouellette se retrouve avec un dossier de quatre victoires, sept défaites et un revers en fusillade. Lors de sa première campagne, l’équipe avait été limitée à six gains en 27 sorties.

Julien Ouellette. (Photo : Frédéric Côté)

«Il y a des parties où on se présente et on est capable de compétitionner contre tout le monde, a fait remarquer Julien Ouellette lorsque rencontré par L’Express après une pratique au centre Marcel-Dionne. Il y a d’autres parties où on oublie nos bottes de travail à la maison. On ne peut pas se permettre de prendre des journées de congé. Si on regarde le classement, c’est très serré présentement. Il faut travailler à tous les matchs. On doit maintenir notre éthique de travail.»

Misant sur plusieurs recrues au sein de leur alignement, les Voltigeurs figurent à nouveau parmi les plus jeunes équipes du circuit collégial québécois cette saison. Les joueurs de 17 ans doivent encore s’adapter à la vitesse d’exécution et à la maturité physique de leurs adversaires souvent âgés de 19 ou 20 ans.

«On n’est pas à l’an 2 : on est plutôt à l’an 1,5. C’est un long processus. On ne doit pas sauter d’étapes. Il faut qu’on se concentre sur notre culture, c’est-à-dire notre éthique de travail, bloquer des lancers et jouer vers le nord. Si on sort de notre identité, ça va être plus difficile», a expliqué Julien Ouellette.

Pour cette raison, le programme drummondvillois continuera d’axer son recrutement sur des joueurs d’énergie.

«On veut aussi des gars qui ont du talent et des habiletés, mais on priorise les gars qui ont une éthique de travail, qui jouent dans le tapis et qui bloquent des lancers. C’est l’identité qu’on veut développer.»

Pour illustrer ses dires, Julien Ouellette donne l’exemple des défenseurs Nicolas Breault et Mathias Laprade. Formées chez les Harfangs de l’école secondaire du Triolet de Sherbrooke, ces recrues de 17 ans se démarquent tant sur les unités spéciales qu’à égalité numérique.

«Ce sont deux gars qui ont la pédale dans le tapis et qui reflètent les valeurs du programme. On est hyper confiants de les mettre sur la glace contre les joueurs de 19 ou 20 ans des autres équipes.»

La contribution de ces deux héros obscurs est d’autant plus primordiale que les Voltigeurs ont perdu les services de quatre défenseurs dernièrement. Frappé par une mononucléose, le capitaine Jean-Christophe Gosselin devra s’absenter pendant quelques semaines. Le jeune Louis-Charles Léveillé a pour sa part été victime d’une fracture de la clavicule.

Devant le filet, la recrue de 18 ans Basile Gouttry partage le travail avec le vétéran de 19 ans Justin Lessard. «Nos deux gardiens nous donnent du bon hockey. Ils affichent une belle progression», a souligné Julien Ouellette.

Objectif : séries éliminatoires

En offensive, Simon Gauthier s’impose comme le meilleur pointeur de l’équipe jusqu’ici. Auteur de sept buts et huit passes à ses 12 premières parties, l’attaquant de 18 ans a refusé de s’accorder tout le crédit.

«Mes coéquipiers m’aident beaucoup là-dedans. J’ai de bons joueurs autour de moi. Je peux compter sur eux pour faire des passes ou marquer des buts», a affirmé celui qui se décrit comme un joueur offensif sur qui on peut aussi compter en zone défensive et au cercle des mises en jeu.

Signe de son potentiel, Simon Gauthier a disputé quelques matchs avec les Cougars du Collège Champlain, dans la première division du circuit collégial, au cours de la dernière saison.

«Simon est hyper talentueux. Quand il se donne à 100 %, il a un énorme impact dans le match, a affirmé Julien Ouellette. Quand il joue à 80 ou 90 %, son talent ne suffit pas. On joue dans un circuit très compétitif. Quand il joue avec la pédale dans le tapis, il est capable de gagner un match à lui seul. S’il ralentit un peu, ce sera plus difficile.»

Simon Gauthier. (Photo : Frédéric Côté)

Vaincus 5-3 par les Jeannois du Collège d’Alma à leur dernière sortie, les Voltigeurs reprendront la route cette fin de semaine alors qu’ils feront des arrêts à Lévis et à Rimouski. Après cette séquence, il ne restera plus que trois matchs à disputer d’ici la pause des Fêtes.

«À Alma, c’était notre premier long voyage de l’année. Le manque de concentration a fait défaut en début de match. Jouer sur la route, ça demande une adaptation», a souligné Simon Gauthier.

Identifiant la chimie d’équipe parmi les principales forces des Voltigeurs, le jeune homme natif de Sherbrooke estime que le groupe devra peaufiner son jeu défensif pour remonter au classement.

«Offensivement, on produit quand même beaucoup. En défensive, on est moins alertes, mais on met beaucoup d’efforts là-dessus dans les pratiques dernièrement. Ça va de mieux en mieux.»

Ayant raté les séries par un seul point lors de leur saison inaugurale, les Voltigeurs visent une participation au prochain tournoi printanier. Les six premières équipes au classement de chaque conférence obtiendront un laissez-passer pour la ronde éliminatoire.

«Si on fait preuve de constance dans notre effort, je suis convaincu qu’on va faire les séries. On a démontré qu’on peut rivaliser avec n’importe qui. On fait d’ailleurs partie des rares équipes qui ont battu Victoriaville et Rimouski cette saison. Si on reste unis, qu’on pousse dans la même direction et qu’on travaille pendant 60 minutes, je ne suis pas inquiet de notre sort», a conclu Julien Ouellette.

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