D’anciens combattants à l’honneur

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Par Ghyslain Bergeron
D’anciens combattants à l’honneur
Cinq anciens combattants ont publié leur parcours militaire. Ils sont entourés de dignitaires qui ont assisté à la conférence de presse. (Photo : courtoisie)

(NDLR). Une très brève partie des histoires est dévoilée dans cet article. Pour connaître tous les détails, visitez le site web de la Société de généalogie de Drummondville.

SERVICE. En marge du jour du Souvenir, la Société de généalogie de Drummondville (SGD) a décidé de mettre en lumière le service et le dévouement de cinq anciens combattants drummondvillois dans son édition de la revue La Lanterne de l’automne 2024. Des histoires passionnantes qui méritent d’être lues.

Pierre Gagné

Pierre Gagné est né à Drummondville le 6 août 1961. Attiré très tôt par la vie militaire, il n’a que 11 ans lorsqu’il s’inscrit pour faire partie du corps des cadets de l’air de l’escadron 607 à Drummondville.

Caporal Pierre Gagné.

Au cours de son apprentissage, lors d’un voyage avec le groupe, le jeune cadet découvre la base aérienne de Bagotville. À partir de ce moment, il cultivera l’ambition de faire une carrière militaire.

Il a servi au sein du Royal 22e régiment (R22eR), entre autres, lors de la crise d’Oka, au Nunavut, dans l’ancien état de la Yougoslavie, en Croatie et en Bosnie, sous l’égide de l’OTAN.

Conséquemment aux événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis, sa quatrième mission s’effectuera en Afghanistan. Le caporal Gagné s’envole d’abord en direction des Émirats arabes unis, un pays voisin, où une base arrière sert de point de ravitaillement pour les troupes, et, de là, en direction de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan.

À ce jour, Pierre Gagné est à l’emploi d’UV Assurance à la sécurité de l’établissement.

John K Oakley

«Si quelqu’un m’avait déjà dit, quand j’étais jeune, que je devais passer plus de 35 ans dans l’aviation, je serais mort de rire. Je n’ai jamais construit de modèles réduits d’avion, ni traîné dans les aéroports, ni servi dans les cadets de l’air. En fait, je ne me suis jamais approché d’un avion avant l’âge de 19 ans», a raconté M. Oakley.

Un avion Cessna L-19 Birddogs.

Le père d’un de ses meilleurs amis était instructeur au corps local des cadets de l’armée. Il pensait que porter un uniforme pourrait être une bonne chose. Ainsi, à 12 ans, il s’est retrouvé dans la tenue de combat kaki et les guêtres des Cadets royaux de l’armée canadienne.

En plus d’aimer les filles, les voitures et les motos, il a découvert qu’il aimait tout ce qui était militaire. Les défilés du vendredi soir et tous les week-ends, ainsi que les camps d’été dans la vallée de l’Okanagan lui ont certainement évité des ennuis, explique-t-il, pendant ces années d’adolescence formatrice.

John K Oakley est retraité depuis 2002.

Richard Sylvain

À la fin de ses études, M. Sylvain se présente au centre de recrutement des Forces armées canadiennes à Trois-Rivières pour réaliser son rêve : devenir pilote. Cependant, dès le départ, il doit encaisser une amère déception. En effet, le port de verres correcteurs l’empêche de réaliser son rêve. Qu’à cela ne tienne, Richard s’enrôle le 7 septembre 1981.

Sergent Richard Sylvain.

Il commence son entraînement à l’école des recrues des Forces armées canadiennes à Saint-Jean-sur-Richelieu. Après avoir terminé son entraînement initial en tant que recrue, il poursuit sa formation à l’école de langues.

Ensuite, il termine la première partie de son métier à l’école technique : «air radar system» (système de radar aérien). En mars 1983, il quitte Saint-Jean-sur-Richelieu pour poursuivre la seconde partie du cours à Borden (Ontario). De fil en aiguille, à la fin de sa formation, le 4 octobre 1983, Richard Sylvain s’envole pour Comox (Colombie-Britannique), où il est affecté à l’escadrille 442 (recherche et sauvetage). Au cours de cette période, il est assigné aux hélicoptères de type CH-135 Huey et aux appareils CC-115 Buffalo (avions quatre places servant d’ambulance).

Le 22 juin 1988, on le retrouve en service à la base des Forces canadiennes à Baden Soelingen en Allemagne, où il est assigné à l’entretien du système de radar sur les avions de chasse CF-118. Il poursuit son devoir militaire en participant à la guerre du Golfe du 13 janvier au 23 avril 1991, en tant que technicien avionique toujours sur le CF-118.

Après une vie militaire bien remplie, le 7 septembre 2011 Richard Sylvain quitte les Forces canadiennes pour entamer une nouvelle carrière civile. Il devient alors directeur adjoint de l’aéroport de Drummondville. C’est ainsi qu’il réalise un vieux rêve, soit celui de devenir pilote. À cet effet, il a obtenu son brevet de pilote le 30 juin 2022. Le sergent Sylvain demeure toujours actif. Il est membre de la Légion royale canadienne et président de la filiale # 51 de Drummondville.

Robert Lionel Joseph Bélanger

Lionel s’est joint en tant que «volontaire» en avril 1941. La conscription obligatoire au Canada débuta également en avril 1941, i.e. pour tous les hommes âgés de 18 à 41 ans.

Au cours des premières années de la guerre, la Grande-Bretagne a confié à des Canadiens presque tous les travaux de recherche ayant trait au radar à hyperfréquences.

Lors de son examen médical militaire, le médecin détecte que l’homme avait déjà, à 21 ans, un cœur faible et malade. Pour cette raison il devait s’astreindre aux tâches sédentaires seulement, et donc pas de combat ou grand effort physique.

Son temps militaire fut de 7 mois au Canada, environ 36 mois en Angleterre et finalement 11 mois en Europe de l’Ouest (France, Belgique, Hollande et Allemagne). Grâce à ses connaissances dans le domaine des télécommunications, M. Bélanger joignit la première Unité de Renfort d’artillerie canadienne, première Unité canadienne de radar en 1942. Un long entraînement dans le domaine du radar s’ensuivit en Angleterre.

L’homme a obtenu en novembre 1945 sa libération «honorable» avec le grade de canonnier. Ensuite il a reçu des traitements pour son cœur à l’hôpital des anciens combattants. De retour à Drummondville, l’ancien militaire a obtenu un emploi au ministère de l’Assurance chômage, aujourd’hui appelé ministère de l’Emploi.

Il est malheureusement décédé (dû à un cœur faible) à l’âge de 31 ans en mai 1950.

Denis Benoit

Denis Benoît s’enrôle dans les Forces canadiennes en octobre 1981 et en février 1982, il commence son camp de recrue à Chilliwack, en Colombie-Britannique.

Denis Benoit.

Il est muté à l’école des langues de St-Jean-d’Hébertville et, en novembre, il commence son entraînement comme contrôleur de la circulation aérienne à Greenwood, en Nouvelle-Écosse.

L’entraînement est intense et comporte deux volets : le premier OJT (On the Job Training) qui veut dire un apprentissage sur les lieux, et un deuxième volet (cours d’un an et demi à Cornwall, Ontario). M. Benoît a gradué en mai 1986. Son affectation se poursuit à Greenwood jusqu’en juillet 1988 avec les opérations de chasse anti-sous-marine de la 14e Escadre de Greenwood.

En août 1988, son service militaire l’amène ensuite à la 3e escadre de Bagotville, avec les opérations d’avions de chasse. En juillet 1990, Denis poursuit son service militaire à la 15e Escadre de Moose Jaw, Saskatchewan.

En juillet 1992, il est transféré à Sept-Îles en tant que commandant-adjoint du Centre de recrutement. Malgré que son affectation soit pour une durée de quatre ans, il est à nouveau transféré à Halifax, d’où il occupera plusieurs postes administratifs pour la marine canadienne, ainsi que pour l’aviation jusqu’à sa libération des Forces régulières en avril 2002.

En mai 2002, il accepte un poste au sein de la réserve des Forces canadiennes au quartier général au support des cadets de l’Atlantique en tant qu’officier d’État-major pour les 259 unités de cadets pour les Maritimes. Il termine sa carrière six ans plus tard et est propriétaire d’une entreprise qui emploie 10 personnes à temps plein.

Les récits complets des cinq anciens combattants peuvent être lus dans la revue La lanterne de la SGD (volume 29 no 4 automne 2024). Vous pouvez vous procurer cette revue au local de la Société de généalogie de Drummondville au 425, rue des Forges local 232. Pour toute autre information, il faut composer le 819 850-2372 ou écrire à l’adresse courriel suivante : info@sgdrummond.quebec.

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