TENNIS. La belle histoire unissant Alexis Galarneau et les amateurs de tennis de la région continuera de s’écrire cette semaine dans le cadre du neuvième Challenger Banque Nationale de Drummondville.
À sa quatrième présence sur le court du centre René-Verrier, Alexis Galarneau ne vise rien de moins qu’une participation à la finale du tournoi drummondvillois. Sur une belle lancée, le Lavallois de 25 ans vient d’accéder au carré d’as du Challenger de Charlottesville, en Virginie, ainsi qu’à la finale d’une épreuve de catégorie M25 disputée à Saint-Augustin-de-Desmaures.
«En ce moment, je me sens bien, a exprimé Alexis Galarneau à quelques heures de son premier duel en sol drummondvillois. J’ai joué beaucoup de matchs récemment. Je suis content de mon niveau de jeu ces temps-ci. Je sens que je joue du bon tennis. J’arrive à rester en santé et à bâtir sur mes performances de semaine en semaine.»
«J’aimerais ça jouer un dimanche ici, a poursuivi la 216e raquette mondiale. Ça a toujours été mon objectif, mais l’objectif premier, c’est d’y aller un match à la fois. Je dois focusser sur ce que je peux faire aujourd’hui pour passer au prochain tour.»
Habitué de voyager aux quatre coins du monde, Alexis Galarneau se sent comme à la maison chaque fois qu’il débarque à Drummondville. Le Québécois est sans contredit l’un des favoris de la foule locale.
«Je me compte super chanceux! J’ai toujours un bon support à Drummondville. J’ai connu de bons matchs ici au fil des ans. J’espère pouvoir en donner un peu plus cette année. Je veux utiliser l’énergie de la foule à mon avantage. Jouer à la maison, ça me redonne toujours un petit élan d’énergie pour terminer l’année en force.»
L’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 175 livres en a profité pour lever son chapeau aux organisateurs ainsi qu’aux nombreux bénévoles mettant l’épaule à la roue pour assurer la réussite de l’événement.
«L’accueil est incroyable. D’année en année, on sent vraiment qu’ils continuent d’améliorer le tournoi, autant pour les joueurs que pour les partisans. L’expérience est toujours agréable. J’entends la même chose de plusieurs joueurs. Avec les foules qu’ils arrivent à attirer ici, c’est l’un des meilleurs tournois», a-t-il énoncé, en soulignant que les terrains du centre René-Verrier ont été remis à neuf dernièrement.
Une mentalité combative
Ayant atteint le 153e rang mondial plus tôt cette année, notamment grâce à sa présence en finale d’un tournoi Challenger au Mexique, Alexis Galarneau attribue ses succès à sa mentalité combative.
«Je suis un peu plus agressif qu’à l’habitude. Je sers bien. Je me bats bien à chaque point, à chaque match.»
À Saint-Augustin-de-Desmaures, Alexis Galarneau a d’ailleurs décroché quatre victoires consécutives avant de s’avouer vaincu en deux manches (6-1, 6-3) face à l’Ontarien Liam Draxl, dimanche.
«Je pense qu’il a joué un bon match. De mon côté, je n’ai pas exécuté aussi bien que j’aurais aimé. C’est aussi simple que ça», a expliqué Alexis Galarneau.
En ronde des 32, Alexis Galarneau se frottera au Britannique Alastair Gray dès mardi soir. L’athlète de 26 ans occupe le 504e rang mondial.
«Ce ne sera pas un match facile. Je le sais, parce que j’ai déjà joué contre lui auparavant. Dans une bonne journée, c’est un joueur qui peut embêter beaucoup son adversaire. C’est un joueur qui sert très bien et qui peut venir au filet. Il est assez agressif. Il peut être dur à affronter. On va être prêt», a affirmé Alexis Galarneau, qui s’était incliné à sa deuxième sortie lors du Challenger l’an dernier.
Dès la fin du tournoi drummondvillois, Alexis Galarneau s’envolera vers l’Espagne afin de participer à l’étape finale de la coupe Davis.
«Je suis toujours excité de représenter le Canada, mais je ne veux pas trop me projeter dans le futur. Ce serait facile de penser à ce qui s’en vient, mais j’ai une mission à accomplir cette semaine : c’est de performer au mieux que je peux à Drummondville. Ensuite, on passera à autre chose», a formulé Alexis Galarneau.
Selon le Québécois, divers facteurs expliquent les succès unifoliés dans ce prestigieux tournoi.
«Ça vient avec la fierté d’être Canadiens. Depuis plusieurs années, la fédération canadienne met en place des infrastructures, des programmes et des systèmes pour développer plus de joueurs canadiens. On commence à avoir beaucoup de succès. C’est encourageant pour nous.»
«Ensuite, notre esprit d’équipe est incroyable. On est des joueurs qui se connaissent depuis les juniors. D’avoir progressé jusqu’à ce niveau-là et partager ces moments-là ensemble, c’est toujours magique», a conclu Alexis Galarneau, qui a aidé le pays à vaincre l’Argentine, la Finlande et la Grande-Bretagne plus tôt dans cette compétition.
En quart de finale de la coupe Davis, l’équipe canadienne affrontera l’Allemagne à compter du 19 novembre.
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