TOURISME. Le village hanté a fracassé des records cet automne, alors que l’attrait touristique a enregistré près de 47 000 entrées.
«C’est incroyable. Toute l’équipe est sur un nuage», lance d’entrée de jeu la directrice générale du Village québécois d’antan, Geneviève Legault.
Tous les éléments étaient en place pour que cette édition du village hanté soit un succès. «Il a fait beau. Les comédiens étaient exceptionnels. Plusieurs membres de l’équipe de travail avaient une année derrière la cravate. On regarde les chiffres de revenus et d’admission et on a dépassé ce qu’on faisait en 2016, dans les grandes années du village hanté.»
Cette dernière ajoute qu’un total de quatre soirs se sont déroulés à guichets fermés.
Face à cet engouement, le Village québécois d’antan a même ajouté une fin de semaine supplémentaire au calendrier. «On est en hausse de 37 % d’achalandage, par rapport à l’année dernière. On a décidé en plein événement d’ouvrir deux soirées de plus. Ce n’était pas prévu, indique Geneviève Legault. Ça nous a permis d’aller chercher 4000 visiteurs de plus.»
Notons que les ventes de la beignerie ont augmenté de 142 %, en comparaison à la dernière édition. «Je n’ai jamais vu ça», s’exclame la directrice générale.
Le Village des petits monstres, un événement qui cible un public familial, a été tout aussi populaire. Pas moins de 7108 personnes ont foulé le site de l’attrait touristique, alors qu’il y avait 3313 visiteurs en 2023.
D’après la directrice générale, la rigueur et la cohésion artistique se sont révélées gagnantes. «Il y a plusieurs façons de faire peur, mais cette année, il y avait une histoire qui liait tous les éléments. C’était facilitant pour les équipes avec les décors et les costumes.»
De plus, l’équipe du Village québécois d’antan a changé l’expérience pour la rendre accessible à un plus large public. «Dans les dernières années, on était dans le ‘’gore’’. Cette année, on est allé dans l’honneur, mais on voulait que les gens aient du plaisir. Les visiteurs criaient, mais ils riaient ensemble. La clientèle a changé. On a constaté que les personnes plus âgées venaient avec leurs enfants et leurs petits-enfants adolescents», indique-t-elle.
Le temps d’attente dans les files figure parmi les éléments à améliorer, concède Geneviève Legault. «On a des agents de file qui sont à chaque début de lieu animé, que ce soit intérieur ou extérieur. On connait le temps d’attente. Le plus haut qu’on est allé est entre 30 et 40 minutes, en plein achalandage, dans les grands lieux. Normalement, c’est 20 minutes», informe-t-elle.
Dès la prochaine édition, une analyse de mouvement de foule sera effectuée sur le site. Le Village québécois d’antan souhaite également bonifier l’offre d’activités à l’extérieur.
En somme, la directrice générale souhaite surfer sur cette belle vague. «L’an prochain, on veut aller encore plus loin dans les décors et dans les rôles. Ça fonctionne très bien cette formule. Même chose pour le Village des petits monstres, sauf qu’on va sûrement changer de nom. On veut modifier notre village de jour pour accueillir des enfants de 10 ans qui veulent avoir peur. On va avoir des maisons animées aussi pour cette clientèle.»
Alors que les célébrations d’Halloween viennent de terminer, le Village québécois d’antan se penche déjà sur l’édition hivernale. «On va lancer la promotion à la mi-novembre. Les décors (du village hanté) sont en train de se faire démonter. Les équipes de création sont à l’œuvre», termine-t-elle.