La formule gagnante du Festival Trad-Cajun

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
La formule gagnante du Festival Trad-Cajun
Samedi soir, le site était plein à craquer. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉVÉNEMENT. Le Festival Trad-Cajun a trouvé la formule gagnante pour faire de l’événement un succès. Environ 12 000 personnes ont pris part aux célébrations de la troisième édition au parc Woodyatt, ce qui représente un achalandage record.

Mardi, l’équipe du Festival était encore sur le terrain, effectuant la dernière ligne droite au démontage des installations. Les jours précédents ont été intenses, mais ô combien vivifiants. «Je suis fatigué comme jamais, mais j’ai le sourire accroché et le cœur léger», lance au bout du fil le cofondateur de l’événement, Steve Veilleux.

Sara Dufour a conclu la troisième édition du Festival Trad-Cajun.

«C’est une édition qui nous a fait vivre beaucoup d’émotions. On a eu du beau temps, enfin, pour une première année. Ça a été notre record de festivaliers. On a surtout beaucoup de bons commentaires. Les gens sont vraiment reconnaissants. Ils ne se gênent pas pour nous le dire. C’est surtout ça qui est notre paie.»

Steve Veilleux affirme que la troisième édition, qui s’est tenue du 11 au 13 octobre, a été «un succès sur toute la ligne». «Cette année, on a amené le site à son plein potentiel. Maintenant, on a vraiment une bonne équation pour la suite des choses. Évidemment, il y a toujours des petits ajustements à faire. C’est plutôt au niveau de la logistique.»

Pour la première fois, le Festival Trad-Cajun est passé de deux à trois jours. Le parc Woodyatt a ouvert ses portes à compter de vendredi soir, en offrant deux spectacles sous le chapiteau. Les festivaliers ont répondu à l’appel, alors que les billets se sont envolés rapidement.

La musique country a été à l’honneur avec Matt Lang, samedi soir. (Photo : Ghyslain Bergeron)

En quelque sorte, l’événement a été victime de son succès. «Les places étaient limitées. Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui achète des billets qui se présente. On a dû refuser beaucoup de monde pour le vendredi, alors qu’il y avait encore de la place», observe-t-il.

Le comité organisateur compte ajuster le tir dès la quatrième édition. «Fort probablement que l’an prochain on va ouvrir le site et la grande scène», indique Steve Veilleux, en assurant que la soirée du vendredi est là pour de bon.

Dans tous les cas, les moments sous le chapiteau – dont la capacité d’accueil a été triplée – ont été appréciés auprès du public, que ce soit lors des spectacles ou de la tenue de la danse en ligne.

Une programmation diversifiée

Toute la fin de semaine, le parc Woodyatt a vibré au son de la musique cajun, country et trad en compagnie d’une panoplie d’artistes.

Ce sont les groupes Gueules de bois, en compagnie de l’artiste invité Kevin Parent, et Quimorucru qui ont ouvert le bal, vendredi soir. Les chanteurs Matt Lang et Phil Lauzon ont pris le relai dès le lendemain. Le site était plein à craquer.

Le chanteur country québécois Phil Lauzon a enflammé la scène principale. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Le country est roi et maître, pas juste à Drummond, mais en Amérique du Nord. C’est la musique probablement la plus actuelle, la plus tendance et la plus populaire, tout genre confondu. J’ai grandi dans le country dès mon plus jeune âge, avec la musique trad. C’est vraiment une traite que je me payais cette année et je savais que les gens allaient être au rendez-vous.»

«Dans les loges, tous les bands et les artistes se connaissaient. Ils se mêlaient les uns et les autres. Il y avait une camaraderie contagieuse en coulisse. Ça s’est traduit pour les festivaliers aussi», ajoute-t-il, avec entrain.

Dimanche, Sara Dufour et La Bottine souriante ont clos l’événement en grande pompe. «Les spectacles étaient magiques. Sara Dufour comme mot de la fin du festival, c’était parfait. Elle était énergique, fidèle à elle-même.»

À travers tout ça, les festivaliers ont pu se remplir la panse à la zone Boustifaille. Le nombre de camions de rue et de bars a doublé sur le site, ce qui a évité les engorgements.

La danse en ligne était populaire sous le chapiteau. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Des festivaliers d’ici et d’ailleurs

Le Festival Trad-Cajun a bel et bien été adopté par les Drummondvillois, mais pas seulement. Des visiteurs provenant d’un peu partout ont pris part à la fête, au plus grand bonheur de Steve Veilleux.

«Il y avait entre 50 à 60 % des gens qui venaient d’ailleurs au Québec. Ça fait découvrir le site enchanteur qu’est le parc Woodyatt. Ça fait partie des commentaires qui sont revenus.»

«Je suis un petit gars de la place. J’ai toujours dit haut et fort d’où je venais. Ça me rend fier de faire le festival dans le parc de mon enfance et de le faire voir à plein de monde», affirme-t-il.

Le cofondateur du Festival Trad-Cajun entrevoit l’avenir d’un bon œil. «On a une grande amélioration par rapport aux deux premières années. Ça fait près de 25 ans que je fais de la tournée. C’est ma routine d’été de faire des festivals, même avant Kaïn. J’en ai vu des sites. Sincèrement, le Trad-Cajun n’a pas à être gêné, surtout après trois ans d’existence. C’est de haut calibre.»

La quatrième édition est déjà en cours d’élaboration. «J’avais déjà commencé à tendre des perches. D’ici la fin de l’année, je veux que la programmation soit en grande partie réglée», termine Steve Veilleux.

Partager cet article