Une rentrée culturelle florissante pour Claudel Lauzière Vanasse

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Une rentrée culturelle florissante pour Claudel Lauzière Vanasse
L’artiste drummondvillois Claudel Lauzière Vanasse participe à la programmation automnale de la Galerie d’art du Parc.

CULTURE. La rentrée culturelle est florissante pour l’artiste Claudel Lauzière Vanasse, alors qu’il présente sa toute nouvelle exposition solo L’héritage de la Gorgone à la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivières.

Il s’agit du point culminant du projet sur lequel l’artiste drummondvillois travaille depuis un certain temps déjà.

Celui qui est détenteur d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval a terminé ses études en 2019. «J’avais eu mon exposition de fin de maîtrise à ce moment-là. Rapidement, j’avais eu plusieurs opportunités dont une exposition collective au Centre Clark à Montréal. J’avais une exposition solo à Atoll art actuel à Victoriaville. Le vernissage était prévu pour le vendredi 13 mars 2020. C’est la journée où tout a été arrêté à cause de la pandémie», raconte celui qui a été coupé dans son élan artistique.

Entre-temps, Claudel Lauzière Vanasse a été embauché au Cégep Drummond en tant qu’enseignant en arts visuels, tout en s’engageant auprès de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement.

La résidence d’artiste dans l’un des conteneurs culturels du parc des Voltigeurs a été l’occasion de redémarrer la machine. L’an dernier, Claudel Lauzière Vanasse a occupé le lieu pendant tout l’été, à l’occasion de quelques jours par semaine, pour se consacrer à un projet de recherche et de création.

«C’est vraiment ce qui a donné un coup d’accélération à mon projet. Ça m’a obligé à avoir un horaire de travail. Je partais le matin et j’allais travailler. Ça m’a permis de consacrer beaucoup de temps au projet et d’avancer.»

L’artiste en a profité pour réaliser une importante partie de la production d’œuvres, en approfondissant ses recherches. «C’est une initiative de la Ville qui est vraiment bénéfique pour les artistes de tous genres, notamment ceux en début de carrière. Je suis reconnaissant de cette opportunité», soutient-il.

Claudel Lauzière Vanasse explore le récit entourant le personnage mythologique de la Gorgone Méduse à qui Ovide attribue la création du corail, cet animal aquatique fixe, souvent considéré à tort comme un hybride à la fois végétal et rocheux.

«Je travaillais avec différentes sortes de plantes. Avec une technique de peinture, je venais pétrifier la plante dans la matière. Je reproduisais le phénomène de pétrification qu’on retrouve dans le mythe», explique-t-il.

Par le biais d’une installation et d’impressions numériques, l’artiste aborde cette confusion sur la nature et le corail et rappelle que derrière les apparences se cache parfois un monde beaucoup plus complexe.

L’œuvre intitulée Le jardin des naufrages. (Photo: gracieuseté)

Le fruit de son travail est présenté du 6 octobre au 8 décembre à la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivières. «Je ressens beaucoup de fierté. C’est plusieurs années de ma vie qui m’ont mené à ça. Je suis excité par ce qui s’en vient. Les gens pourront voir le travail. L’exposition peut voyager. Après, ça va laisser de la place à d’autres réflexions et d’autres recherches», exprime-t-il.

Notons que le vernissage a lieu le 6 octobre dès 12 h à la Galerie d’art du Parc. D’autres expositions figurent à la programmation automnale du centre d’exposition.

Autre bonne nouvelle, la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement vient d’annoncer la nomination de Claudel Lauzière Vanasse au poste de directeur des opérations.

Il aura comme responsabilité de veiller à la mise en place et à la coordination de l’ensemble des activités de la Fondation, y compris les expositions, la médiation culturelle et les communications.

«La Fondation est un organisme qui me tient énormément à cœur. C’est un petit joyau dans notre région, qui ne croule pas sous une multitude d’organismes culturels. C’est vraiment le fun de pouvoir encore plus m’engager dans son bon fonctionnement. Je suis là pratiquement depuis les débuts. Dans la dernière année, l’équipe a grossi. L’organisme continue d’évoluer. C’est stimulant de pouvoir y contribuer», indique celui qui était auparavant chargé de projets.

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