La faune et la flore à travers la lentille de Valérie Simoneau

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
La faune et la flore à travers la lentille de Valérie Simoneau
Valérie Simoneau est en train de photographier un écureuil au Boisé-de-la-Marconi. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Dans ses temps libres, la photographe Valérie Simoneau part à l’aventure avec son appareil en main. Que ce soit dans la forêt ou sur l’eau, elle capture en image toutes sortes d’animaux. Une histoire se cache derrière chaque photo.

L’autrice de ces lignes a rencontré Valérie Simoneau dans un café au centre-ville. Celle qui se décrit comme une personne timide est animée par une énergie nouvelle lorsqu’elle parle de photographie. Ses yeux scintillent. Un sourire se dessine sur son visage. Les mots coulent à flots.

Au moment de l’entrevue, la Drummondvilloise était galvanisée par son séjour au parc national de la Mauricie. «Je suis partie pendant six jours avec mon conjoint. On se levait à quatre heures du matin. On embarquait dans le canot. Il fendait la brume. J’ai vu des huards. Il y a un couple par lac là-bas. J’ai vu des familles de grand hale. Les bébés canards suivaient en ligne», raconte-t-elle.

La photographie est une passion qui habite Valérie Simoneau depuis plusieurs années, si ce n’est pas depuis toujours. «J’ai tout le temps aimé prendre des moments en photo. Chaque fois que je partais en vacances, il n’y avait pas beaucoup de photos de moi.  Il y avait des photos de ce que je voyais. C’était tout le temps de la nature.»

Valérie Simoneau a réalisé quelques expositions dans la région avec ses photographies. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Valérie Simoneau a décroché un diplôme d’études professionnelles en photographie à Trois-Rivières. Elle a eu un réel coup de cœur pour le développement de photos en chambre noire.

«Je suis partie à Montréal pendant trois ans. J’ai été gérante dans un laboratoire photo. Comme le numérique embarquait, ils ont fermé le département. Je me suis trouvé un emploi ordinaire. J’ai délaissé la photo pendant plusieurs années», soutient celle qui est revenue dans sa ville natale.

Lorsqu’elle a rencontré son conjoint actuel, Valérie Simoneau a renoué avec la photographie. En tant que peintre animalier, son amoureux l’a initié au monde des oiseaux et des papillons. «J’ai embarqué là-dedans à 100 %», affirme-t-elle.

Tout d’abord, la photographe s’est familiarisée avec les espèces d’oiseaux. Elle est capable de les identifier par leur chant et par leur façon de voler dans le ciel. Ensuite, Valérie Simoneau s’est intéressée aux mammifères.

Partout où elle va, la photographe apporte son appareil. «Je ne suis plus capable de m’en passer», lance-t-elle en riant.

Respect de l’animal

En tant que photographe animalière-naturaliste, Valérie Simoneau accorde une importance particulière au respect de ses sujets. Elle ne veut pas perturber les petites bêtes dans leur environnement. «J’ai une lentille assez grande pour ne pas m’approcher. Si je vois que je les dérange, je n’y vais pas.»

La Drummondvilloise peut attendre plusieurs heures pour prendre les photos désirées. «J’ai un ami qui est gardien d’une terre. Il a vu un terrier. Il m’a proposé de venir. La fin de semaine suivante, je me suis installée dans une grosse cache de chasse avec des chaises et un trépied. Je ne bougeais pas et j’attendais. Je me suis rendu compte qu’il y avait un deuxième terrier. Je suis partie voir. J’ai vu les petits yeux d’un renard dans l’ombre», raconte-t-elle.

Les bébés renards se sont éventuellement pointé le bout du nez. «J’ai été une période de trois heures à prendre des photos. J’en ai au-dessus de 2000», dit-elle, en précisant qu’elle retouche très peu ses photos pour garder le côté naturel.

La préservation de la faune et de la flore fait partie des préoccupations de Valérie Simoneau. Par la vente de ses photos, la Drummondvilloise amasse des fonds pour l’organisme Canards Illimités dans le but de conserver les milieux humides et sauvagins.

Jusqu’à présent, la photographe a exposé à quelques endroits au Centre-du-Québec, dont certains commerces à Victoriaville, Sherbrooke et Nicolet. Elle rêve de présenter son travail à Drummondville.

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