CULTURE. La rentrée culturelle a été célébrée en grand, mercredi soir, à la Maison des arts de Drummondville. Plus d’une vingtaine d’artistes se sont réunis sur la scène pour l’occasion, en offrant un spectacle haut en couleur.
«Bienvenue au lancement de programmation qu’on appelle notre moment préféré de l’année», lance, d’entrée de jeu, Marie-Pierre Simoneau.
Cette année, la directrice générale et artistique de la Maison des arts n’était pas seule à assurer l’animation de l’événement. Nulle autre que Mona de Grenoble était à ses côtés. Vêtue de son ensemble mauve éclatant, l’humoriste et drag queen en a mis plein la vue. Celle-ci présente d’ailleurs son premier spectacle solo le 30 juin prochain à la salle principale.
Le coup d’envoi de la soirée a été donné par le magicien Alain Choquette. «Ce soir, je vais vous jouer dans la tête. On va faire une expérience», a-t-il dit d’une voix forte. En quelques minutes, le public a été ébloui par les deux numéros présentés par l’illusionniste.
L’humoriste Martin Vachon a marqué les esprits avec ses anecdotes abracadabrantes en lien avec le tournage du documentaire Le monde à nu!. Il en a même profité pour apporter sur la scène un souvenir de voyage, ce qui a créé l’hilarité. Ce dernier sera de passage à la Maison des arts à l’occasion de son deuxième one man show au mois de novembre.
Les spectateurs ont également pu assister au grand retour du groupe Alfa Rococo, composé de Justine Laberge et David Bussières. Le duo, qui célèbre son vingtième anniversaire de carrière, a offert au public la populaire chanson Lever l’ancre, ainsi qu’une composition intitulée Fais-moi rêver, issue de son cinquième album qui sortira dans les prochaines semaines.
Sans contredit, l’un des moments forts de la soirée est la performance de Sara Dufour. L’autrice-compositrice-interprète était visiblement heureuse de retrouver le public drummondvillois. La magie a tout de suite opéré. C’est avec une énergie débordante et un sourire contagieux qu’elle a entre autres partagé sa composition Je m’en vais dans le bois.
Elle a d’ailleurs encouragé le public à poursuivre l’expérience lors de son spectacle en salle, en mars prochain. «Pour voir un artiste dans tout son éventail de couleurs, il faut le voir en festival, mais surtout en salle. On dirait qu’on peut plus se permettre d’aller dans l’intimité. On y va dans ce spectacle et j’ai beaucoup de plaisir en tournée.»
Pleins feux sur la diversité
La nouvelle saison culturelle de la Maison des arts se veut le reflet de la société actuelle. «On est vraiment dans l’exploration d’une multitude d’horizons au niveau de la diversité. On a autant de la diversité culturelle avec un chœur gospel, une Mona de Grenoble en drag queen et des podcasts pour les jeunes et les moins jeunes. Pour vrai, c’est la programmation qui est la plus variée que j’ai pu faire», fait savoir Marie-Pierre Simoneau.
La programmation 2024-2025 a été réfléchie en fonction du plan triennal de développement culturel, élaboré par Mylène Bergeron, directrice de la programmation et du développement culturel, et Marie-Pierre Simoneau. «On a un tableau de stratégie de programmation. On a des pourcentages qu’on veut maintenir en théâtre, en danse et en cirque. On souhaite avoir une balance entre la parité francophone et anglophone ainsi que féminin et masculin. C’est une programmation qui a été réfléchie. C’est dans un objectif de vision», souligne-t-elle.
Marie-Pierre Simoneau avoue avoir plusieurs coups de cœur au sein de la programmation. La chanteuse canadienne Angélique Francis en fait partie. «J’aime tout ce qui est blues, soul et rock. Je suis contente de ramener Angélique Francis au mois d’octobre. C’est une fille qui a gagné un prix Juno et deux prix Maple Blues. C’est une fille qui est multiinstrumentiste. Elle joue de la contrebasse, de la basse électrique et de l’harmonica. Elle chante super bien», indique-t-elle.
L’humoriste Liliane Blanco-Binette figure parmi ses artistes préférés. «Elle est à surveiller. Cette fille est impressionnante. Elle est venue dans une Kolab à l’Espace Mandeville. Ses billets se sont vendus en peu de jours. Ça a été l’une de nos meilleures vendeuses. Elle va faire un cabaret à la Maison des arts. C’est une artiste qu’on veut prendre le temps de développer.»
En théâtre, les 5 à 7 sont de retour. Il s’agit d’une proposition conviviale présentée en formule cabaret sur scène, incluant une collation et une consommation gratuite. Les spectateurs sont invités à assister à la pièce La suspension consentie de l’incrédulité à propos de l’importance de l’art dans nos vies ainsi que celle intitulée Pas maintenant sous le thème du deuil, de la satire et de l’appartenance.
L’été prochain, La pièce qui tourne mal s’installera à la Maison des arts, marquant les dix ans de collaboration entre le producteur Monarque et le diffuseur pluridisciplinaire drummondvillois.
Cette création britannique – écrite par Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields – sera présentée dans douze villes à travers le monde en 2025, dont Londres, New York, Sydney et… Drummondville.
La distribution sera composée d’une douzaine de comédiens, dont Rémi-Pierre Paquin, Fabien Cloutier et le Drummondvillois LeLouis Courchesne.