CULTURE. Pour clore en beauté la programmation de son 50e anniversaire, Mackinaw propose un voyage dans le temps, en revisitant les chapitres marquants de son histoire à travers un spectacle à grand déploiement.
La compagnie de danse planche déjà depuis un certain temps sur ce spectacle. Pour ce faire, la grande famille de Mackinaw a uni ses forces. «Pour la préparation, on a eu la chance d’avoir un comité consultatif composé autant d’anciens danseurs que de l’équipe actuelle. Ça nous a permis d’avoir des propositions artistiques intéressantes. Ça a nourri le processus créatif jusqu’à la fin», fait savoir Arpád-Xavier Bócz, codirecteur général et artistique de l’organisme.
L’objectif du spectacle? Livrer un vibrant hommage du parcours de Mackinaw, tout en mettant en lumière la contribution de ses bâtisseurs à travers la danse et la musique traditionnelle.
À travers la représentation, le passé côtoie le présent. Les concepteurs ont pigé dans le répertoire des 50 dernières années, tout en conservant une sonorité actuelle.
L’histoire d’amour entre la Hongrie et Mackinaw fait partie des chapitres incontournables. «Dès la deuxième année, après la fondation, en 1976, la compagnie a fait des concours de danse hongroise, indique Charles Labrèche, interprète de la Compagnie. On présente un tableau que les danseurs ont fait à Pontozo dans les années 1990. Ils ont remporté un prix avec cette chorégraphie à Toronto.»
Pour sa part, Arpád-Xavier Bócz a un attachement particulier envers ce pan de l’histoire de l’organisme. «Mon père est d’origine hongroise. Ma mère a été directrice artistique pendant plusieurs années chez Mackinaw. Mes parents se sont connus grâce au Mondial des cultures et grâce à l’intérêt que Mackinaw avait envers la Hongrie. C’est sûr que pour moi ça rejoint mes racines profondes», raconte-t-il.
«La chorégraphie qu’on va présenter représente cette histoire d’amour entre les deux cultures. Ça fait partie du répertoire de Mackinaw depuis longtemps, mais aussi du répertoire du groupe de mon père qui était venu au Mondial.»
L’ensemble de folklore hongrois Bokréta prendra part à la fête, au plus grand bonheur de l’équipe.
Sans contredit, le Mondial des cultures fait partie des moments marquants de la compagnie de danse drummondvilloise. «Pour Mackinaw, ça a été un événement majeur, étant donné qu’on a été l’organisme fondateur de ce festival. Ça a formé la relève au fil des ans. Les jeunes qui venaient voir la danse au festival étaient intéressés à rejoindre nos rangs», soutient Arpád-Xavier Bócz.
Cet événement, dédié aux folklores et aux cultures du monde entier, a été l’occasion pour Mackinaw de faire plusieurs rencontres inoubliables. «Le tableau rend hommage à ces collaborations précieuses qui ont été faites au fil des années», indique Charles Labrèche, en précisant que plusieurs pays seront à l’honneur comme la Slovaquie, l’Argentine et le Pérou.
Les spectateurs pourront aussi découvrir une création originale. «Notre collègue Ève Tessier et Louis Roy avaient pour mandat de créer une chorégraphie pour le 50e anniversaire. On l’a appris cet automne. On va être prêt à la présenter», dit Arpád-Xavier Bócz.
Différentes thématiques seront abordées à travers les tableaux, comme la place de la femme au sein de l’organisation, l’homosexualité ou l’émancipation artistique et culturelle.
Le spectacle sera présenté le 9 novembre à la Maison des arts à compter de 20 h.
«On invite tout le monde à venir. Il y a tellement de talent dans ce spectacle que même pour les gens qui connaissent moins l’histoire de l’organisme vont beaucoup apprécier», termine le cordirecteur général et artistique.