HISTOIRE. La Société d’histoire de Drummond (SHD) a dévoilé, le 7 novembre dernier, un nouvel ouvrage qui vient enrichir la connaissance de l’histoire régionale : Voices Lost in Time : The Anglophone Legacy of a Small Quebec City. Ce livre est signé par Nick Fonda et Barry Husk et met en lumière le rôle souvent négligé de la communauté anglophone dans le développement de Drummondville.
À travers les portraits captivants de trois douzaines d’individus, les auteurs plongent le lecteur dans l’histoire de cette communauté qui, bien qu’aujourd’hui minoritaire, a laissé une empreinte indélébile dans divers domaines d’ici allant de l’industrie aux arts.
Leurs parcours, généralement méconnus, sont rassemblés pour rendre hommage à leur contribution et à leur héritage. L’une des histoires les plus haletantes du livre s’avère être celle d’Edward Doherty, un Drummondvillois d’origine né en 1838. Il s’engage au sein des troupes de l’Union lors de la guerre de Sécession américaine de 1861 à 1865. À la suite de l’assassinat du président Abraham Lincoln le 14 avril 1865, le lieutenant Doherty est nommé à la tête d’un détachement de 25 soldats du 16e régiment de cavalerie de New York pour retrouver l’assassin. L’équipe a traqué et abattu le conspirateur sudiste John Wilkes Booth douze jours plus tard en Virginie.
Rose Ellis, dont le récit est également fascinant, a quant à elle su saisir les besoins de la population drummondvilloise du deuxième quart du XXe siècle en fondant le Ellis Business College, aujourd’hui le Collège Ellis. L’école offrait alors l’apprentissage des pratiques commerciales anglophones à travers la comptabilité, la tenue de livres, la sténographie et la dactylographie.
Il est possible de se procurer cet ouvrage aux locaux de la SHD situés au 425, rue des Forges, au sein de l’édifice de la Bibliothèque publique de Drummondville. Le livre est également disponible à l’achat sur le site Internet de la SHD à histoiredrummond.com.
Les auteurs Nick Fonda et Barry Husk
Nick Fonda, ancien enseignant, est écrivain et journaliste primé. Il documente depuis des années la vie dans les Cantons de l’Est au Québec. Il est l’auteur de trois livres de non-fiction, d’un livre de fiction et d’un recueil de nouvelles.
«Pendant la rédaction du livre, et grâce aux recherches de Barry [Husk], j’ai continué de rencontrer des personnes remarquables à travers les archives. Bien qu’ils soient concentrés géographiquement, je pense que leurs histoires sont susceptibles de résonner dans une grande partie du Québec et au-delà.»
Barry Husk, ancien industriel et libraire de la région, est un mentor commercial et un passionné d’histoire. Il a déjà été administrateur du conseil d’administration de la Fondation de l’église St. George et président de la SHD. Il est également chercheur en environnement et auteur de plus de 50 publications scientifiques évaluées par ses pairs.
«En tant qu’auteurs, notre objectif était d’élargir le récit historique local en mettant en lumière l’héritage riche et durable de la communauté anglophone de Drummondville. Au cours des deux derniers siècles, cette communauté a apporté d’importantes contributions à l’éducation, à l’industrie, au commerce, aux sports, aux arts et à d’autres domaines. Ils ont façonné l’identité et le patrimoine de la ville d’une manière qui mérite d’être rappelée et célébrée.»
Afin d’honorer et de préserver les voix que le temps a presque effacées, les auteurs ont pu compter sur le soutien du Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise et sur le Centre d’accès pour services en anglais de la région Mauricie-Centre-du-Québec (CASE).