Téo Toubhans-Besnier s’inspire de Torey Krug; David Bosson, de Tage Thompson

Téo Toubhans-Besnier s’inspire de Torey Krug; David Bosson, de Tage Thompson
Le Français Téo Toubhans-Besnier et le Suisse David Bosson s'acclimatent rapidement à leur nouvel environnement chez les Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Il y a quelques années, Téo Toubhans-Besnier et David Bosson ont vécu un avant-goût de la Belle Province en participant au fameux Tournoi international pee-wee de Québec. Aujourd’hui, les deux jeunes hockeyeurs européens plongent tête première dans l’aventure des Voltigeurs.

Débarqués à Drummondville depuis maintenant trois semaines, Téo Toubhans-Besnier et David Bosson s’acclimatent déjà au style de vie nord-américain et à la réalité de la LHJMQ. Contrairement à la majorité des joueurs issus du repêchage international de la Ligue canadienne, le défenseur français de 19 ans et l’attaquant suisse de 18 ans n’ont pas à composer avec la barrière de la langue.

Rapidement, les deux nouveaux joueurs des Voltigeurs ont tissé des liens étroits avec les membres de leur famille de pension.

Téo Toubhans-Besnier. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

«Pour moi, c’est un grand changement, a expliqué Téo Toubhans-Besnier, rencontré par L’Express après un entraînement au centre Marcel-Dionne. Depuis deux ans, je vivais seul en appartement. C’est un coup de pouce énorme qu’on reçoit, ne serait-ce que pour faire à manger. Je me sens comme à la maison chez Christine et Denis. J’ai aussi un petit frère de pension, Jayden, avec qui je m’entends super bien.»

Pour sa part, David Bosson a déjà vécu en pension alors qu’il évoluait dans l’organisation des Lions de Zurich.

«C’est vraiment super! Louis et Manon m’ont bien accueilli. Ils sont super drôles. On parle beaucoup ensemble, de hockey et de tout. C’est super intéressant.»

Ayant déjà évolué à l’attaque plus tôt dans sa carrière, Téo Toubhans-Besnier se décrit comme un arrière complet.

«Je joue dans les deux sens de la patinoire. J’aime jouer avec le palet. Je fais de bonnes sorties de zone et j’aime faire des jeux à la ligne bleue, mais je suis aussi très agressif en zone défensive.»

Cette saison, le droitier de 5 pieds, 9 pouces et 167 livres sera appelé à piloter le jeu de puissance des Voltigeurs. Le jeune homme a vécu son baptême de feu dans la LHJMQ lors d’un match hors-concours disputé à Sherbrooke.

«En Europe, j’ai un peu plus d’espace pour jouer avec le palet, mais l’adaptation n’est pas trop difficile jusqu’ici. Il faut dire que c’était un match assez décousu, avec beaucoup de transitions et de revirements. Je pense que ce sera différent en saison régulière, avec plus de structure et un plan de match bien défini pour chaque situation de jeu.»

Grand adepte du hockey de la LNH, Téo Toubhans-Besnier s’identifie particulièrement à Torey Krug, des Blues de Saint-Louis. «Comme moi, c’est un petit défenseur. Il m’inspire beaucoup, parce qu’il y a de plus en plus de grands défenseurs dans la Ligue nationale. Il m’impressionne par son jeu alors qu’il fait cette taille.»

David Bosson. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour sa part, David Bosson se dépeint comme un véritable attaquant de puissance. «Je crée de l’espace pour les autres joueurs. J’utilise beaucoup mon corps et j’aime finir mes mises en échec. J’ai un bon tir et j’aime bien l’utiliser.»

Dès son premier match préparatoire au centre Marcel-Dionne, l’ailier droit de 6 pieds, 1 pouce et 195 livres a démontré son savoir-faire en marquant un but spectaculaire sur une échappée.

«La glace est vraiment plus petite qu’en Europe. J’ai trouvé que ça tapait beaucoup dans les bandes. Ça frappe beaucoup! Ça me plaît, mais il faut être prêt quand tu as le palet le long des bandes. Il faut toujours avoir la tête levée.»

Invité au jeu des comparaisons, l’athlète natif du canton de Fribourg évoque aussitôt le nom de Tage Thompson, des Sabres de Buffalo. «On a un peu le même style. Il utilise beaucoup son corps et il possède vraiment un bon tir. Comme moi, il est souvent employé à gauche sur le jeu de puissance. J’aime beaucoup le voir à l’œuvre.»

Comme tous les jeunes hockeyeurs, David Bosson rêve d’être repêché dans la Ligue nationale. «C’est un objectif. C’est pour ça que j’ai voulu venir au Québec, alors pourquoi ne pas espérer connaître une bonne saison, avec en prime un repêchage dans la LNH?»

Conscient que son âge ne joue pas en sa faveur, Téo Toubhans-Besnier se permet également de rêver. «Ça reste forcément dans un coin de ma tête. Il faut toujours se fixer des objectifs très hauts. Il faut être ambitieux pour réussir.»

De grands objectifs

La saison dernière, le jeune défenseur a été dirigé par l’entraîneur drummondvillois Pierre Bergeron chez les Éléphants de Chambéry. «Pierre, c’est une personne incroyable! Il est toujours à l’écoute de ses joueurs. Il est proche d’eux. Il communique beaucoup. Il est très dur avec nous, mais je me suis régalé à me faire entraîner par lui.»

Avant-derniers au classement en milieu de campagne, les Éléphants ont étonné en atteignant la demi-finale de la coupe de France, puis la finale de la première division française. L’équipe s’est avouée vaincue dans le cinquième et ultime match face aux Corsaires de Nantes.

Téo Toubhans-Besnier. (Photo : Éléphants de Chambéry)

«Après cette première moitié de saison difficile, Pierre a réussi à nous convaincre de venir avec lui. C’est un grand meneur d’hommes. À première vue, ses entraînements sont bizarres. C’est sûr qu’il va savoir de quoi je parle s’il lit l’article! Mais quand on arrive dans les moments où ça compte, dans les matchs importants en séries, on prend conscience que ce genre d’exercices a du sens.»

Au cours des dernières années, Téo Toubhans-Besnier a aussi porté les couleurs de la France chez les moins de 18 ans et les moins de 20 ans. L’hiver dernier, le jeune homme natif de Briançon a d’ailleurs été nommé joueur par excellence de son équipe lors du championnat mondial junior (division 1A) disputé en Hongrie. Il représentera à nouveau son pays au mois de décembre prochain, en Slovénie.

«L’année passée, on a échappé la médaille d’or par quelques points. L’équipe du Kazakhstan a vraiment bien performé. Nous, au contraire, on ne s’est pas présenté. Cette année, on vise la plus belle médaille. On doit prendre les matchs un à la fois et se présenter à tous les matchs.»

De son côté, David Bosson a joué un rôle clé pour la Suisse sur la scène internationale chez les moins de 16 ans, 17 ans et 18 ans, où il a d’ailleurs affronté Téo Toubhans-Besnier. Capitaine de son équipe lors du dernier championnat mondial des moins de 18 ans, en Finlande, il vise maintenant une place au sein de la délégation suisse au championnat mondial junior, qui se déroulera à Ottawa durant le temps des Fêtes.

David Bosson. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’est toujours un honneur de porter le maillot de l’équipe suisse. C’est clair qu’à Ottawa, on va miser sur une médaille. Le hockey suisse commence vraiment à monter en puissance. On a de bons joueurs qui sont repêchés dans la LNH. On l’a vu aussi au dernier championnat du monde senior : on a battu le Canada et on a été jusqu’en finale. On ne va pas s’arrêter là.»

Malgré la perte de plusieurs vétérans de premier plan, les Voltigeurs ne devront pas être pris à la légère cette saison. Téo Toubhans-Besnier et David Bosson estiment même que l’équipe possède les outils nécessaires pour gagner un deuxième championnat consécutif.

«Téo et moi, on s’est dit qu’on venait ici pour aider les Voltigeurs à regagner la coupe. On a perdu des joueurs, mais on en a aussi des nouveaux qui sont prêts. On bosse dur aux entraînements. On a un bon esprit d’équipe dans le vestiaire. Je sens qu’on peut aller très loin», a affirmé David Bosson.

«Gagner deux championnats consécutifs, c’est difficile dans la LHJMQ. En général, l’année post-titre est souvent difficile, mais on a 14 vétérans qui sont de retour. Il y a une qualité qui reste vraiment très importante dans ce groupe-là. On doit se présenter match après match et travailler dur tout en restant humble pour aller le plus loin possible», a conclu Téo Toubhans-Besnier.

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