Une première présidente pour l’UPA du Centre-du-Québec

Une première présidente pour l’UPA du Centre-du-Québec
La nouvelle présidente et le nouveau vice-président de l'UPA Centre-du-Québec, Julie Bissonnette et Éric Houle. (Photo : Gracieuseté)

AGRICULTURE. Pour la première fois de son histoire, la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec sera présidée par une femme. En assemblée générale annuelle (AGA) hier à Drummondville, les membres ont procédé à son élection en plus d’aborder le prochain plan de financement quinquennal et de faire un retour sur l’année difficile vécue.

Cette année, les postes de présidence et de vice-présidence de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec étaient sujets à des élections. Tous les producteurs agricoles et forestiers membres et ayant acquitté leur cotisation étaient éligibles à ces postes.

Julie Bissonnette, productrice laitière située à L’Avenir, a été désignée présidente, une première depuis la création de l’organisation régionale en 1930. Impliquée depuis une dizaine d’années en syndicalisme agricole, celle-ci a notamment occupé le poste de présidence à la Fédération de la relève agricole du Québec. Elle a à cœur la défense des intérêts des productrices et producteurs de son milieu et c’est avec fierté qu’elle s’engage maintenant à la Fédération régionale.

«Mes expériences antérieures m’ont donné un aperçu de ce qui m’attend et je suis prête à occuper pleinement ce poste. Mon but est de travailler avec tous; les productrices et les producteurs, les employés, les municipalités, les partenaires et tous ceux qui voudront défendre l’agriculture centricoise ainsi que la rendre positive et attrayante. Ce ne sont pas les dossiers qui manquent et j’ai déjà hâte de travailler en ce sens», s’est-elle exprimé.

C’est Éric Houle, producteur laitier situé à Victoriaville, qui a été élu par l’assemblée en tant que nouveau vice-président de la Fédération régionale. Il siégeait déjà au conseil d’administration et était président de son syndicat local depuis maintenant une quinzaine d’années. Ayant à cœur les intérêts et les besoins de ses pairs du milieu agricole, il accepte avec émotion ce nouveau poste de vice-président. «Je m’engage aujourd’hui envers les productrices et producteurs agricoles du Centre-du-Québec à défendre du mieux que je le pourrai leurs intérêts et ceux de l’agriculture centricoise. Je suis certain qu’ensemble nous ferons de grandes choses», a-t-il souligné.

Résolution sur le prochain plan de financement

Par ailleurs, les producteurs délégués à l’AGA de la Fédération régionale ont notamment été appelés à se positionner sur le prochain plan de financement quinquennal de l’UPA. Ce plan est essentiel pour soutenir le développement de projets innovants et assurer un financement à la hauteur des défis du secteur.

Bien que l’augmentation de la cotisation annuelle ait suscité des réticences parmi les petites entreprises agricoles, les membres délégués ont adopté une résolution favorable quant à ce prochain plan de financement sur cinq ans. Une résolution d’urgence a tout de même majoritairement été adoptée par l’assemblée demandant à l’UPA de réaffirmer sa volonté de réduire le fardeau financier des petites entreprises agricoles dans le prochain mode de financement de l’Union ainsi que de réaffirmer fermement son orientation de rééquilibrer son financement en visant un ratio égal entre les cotisations et les contributions.

Retour sur une année difficile

En avril dernier à Drummondville, près de 500 producteurs agricoles et forestiers centricois ainsi que leurs partenaires, escortés par 300 tracteurs, ont lancé un cri du cÅ“ur aux décideurs politiques de tous les paliers sur la nécessité urgente d’agir face à la perte des activités et des terres agricoles, ainsi qu’au manque de soutien financier adapté à leur réalité.

Les membres étaient réunis au Best Western Hôtel Universel de Drummondville mardi en assemblée générale annuelle. (Photo gracieuseté)

En réponse à la crise agricole, le ministre André Lamontagne a confirmé en juin l’adoption à brève échéance de six mesures d’aide totalisant 233,6 M$. Les producteurs agricoles et forestiers centricois saluent l’ouverture du gouvernement face aux demandes du milieu, mais soulignent que leurs besoins demeurent toujours. Le renouvellement de la Politique bioalimentaire du Québec l’an prochain sera crucial pour augmenter le soutien financier et les programmes destinés aux productrices, producteurs et à la relève, leur permettant ainsi de continuer à nourrir la population chaque jour.

Enfin, en cette année commémorative du 100e anniversaire d’existence de l’Union des producteurs agricoles, il allait de soi que la solidarité et l’action collective qui sont au cœur de l’organisation soient soulignées durant l’AGA. Les participants de la rencontre ont pu assister à une conférence sur l’efficacité de l’action collective offerte par Gérald Larose, professeur associé à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et vice-président de la Coalition «Nourrir l’humanité durablement». (CGM)

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