SANTÉ. Pour se donner une première vue d’ensemble de l’aménagement envisagé, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (MCQ) a réalisé une première modélisation de l’urgence modulaire de l’hôpital Sainte-Croix, projet déposé il y a quelques semaines à Santé Québec.
L’image montre que le modulaire sera construit en façade du centre hospitalier de la rue Heriot.
«Depuis des semaines, nos équipes, assistées d’une firme externe, ont étudié les besoins et travaillé sur différents scénarios pour offrir une solution adaptée aux défis actuels d’espace et de vétusté. Notre choix s’est arrêté sur le devant de l’hôpital en raison de l’accès plus rapide au bloc opératoire et aux soins intensifs. Il s’’agit d’une question de santé et sécurité pour les patients, mais aussi de fonctionnalité pour les employés», précise Jacinthe Cloutier, présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
Le projet souhaité, tel que déposé, prévoit un modulaire de deux étages. L’urgence se situera au premier niveau. La superficie de plancher, atteignant 2400 mètres carrés, permettra de doubler la taille de l’actuelle urgence.
Le deuxième étage de 600 mètres carrés sera dédié à l’enseignement médical en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, affirmant l’engagement de l’hôpital envers la formation des futurs professionnels de la santé.
«C’est vraiment important pour nous d’avoir ces espaces. Je le rappelle, c’est un souhait, cela ne veut pas dire que ce sera accepté, mais on a bon espoir», exprime Mme Cloutier, précisant que le projet est d’une valeur de 42 M$.
Le bâtiment modulaire, qui sera relié à l’hôpital par un ascenseur et une passerelle intérieure, est conçu pour optimiser l’accès au bloc opératoire et aux soins intensifs, améliorant ainsi la rapidité des interventions et la circulation des patients.
Cette extension offrira un environnement de soins moderne et optimisé pour le personnel médical, avec de nouveaux équipements à la fine pointe. Bref, elle répondra aux normes les plus récentes en matière de sécurité et d’efficacité des soins.
Une fois le bâtiment modulaire en place, l’actuelle urgence de l’hôpital Sainte-Croix sera réaménagée pour accueillir des services connexes au volet de soins ambulatoires.
«La modélisation que nous avons produite sert à visualiser l’occupation de l’espace et donne une idée du résultat final, même si ce ne sera pas nécessairement la version définitive», tient à préciser Mme Cloutier.
Lors de sa décision, le ministère pourrait bien entendu opter pour un autre scénario. Toutefois, la PDGA est convaincue qu’il s’agit de la meilleure option.
«Nous avons bien documenté les avantages de cette solution modulaire, et je serais très surprise que le ministère ne la retienne, compte tenu des impératifs de sécurité», avance-t-elle.
Des solutions à l’étude pour les défis de stationnement
Qui dit ajout de mètres carrés, dit perte de stationnement. Bien que les trois scénarios d’implantation comportaient chacun des défis à cet égard, celui retenu limite davantage cet impact.
«Nous sommes conscients que le stationnement est déjà une problématique et que ce projet va venir enlever des cases supplémentaires. Toutefois, je tiens à mentionner que le scénario choisi est celui qui minimise le plus les pertes, on parle d’une centaine d’espaces de différence par rapport aux deux autres options. Mais ce n’est pas une simple affaire. On se le rappelle, l’hôpital est enclavé, il n’y a pas vraiment de possibilité d’expansion sans impact, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il nous faut un nouvel hôpital», fait valoir la PDGA.
«On ne prend pas ça à la légère, c’est pourquoi notre comité de développement durable se penche déjà sur différentes solutions. La Ville collabore aussi avec nous», ajoute-t-elle.
Consultations
En parallèle à ce projet, le CIUSSS MCQ poursuit son plan clinique pour le futur hôpital. D’ailleurs, une consultation sera prochainement lancée afin de recueillir les perspectives du personnel, des médecins, des gestionnaires, des usagers et des partenaires communautaires, permettant ainsi de construire une vision commune et innovante des services de demain.
«De cette façon, ça nous aidera à forger une vision qui est bâtie à partir de préoccupations et d’idées innovantes de tout le monde», conclut Jacinthe Cloutier.