SANTÉ. Bien qu’elle salue la volonté de former davantage d’étudiants en médecine, la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville s’inquiète de la capacité de la région à retenir les nouveaux médecins considérant la désuétude, le manque d’espace et le retard technologique de l’hôpital Sainte-Croix. Pour s’assurer que ces futurs médecins demeurent au Centre-du-Québec, l’approbation formelle du projet de construction d’un nouvel hôpital régional est la seule solution possible, estime-t-elle.
En effet, la qualité des infrastructures de santé est un facteur important dans la décision des médecins de demeurer, ou non, au sein d’une région donnée. Ici comme ailleurs, les médecins recherchent généralement des lieux de travail offrant des ressources adéquates pour soigner leurs patients ainsi qu’un cadre de travail agréable. Or, l’hôpital Sainte-Croix est loin de répondre à ces critères, rappelle la Coalition. En plus de ses équipements désuets et de ses installations vieillissantes, l’établissement est aux prises avec un manque d’espace majeur.
La Coalition presse une fois de plus le gouvernement du Québec d’autoriser, au sein du prochain plan québécois des infrastructures (PQI), le projet de construction d’un nouvel hôpital régional à Drummondville.
Une telle initiative constituerait un incitatif majeur pour les futurs médecins à demeurer en région une fois leur formation terminée. Elle permettrait également d’exploiter le plein potentiel du partenariat entre l’Université de Sherbrooke (UdeS) et le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et de garantir que les étudiants en médecine puissent y bénéficier de conditions d’apprentissage décentes.
«Pour avoir côtoyé des stagiaires à l’hôpital Sainte-Croix, je peux témoigner de la créativité et de l’agilité dont doivent faire preuve les médecins pour s’assurer que ceux-ci évoluent dans des conditions satisfaisantes et qu’ils y vivent une expérience agréable. La capacité d’adaptation a toutefois ses limites. Il y a un écart de plus en plus grand entre la motivation de l’équipe locale à innover et les limitations majeures imposées par nos infrastructures vétustes. La réalité, c’est qu’on ne réussira pas, comme région, à répondre aux besoins grandissants de la population et à demeurer attractif sans un nouvel hôpital», insiste la Dre Catherine Tétreault, médecin de famille.
Actuellement, une douzaine de stagiaires évolue au centre hospitalier drummondvillois. L’objectif de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke est de monter ce nombre à 20. Rappelons que l’UdeS, à l’instar des autres universités, doit augmenter ses cohortes de médecins de 40 %. C’est pourquoi l’établissement universitaire demande la collaboration du CIUSSS MCQ pour les années à venir. (CGM)