CINÉMA. Jeudi soir s’est déroulée la première soirée de court métrage BREF au cinéma Capitol de Drummondville. Plusieurs cinéastes de la région présents sur place étaient fiers d’exposer leur œuvre sur grand écran.
C’était le cas notamment du cinéaste drummondvillois, Charles Émond, qui a mis à l’honneur deux de ses courts métrages, AZMR et Mes regards sont allés comme des glaneuses.
«Il y a un vrai esprit de découverte avec ce genre d’événement. Ça permet de faire découvrir une panoplie de courts métrages à la communauté et leur permettre de voir ce que les artistes d’ici font», fait-il valoir.
Celui qui a vu ses premiers films au cinéma Capitol confie qu’il aurait aimé participer plus tôt dans sa vie à ce genre d’événement à Drummondville. «Ça va faire plus de 10 ans que j’ai commencé à faire des films, donc c’est vraiment émouvant pour moi de voir mes courts métrages diffusés dans cette salle», souligne Charles Émond.
De son côté, la Drummondvilloise et l’une des productrices du court métrage Les filles bleues de l’été, Mérédith Gonzalez-Bayard, pense qu’il s’agit d’une belle occasion de présenter un de ses projets lui tenant à cœur dans sa ville natale. «Il n’y a pas beaucoup d’occasions en région pour présenter nos films en général. C’est une initiative vraiment originale et nécessaire», affirme-t-elle.
«J’ai l’impression que la forme du court métrage n’est pas connue de tous. À partir des courts métrages diffusés, on a pu vulgariser au public ce qui peut se faire dans le cinéma et qu’il s’agit d’une forme d’art à part entière», ajoute Mérédith Gonzalez-Bayard.
Un beau pépin
Avant la projection, les coorganisateurs de la soirée BREF, Anthony Fréchette et Juliette Beaudoin ont d’entrée de jeu remercié les gens présents dans la salle. «À l’ère des plateformes de diffusion en continu et des multiples choix qui se prêtent à nous, merci de faire le choix d’être ici ce soir!», a lancé Anthony Fréchette à la centaine de spectateurs.
La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, a également adressé quelques mots avant le début de la projection et a remercié les coorganisateurs pour leur initiative unique en son genre.
Les 11 courts métrages se sont enchainés, non sans un souci technique. Le court métrage Les filles bleues de l’été a été diffusé avec une piste sonore manquante, soit celle des dialogues des personnages.
Sa productrice, Mérédith Gonzalez-Bayard, angoissait au moment de l’imprévu. Toutefois, les spectateurs n’y ont vu que du feu et ont cru qu’il s’agissait du produit final, avant qu’on leur explique le pépin technique.
«Au début, j’étais un peu stressée de me dire que les gens n’allaient pas comprendre le propos. Notre film est quand même un peu expérimental et les dialogues viennent ajouter un certain contexte. Toutefois, je l’ai vu comme s’il s’agissait d’une autre œuvre; d’une nouvelle expérience», confie la productrice.
Une fois le visionnement de tous les films achevé, les cinéastes présents ont répondu aux questions des coorganisateurs et du public. Chacun amenant des détails sur l’envers du décor de leur court métrage et racontant d’où leur est venue l’idée de le réaliser.
Anthony Fréchette conclut en se disant fier de la soirée, malgré le souci technique. Charles Émond et Mérédith Gonzalez-Bayard souhaitent quant à eux renouveler leur présence si l’événement se tient à nouveau.