Bluberi dévoile sa «vitrine» au centre-ville

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Par Louis-Philippe Samson
Bluberi dévoile sa «vitrine» au centre-ville
Les nouveaux locaux de Bluberi sont au coin des rues Brock et Cockburn. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. Après des années passées dans le quartier industriel, l’entreprise spécialisée en jeux de casino Bluberi s’est offert de nouveaux bureaux plus adaptés sur la rue Brock, en plein centre-ville de Drummondville.

L’entreprise a invité, mardi, des dizaines d’acteurs politiques, de partenaires et de proches pour l’inauguration de ses nouveaux espaces de travail. Il y a un moment que Bluberi souhaitait déménager ses pénates dans un lieu plus adapté à ses besoins et plus accessible. Le projet s’est finalement concrétisé plus tôt cette année lorsque l’entreprise et le propriétaire immobilier Diversimmo se sont entendus sur la location du 124 rue Brock, au coin de Cockburn. Le déménagement s’est fait graduellement entre juillet et août.

L’édifice, qui hébergeait autrefois le bar La p’tite grenouille et le magasin Concept MP, a subi une importante cure de jouvence. Les bureaux de Bluberi ont été aménagés au rez-de-chaussée et une partie du sous-sol, une douzaine de logements a aussi été construite à l’étage. Une salle commune ainsi qu’un gymnase, accessibles à tous les occupants, seront bientôt disponibles au sous-sol.

Un espace de travail collaboratif. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour Bluberi, il était important d’offrir de meilleurs espaces de travail aux 75 employés drummondvillois. Bien qu’elle ait passé d’une superficie de 25 000 à 12 000 pieds carrés, la réalité du télétravail ne justifiait plus autant d’espace, alors que 50 % des gens travaillent de la maison. Malgré la diminution, on dit avoir gagné en flexibilité.

«La pandémie a beaucoup changé nos besoins, indique Hugues Labrecque, directeur des alliances stratégiques. On avait besoin de plus de créativité et d’espaces collaboratifs. Nos anciens bureaux étaient un labyrinthe; ça ne fonctionnait plus. Avec le temps, le quartier industriel est aussi devenu moins pratique.»

Dans le nouvel immeuble, la majorité des bureaux ne sont pas assignés. Les employés empruntent une station de travail lorsqu’ils se rendent sur place et des salles collaboratives sont accessibles pour les séances en équipe.

La localisation des nouveaux locaux était aussi primordiale pour Bluberi. On souhaitait évidemment offrir un quartier plus attrayant aux employés, mais également faciliter l’accès aux clients en visite et se faire plus visible auprès de la population drummondvilloise.

«On voulait améliorer la qualité de vie des employés. En ayant besoin de créativité, on voulait être certain que les gens puissent sortir, avoir accès au parc, aux restaurants le midi. On avait aussi un enjeu de transport. En étant proche de la gare, ça apporte une option pour nos visiteurs d’en dehors de la région. En s’installant au centre-ville, on voulait aussi susciter l’intérêt. On a des défis de recrutement, donc ce local est une vitrine pour nous. On veut montrer qu’on existe et ce qu’on fait», affirme M. Labrecque.

Bluberi a vendu l’immeuble de la rue Letendre lors du déménagement. Les travaux de rénovation des bureaux ont nécessité un budget d’environ 900 000 $. Les travaux dans l’ensemble de l’immeuble avoisinent plutôt les deux millions de dollars.

Bientôt au Québec

D’ici à la fin de l’année, les casinos de Montréal, du Lac-Leamy et de Charlevoix devraient accueillir de premières machines de jeux signées par Bluberi. L’obtention de la licence de Loto-Québec était souhaitée depuis quelques années.

Benoît Lapolice, vice-président recherche et développement, et Hugues Labrecque, directeur des alliances stratégiques. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On a hâte que nos cabinets soient accessibles, souligne Benoît Lapolice, vice-président recherche et développement. Ça se fait en collaboration avec Loto-Québec; c’est le début d’une relation qu’on veut pousser. C’est aussi très intéressant pour nos employés et leur famille qui pourront voir les produits dans leur province. C’est une fierté pour eux de les montrer, de pouvoir y toucher et y jouer. Il y a plusieurs aspects positifs, mais c’est avant tout la fierté de ramener Bluberi à l’avant-scène.»

«En étant au Casino de Montréal, on pourra planifier de s’y rendre avec une équipe de recherche et développement. C’est plaisant de pouvoir échanger avec les utilisateurs et de voir leurs réactions en jouant. C’est important de le faire», ajoute Carl Nadeau, vice-président au développement des jeux.

Du côté des jeux, l’entreprise vise la continuité. Ces dernières années, Bluberi a été récompensé pour le succès connu par son jeu Devil’s Lock. Maintenant qu’elle a gradué dans la cour des grands joueurs de l’industrie, elle cherchera à tirer son épingle du jeu pour montrer qu’elle y a sa place.

«La famille du Devil’s Lock est plus qu’un jeu, c’est une tendance qu’on a créée sans trop le savoir. Il y a des retombées de plusieurs millions de dollars dans l’industrie avec les entreprises qui tentent de produire un équivalent. Pour nous, il s’agit de poursuivre l’évolution de cette marque pour rester au top. On souhaite aussi se diversifier avec d’autres titres, de nouveaux concepts et de nouvelles tendances», expose M. Nadeau.

Bluberi développe actuellement un nouveau cabinet, dit jumbo, comprenant un écran de 75 pouces qui permettra à deux personnes d’y jouer simultanément. Il s’agit du principal projet de l’année 2025 avant de proposer un tout nouveau design de cabinet en 2027.

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