AQUEDUC. La Municipalité de Saint-Bonaventure progresse dans le dossier de l’implantation d’un réseau d’aqueduc sur son territoire. Les citoyens ont été rencontrés le 1er octobre pour leur exposer les trois options retenues et, maintenant, le conseil municipal souhaite connaître leur opinion.
Le projet vise à desservir les résidences situées dans le périmètre urbain avec la possibilité d’inclure une soixantaine de résidences en périphérie, sur la route 143 et les rues Poirier et Dionne. Afin de l’accompagner dans l’élaboration de ce réseau, la Municipalité a fait appel aux services de la Fédération québécoise des municipalités (FQM).
Pour réaliser ce projet, la Municipalité doit identifier une source d’approvisionnement en eau durable et quels types d’ouvrages seront nécessaires pour l’implantation du réseau. Il s’agit d’un dossier important pour la Municipalité en raison des problématiques observées sur les puits privés et sachant aussi que les sources d’eau souterraine continueront d’être impactées par les changements climatiques.
Un rapport de préfaisabilité donne un aperçu des solutions envisageables. À l’heure actuelle, trois options ont été évaluées dans le document. Celles-ci sont l’aménagement d’un puits municipal souterrain, la construction d’une prise d’eau dans la rivière Saint-François ou le raccordement au réseau de distribution d’eau potable de la Ville de Drummondville.
Parmi les trois options, le raccordement au réseau drummondvillois semble être la plus prometteuse pour la Municipalité d’un peu plus de 1 000 résidents. La prise d’eau dans la rivière a rapidement été écartée en raison des coûts élevés et de sa faisabilité. L’aménagement d’un puits municipal implique quant à lui d’importantes recherches de sources d’eau souterraine, dont la qualité, la quantité et l’emplacement sont inconnus à l’heure actuelle.
Entente de fourniture
Afin de se raccorder au réseau de Drummondville, la Municipalité de Saint-Bonaventure devrait établir une entente de fourniture avec Drummondville comme l’ont fait Saint-Majorique-de-Grantham, Saint-Germain-de-Grantham et Saint-Cyrille-de-Wendover. Selon les calculs, les besoins en eau de Saint-Bonaventure représenteraient moins de 1 % de la capacité de la nouvelle usine de traitement d’eau potable (UTE) de Drummondville.
Une entente avec Drummondville implique de définir une contribution initiale au financement des infrastructures de production d’eau potable, établi typiquement au prorata du volume réservé. Lors d’une rencontre avec les parties impliquées, il a été proposé de transférer de façon permanente une portion non utilisée du volume réservé de Saint-Germain à Saint-Bonaventure, en se basant sur leurs contributions antérieures pour établir le coût d’entrée de Saint-Bonaventure. Le montant, estimé à environ 1,6 million de dollars, devra être confirmé si la Municipalité décide d’aller de l’avant avec cette option.
De plus, Saint-Bonaventure devra couvrir les frais associés à la mise en place d’une conduite d’alimentation et d’un compteur d’eau. Le point de raccordement actuellement identifié serait au niveau du boulevard Lemire Ouest, à proximité de l’entreprise Rose Drummond. D’autres infrastructures pourraient être nécessaires et seraient à la charge de la Municipalité.
Aide financière
Concernant le financement, la Municipalité peut se tourner vers le programme PRIMEAU 2023 du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). L’aide financière est accordée selon les besoins en eau reconnus par le Ministère. Notamment, le coût maximal admissible (CMA) pour l’implantation d’un service d’eau potable est basé sur un montant forfaitaire de 41 000 $ par résidence principale admissible à l’intérieur du périmètre urbain (PU). Le taux d’aide maximal sur ce CMA pourrait atteindre 95 %.
La Municipalité pourrait choisir de financer une partie des travaux non couverts par le PRIMEAU 2023 à l’aide dans son enveloppe du programme TECQ 2024-2028 (travaux d’eau potable en priorité 1).
De façon très préliminaire, un ordre de grandeur de coûts de 12 M$ à 13,5 M$ a été avancé pour la réalisation du projet, en incluant l’ingénierie, le coût d’entrée pour l’entente avec Drummondville et la construction.
En posant l’hypothèse d’une aide financière conservatrice avec le PRIMEAU 2023 (résidences admissibles dans le PU seulement), la balance des coûts du projet municipal pourrait s’élever entre 4 et 6 M$ avant amortissement. Répartie sur 25 ans, cela reviendrait à une contribution annuelle de 1 710 $ par résidence existante desservie.
Afin d’élaborer davantage la faisabilité de la solution souhaitée et préciser les différents types de coûts à prévoir, la Municipalité devra entamer des études d’ingénierie préliminaire. Ces études seront normalement demandées par le MAMH et la Ville de Drummondville afin de s’assurer que l’élaboration du projet respecte les exigences applicables.
Avant de statuer sur son orientation pour la poursuite du dossier, la Municipalité souhaite connaître l’avis des citoyens concernés par le projet. Pour ce faire, un questionnaire a été transmis par la poste aux citoyens. (LPS)