Le Cercle de fermières Saint-Joseph, là où on ne l’attend pas

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Par Emmanuelle LeBlond
Le Cercle de fermières Saint-Joseph, là où on ne l’attend pas
Pas moins de 21 artisanes du Cercle de fermières Saint-Joseph ont participé à l’exposition. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Après 85 ans d’existence, le Cercle de fermières Saint-Joseph sait encore nous surprendre, présentant une exposition où la tradition et l’innovation se rencontrent à la bibliothèque publique de Drummondville.

«Quand on parle d’une exposition de fermières, on s’attend de voir des couvertures et des linges à vaisselle. Aujourd’hui, on voulait aller dans un visuel où on ne nous attendait pas. On est très contente que la bibliothèque ait accepté notre proposition de faire une exposition dans l’Espace nouveauté», a souligné la présidente du Cercle, Michèle Perron, à l’occasion du lancement.

Le lancement a eu lieu le 8 octobre à la bibliothèque. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pas moins de 21 artisanes ont mis du cœur à l’ouvrage, célébrant l’art textile dans toute sa diversité. Tissage, courtepointe, crochet, tricot et broderie : les œuvres qui sont affichées illustrent l’adaptabilité et l’évolution des techniques traditionnelles face aux tendances contemporaines.

Membre active depuis une dizaine d’années, la fermière Louise Michaud est toujours aussi passionnée par les arts textiles. «Lorsque les mains sont occupées, le cœur et l’esprit sont légers», a-t-elle lancé, avec un grand sourire.

La Drummondvilloise Louise Michaud est passionnée par les arts textiles. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Celle qui a récemment passé la barre des 80 ans contribue à la transmission des savoirs en enseignant le tricot et la broderie aux élèves de l’école secondaire Jean-Raimbault.

C’est avec un grand enthousiasme qu’elle a participé à l’exposition à la bibliothèque. Elle y présente trois créations, où la broderie japonaise, la broderie noire et la courtepointe sont respectivement à l’honneur.

«On adore nos œuvres. On les fait avec passion. On est ravies de voir que les gens peuvent les apprécier», a-t-elle mentionné.

Lors du lancement de l’exposition, Dominique Caillé et Lawrence Bélanger ont vécu un moment haut en émotions, alors qu’elles ont remis une œuvre toute spéciale à la Ville. Il s’agit d’un tartan aux couleurs des armoiries de la municipalité.

«Le motif tartan est à l’origine une étoffe de laine légère, à carreaux aux couleurs vives, de lignes horizontales et verticales entrecroisées; caractéristiques de divers clans de l’Écosse», a expliqué Dominique Caillé.

Les fermières Lawrence Bélanger et Dominique Caillé ont remis une œuvre aux élus. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La réalisation du tartan est une façon pour le duo d’exprimer son sentiment d’appartenance envers la communauté. Ce projet représente l’unité, l’entraide, la famille et l’héritage.

Ce tableau, ainsi qu’une trentaine d’autres, figure dans l’exposition Le patrimoine artisanal… un art visuel contemporain.

Notons qu’une vingtaine d’œuvres figurent à l’encan silencieux. Les profits seront remis au Centre de pédiatrie sociale en communauté de Drummondville – Les petits bonheurs ainsi qu’à La Rose des vents.

Cette année, le Cercle de fermières Saint-Joseph célèbre son 85e anniversaire. Et ce n’est que le début. «Nous sommes fières de notre histoire au Cercle Saint-Joseph. Ce que nous voulons, c’est de nous faire connaître pour qui nous sommes aujourd’hui et nous projeter vers l’avenir», a conclu Michèle Perron.

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