COMMUNAUTÉ. Saint-Lucien a maintenant sa propre friperie communautaire.
Maman de neuf enfants, bientôt dix, Marie-Pier Desormeaux-Moreau fréquente régulièrement les friperies non seulement dans un but d’alléger ses dépenses, mais aussi par principe environnemental. Elle caressait depuis longtemps le rêve d’en ouvrir une près de chez elle.
«J’ai toujours voulu avoir une friperie. Étant maman d’une famille nombreuse, je cours les friperies, j’adore ça! Je me disais que ce serait pratique d’en avoir une à Saint-Lucien, surtout quand on sait qu’il y a plusieurs familles défavorisées, c’est encore plus justifié», expose-t-elle.
«On parle souvent de désert alimentaire, mais on peut dire qu’à Saint-Lucien, il y a un désert vestimentaire! On est un peu au milieu de nulle part ici, il n’y a pas de magasins, de commodités. Donc ce nouveau service sera fort probablement utile», renchérit Francine Denis, secrétaire-trésorière du comité des loisirs.
Également bénévole au sein du comité des loisirs, Mme Desormeaux-Moreau a su rapidement rallier ses partenaires ainsi que le conseil municipal à son projet.
«Durant nos discussions, on a appris que le local au sous-sol du centre communautaire se libérait. C’était alors notre chance et l’endroit tout désigné», fait-elle savoir.
Avec cette friperie, les deux dames espèrent aider le plus de gens possible. Les prix varient de vingt-cinq sous le morceau à cinq dollars.
«Si on n’est pas capable d’aider les gens, on n’est pas une friperie communautaire. C’était mon idée première derrière mon projet», soutient la mère de famille.
Une entente a même été conclue avec la Maison Francine-Leroux de Saint-Lucien, dans le cadre de son comité partage.
«En fait, la mission est de soutenir les gens qui sont vraiment dans le besoin ainsi que des familles touchées par des sinistres, par exemple. La Maison Francine-Leroux pourra faire appel à nous pour qu’on puisse fournir gracieusement des vêtements et, si nécessaire, des jouets ou autres. D’ailleurs, nous sommes récemment venus en aide à une dame qui a tout perdu dans un incendie», explique Mme Denis.
Tous les fonds générés par la vente des articles seront investis dans les activités offertes aux citoyens.
«Le comité des loisirs reçoit une subvention annuelle de la part de la Municipalité, mais ça ne suffit pas pour couvrir toutes les activités», laisse entendre Francine Denis.
Située au 5350, 7e Rang, au sous-sol du centre communautaire, la boutique luciennoise est ouverte les mercredis de 10 h 30 à 12 h, les vendredis de 18 h 30 à 20 h ainsi que les samedis de 9 h à 12 h.
«D’autres heures pourront éventuellement s’ajouter si la demande est là. Toutefois, il faut dire que nous sommes à la recherche de bénévoles, tout comme de vêtements, d’accessoires, de livres, de jouets et d’articles pour bébé», conclut Marie-Pier Desormeaux-Moreau.