INNOVATION. Échanger, partager et apprendre sur les pratiques d’ailleurs, voilà ce que vise le sixième Sommet international de l’innovation en villes médianes (SIIVIM) présenté de mardi à jeudi au Centrexpo Cogeco.
La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, a participé au panel sur l’importance de la culture et posture d’innovation mercredi en matinée. Elle y était accompagnée du président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Varennes, Martin Damphousse, du maire de Nevers en France, Denis Thuriot, et de Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque en France.
«Les idées qui sont proposées ici sont facilement exportables sur notre territoire, dit Stéphanie Lacoste. Puisque les villes ont à affronter presque tous les mêmes enjeux, c’est plaisant de voir comment d’autres vont réussir à créer des opportunités ou simplement régler la situation. C’est un moment d’échanges entre les élus, mais aussi entre les administrations municipales pour arriver à bonifier nos outils qui amélioreront la qualité de vie des citoyens.»
Soulignant au passage qu’un record d’assistance est établi à Drummondville, la mairesse estime que le SIIVIM donne aussi un espace de collaboration et propice aux échanges. «Durant le panel, on a parlé de trouver des portes d’entrée aux citoyens afin qu’ils puissent alimenter nos réflexions et aussi nos solutions pour ce qui est des enjeux de Drummondville. C’est de créer une conversation avec eux. Ce qui nous pousse à aller plus loin et à comprendre où nos citoyens sont rendus et sont prêts à aller dans les changements de pratiques», ajoute Mme Lacoste, qui cite en exemple le budget citoyen et le conseil jeunesse comme moyens d’échanger avec la population.
De son côté, Drummond économique se réjouit de la présentation du sommet ici. Son directeur général, Gerry Gagnon, y voit une occasion inouïe de décloisonner l’innovation municipale et de mieux collaborer avec les villes.
«On peut de moins en moins innover de façon seulement traditionnelle. Si on peut permettre à des gens qui ne sont peut-être pas des spécialistes, mais qui sont interpellés par le sujet de contribuer, on pourrait obtenir plus d’innovations. Il faut se donner le droit à l’erreur en faisant des essais et des projets pilotes qui mèneront éventuellement vers des innovations pérennes», décrit M. Gagnon.
Enjeux
Ce sommet est l’occasion pour les municipalités d’aborder des enjeux communs et même trouver des pistes de solutions. Pour l’édition de 2024, le SIIVIM se penche plus particulièrement sur quatre problématiques : les enjeux économiques, les changements climatiques, la pénurie de main-d’œuvre et l’optimisation des services citoyens.
Parmi les grands partenaires du sommet, on retrouve Ivéo, un organisme de Boucherville qui se décrit comme un catalyseur d’innovation pour les villes. Son directeur général, Benoit Balmana, croit que l’événement est une occasion d’amener les acteurs municipaux à échanger sur les problématiques qu’ils vivent et ainsi en apprendre plus sur les différentes façons de les affronter.
«C’est de faire en sorte que les municipalités puissent partager des exemples de projets qu’ils ont réalisés pour montrer à d’autres comment ils s’en sont sortis. Il y a beaucoup de solutions, mais il faut les connaître et oser innover et faire les choses autrement. C’est de créer une culture d’innovation en montrant aux villes que leurs enjeux ont des solutions si on veut agir différemment. L’un des plus grands freins de l’innovation est le changement de comportements», expose M. Balmana.
Le sixième SIIVIM se conclut ce jeudi 10 octobre. Plus de 600 personnes, d’une centaine de villes et d’une centaine d’exposants y participent. De ce nombre, on retrouve environ 75 représentants de villes françaises et une quinzaine d’entreprises du pays.