Tout laisser pour faire le tour du monde en famille

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Par William Hamelin
Tout laisser pour faire le tour du monde en famille
Elsa Bourgeois-Théroux et Frédéric Caron accompagnés de leurs trois enfants, Caleb, Cody et Casey. (Photo : William Hamelin)

VOYAGE. Elsa Bourgeois-Théroux, son conjoint Frédéric Caron, et leurs trois enfants comptent partir à la fin du mois de novembre pour un voyage autour du monde. La première étape consiste en un périple d’un an en caravane pour explorer les Amériques.

Elsa Bourgeois-Théroux a habiter une partie de sa vie à Drummondville et est native de Saint-David. Elle a fait son secondaire au collège Saint-Bernard et a travaillé comme photographe pour la jeune chambre de Drummond, où elle s’est découvert une passion pour la photo.

La Davidienne retient de la Ville la possibilité qu’on puisse faire de grande chose, mais ne ressent pas un sentiment d’appartenance à la municipalité centricoise. «Je me suis tout le temps dit que le monde est trop grand pour que je ne connaisse que Drummondville», s’exclame-t-elle.

Elle et son conjoint ont ainsi décidé de s’installer à Saint-François-du-Lac il y a cinq ans. Le couple adore l’espace et l’intimité que leur procure leur terrain. Toutefois, cela ne leur suffisait toujours pas. Il fallait viser plus haut en termes de liberté.

«À un moment, je me suis dit : « On ne peut pas rester ici pour toujours et que ce soit ça le restant de notre vie. Ce n’est pas pour nous. On est capable de faire bien plus que ça. Allez, on se lance! »», s’est dit Elsa avant de se lancer dans ce projet de faire le tour du monde avec sa petite famille.

Préparation et itinéraire

Elsa et Frédéric sont passés à travers plusieurs étapes avant de se décider sur leur plan et l’itinéraire final. «Au début, on était censé le faire en voilier, mais ce n’était pas optimal pour notre famille, car un de nos enfants a le mal de mer en plus des risques liés aux possibles intempéries», entament-ils

Depuis avril dernier, le couple a investi temps et argent pour convertir un autobus scolaire en une caravane autosuffisante et compatible pour cinq personnes. (Photo : gracieuseté Elsa Bourgeois-Théroux)

«Puis, on pensait partir en Asie et s’établir dans des Airbnb, mais il y a eu encore un changement de plan. Nos enfants suivent un traitement pour élargir le palais et vu que les soins en orthodontie sont meilleurs en Amérique centrale et du Sud qu’en Asie, on a décidé de commencer par les Amériques. C’est là qu’est venue l’idée de le faire en autobus parce qu’on voulait avoir la possibilité de le personnaliser, contrairement à un VR», résume ensemble le jeune couple.

Ainsi, Elsa et Frédéric ont investi du temps et de l’argent, depuis avril dernier, pour convertir un autobus scolaire en une caravane autosuffisante et compatible pour cinq personnes. Ils ont installé une génératrice, cinq lits et une cuisinette ainsi que des panneaux solaires et une plateforme sur le toit du véhicule.

«On veut initialement se rendre jusqu’au Costa Rica. Ensuite, on va évaluer si l’on continue en descendant jusqu’en Argentine ou si l’on arrête, on revend la caravane et on traverse vers l’Asie», détaille Elsa Bourgeois-Théroux.

«On veut vraiment y aller « go with the flow »; ne pas trop se faire de plan pour se laisser surprendre par la vie, s’adapter et saisir les opportunités qu’on pourrait avoir en cours de route. On ne se donne pas de délais de temps. Ça ne nous dérange pas si ça prend jusqu’à cinq ans pour arriver [à faire le tour du monde]», énumère-t-elle.

Une fois qu’ils prendront la route, Elsa et Frédéric se partageront les tâches entre le télétravail pour gagner des sous et l’éducation de leurs enfants.

«Ça fait déjà trois ans qu’on fait l’école à la maison. On aime ça être un peu en dehors du système. Ils y sont déjà habitués, donc on n’a pas la pression de les faire sortir d’un lieu scolaire où ils vont s’ennuyer de leurs amis, par exemple», explique celle qui compte offrir des cours de yoga en ligne.

Savoir oser

Elsa et Frédéric comptent vendre leur maison et tous leurs biens dont ils n’auront pas besoin pour le voyage. Les deux confient que si certains de leurs proches les encouragent dans leur démarche, d’autres sont plutôt inquiets de leur choix.

Une partie de l’intérieur de la caravane de la famille Bourgeois-Théroux. (Photo : gracieuseté Elsa Bourgeois-Théroux)

N’empêche qu’ils souhaitent «réapprendre à vivre de façon plus minimaliste et se connecter avec l’essentiel» de ce que le monde a à leur offrir. «Il va toujours y avoir des moments où tu seras inquiet et où il y aura de l’incertitude, mais qui, une fois outre passer ça, vont t’apporter de grandes choses que tu n’aurais jamais pu vivre autrement», insiste Frédéric Caron.

Pour sa part, Elsa Bourgeois-Théroux estime qu’en l’absence d’un plan très précis, il faut se laisser surprendre. Une de leurs ambitions durant le voyage serait de trouver un endroit où résider pour le restant de leurs jours.

«Un de nos rêves dans notre voyage ce serait de tomber sur un endroit qui nous fait dire :  » Wow! C’est ici notre place! » Peut-être qu’on va s’installer au Mexique ou au Costa Rica, mais peut-être aussi qu’on va décider de se rétablir au Québec. On se laisse vraiment toutes les portes ouvertes», conclut-elle.

Pour celles et ceux qui souhaite suivre les aventures d’Elsa et de sa famille, il est possible de le faire via leur chaîne YouTube ou leur compte Instagram The World Around Us 5.

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