Yannick Morin-Plante contribue à la renaissance des Redbirds

Yannick Morin-Plante contribue à la renaissance des Redbirds
Yannick Morin-Plante est coordonnateur des unités spéciales, entraîneur des demis offensifs et responsable de la préparation physique chez les Redbirds de l’Université McGill. (Photo : gracieuseté)

FOOTBALL. Dix ans après avoir accroché ses crampons, Yannick Morin-Plante continue son ascension dans le milieu du football. Le Drummondvillois fait aujourd’hui partie du personnel d’entraîneurs des Redbirds de l’Université McGill.

Cumulant plusieurs années d’expérience aux niveaux scolaire et collégial, Yannick Morin-Plante a été nommé coordonnateur des unités spéciales et responsable de la préparation physique chez les Redbirds le printemps dernier. L’homme de football de 34 ans, qui est également entraîneur des demis offensifs de la formation montréalaise, s’est rapidement adapté à ses nouvelles fonctions.

«Même au niveau universitaire, le football, ça reste le football, a expliqué Yannick Morin-Plante dans une entrevue accordée à L’Express. En début de saison, il a fallu que j’ajuste quelques petits trucs en termes de stratégies et de techniques, mais ça se passe bien jusqu’ici. L’ambiance de travail est bonne, tant entre les joueurs que les coachs. Il y a un bel esprit d’équipe.»

Yannick Morin-Plante. (Photo : Université McGill)

Après avoir terminé au dernier rang du classement avec une récolte d’une seule victoire en 2023, les Redbirds surprennent depuis le début de la saison. Auteurs de deux gains en quatre sorties, les représentants de l’Université McGill occupent la troisième position au sein du réseau universitaire québécois.

«On est super content d’où on se situe en milieu de saison. Il faut continuer à travailler fort et profiter de ce momentum-là pour connaître une bonne deuxième moitié de saison. On veut finir la saison en force», a affirmé Yannick Morin-Plante.

La renaissance des Redbirds coïncide avec l’arrivée du nouvel entraîneur-chef Alex Surprenant. Ce dernier s’est entouré de plusieurs nouveaux adjoints avant le début de la saison.

«Ce n’était pas un contexte facile pour les joueurs, a fait remarquer Yannick Morin-Plante. Ça représente beaucoup de changements, de nouvelles techniques, de nouvelles stratégies, une nouvelle culture et une nouvelle manière de faire. Je lève mon chapeau aux joueurs, qui ont embarqué à fond dans ces changements. Ils travaillent fort pour apprendre tout ça en même temps que la saison se déroule. On n’a pas eu beaucoup de temps pour installer nos choses. Tout a dû se faire extrêmement rapidement.»

«Les coachs, on essaie de mettre les bons joueurs dans les bonnes chaises pour qu’ils puissent faire les bons jeux. Les joueurs embarquent là-dedans. Ils donnent leur 100 % et je pense que ça paraît sur le terrain», a ajouté l’ex-receveur de passes du Rouge et Or de l’Université Laval, qui a soulevé la coupe Vanier à trois reprises entre 2010 et 2013.

Un coach «super intense»

Ayant dirigé des athlètes-étudiants au Cégep de Victoriaville, à l’Académie Saint-Louis, à l’école Saint-Jean-Eudes, au Cégep Garneau, au Collège Bourget ainsi qu’au sein du programme de Football Québec ces dernières années, Yannick Morin Plante se décrit comme un entraîneur passionné, intense et rigoureux.

«Je suis très strict sur tous les détails. Je suis beaucoup axé sur le processus pour bien faire les choses. Je suis super intense, mais je développe des relations qui sont basées sur le respect et la communication avec joueurs. On travaille super fort et avec rigueur, mais on veut aussi apprécier le processus. Quand on est sur le terrain, il faut savoir en profiter et avoir du plaisir à faire ce qu’on fait. Je veux que l’ambiance soit bonne, mais comme coach, si les joueurs ne font pas leur travail, c’est à moi de leur faire savoir et de les corriger», a expliqué celui qui a percé l’équipe de réserve des Stampeders de Calgary en 2013.

Yannick Morin-Plante a fait partie du personnel d’entraîneurs des Élans du Cégep Garneau il y a quelques années. (Photo d’archives, Jimmy Pearson)

«En tant que préparateur physique, ça va de soi que je sois super intense avec les joueurs, a poursuivi le diplômé en intervention sportive. Quand on parle de culture d’équipe et de quoi on veut avoir l’air sur le terrain, ça part beaucoup avec la préparation physique.»

Chez les Redbirds, Yannick Morin-Plante dirige deux recrues issues du programme des Voltigeurs du Cégep de Drummondville : le demi défensif Thomas Côté et le joueur de ligne défensive Ezekiel Beaudoin. Ce dernier soigne toutefois une blessure, de telle sorte qu’il n’a pas eu l’occasion de le côtoyer aussi souvent.

«Thomas possède beaucoup de potentiel. Il travaille super fort. Plus j’apprends à le connaître, plus je me rends compte qu’il est très coachable. Tu vas lui amener quelque chose à corriger et il va t’écouter. Il comprend ce que tu veux dire et il corrige son erreur assez rapidement. Ses prochaines années sont très prometteuses.»

Plus tôt cette saison, Yannick Morin-Plante a eu l’occasion de diriger un match contre son compatriote Louis Leclerc. Ce dernier est coordonnateur des unités spéciales et entraîneur des demis défensifs chez le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Le Drummondvillois Luc Sylvain dirige quant à lui les quarts-arrières de la formation sherbrookoise.

«En tant que compétiteur, tu veux gagner, mais on se respecte et on s’apprécie beaucoup. Ça donne une saine compétition entre nous. Je pense qu’on peut être fiers qu’il y ait deux coordonnateurs à temps plein sur le réseau universitaire qui viennent de Drummondville», a exprimé Yannick Morin-Plante, qui a fait ses débuts dans le football avec les Riverains de l’école Marie-Rivier et des Patriotes de l’école La Poudrière.

McGill et Sherbrooke croiseront à nouveau le fer au cours des prochaines semaines. D’ici la fin de la saison régulière, les Rebirds se frotteront également aux puissances que représentent les équipes de Montréal et Laval.

«Pour moi, le compte à rebours repart à chaque semaine. Chaque semaine, on veut faire le processus comme il faut et se préparer du mieux qu’on peut pour jouer le meilleur match possible. Quand tu te prépares comme il faut pendant la semaine, puis que tu arrives au match et que tu exécutes, tu es intense et tu limites les erreurs, tu as des chances de gagner», a fait valoir Yannick Morin-Plante.

«Contre Laval et Montréal, on se prépare de la même façon pendant la semaine et on donne notre 100 %. Mais quand tu joues contre d’aussi bonnes équipes, tu ne peux pas accumuler les petites erreurs mentales, techniques ou de stratégie, parce qu’ils te les font payer tout de suite. C’est là que l’écart se creuse au fil du match. L’important, c’est de se concentrer sur les petits détails et de limiter les erreurs le plus possible. Chaque jeu est un nouveau jeu :  tu dois l’aborder avec ton esprit de compétiteur et vouloir le gagner à tout prix», a conclu l’entraîneur drummondvillois.

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