CULTURE. Sept expositions, dix ateliers, une série de six discussions, une performance ainsi qu’une résidence de médiation : le centre d’art DRAC a misé sur la diversité au sein de la programmation 2024-2025.
«Quand on élabore une programmation, on veut offrir le plus de diversité possible auprès de nos publics, que ce soit par les expositions, les médiums, les thématiques et les artistes présentés. On veut vraiment montrer un panorama de ce qu’il se fait actuellement au Québec en art actuel», fait savoir la directrice générale de DRAC, Catherine Lafranchise.
C’est la photographe Lucie Rocher qui ouvre le bal avec l’exposition solo En places et lieux, du 7 septembre au 20 octobre. Pour ce projet, l’artiste réalise une collecte de sujets photographiques variés et détourne divers matériaux ou artefacts de sa pratique afin de les faire dialoguer avec leur environnement immédiat. Elle explore et interprète ses archives personnelles tout en les confrontant à l’histoire de la photographie et à ses diverses matérialités. Les photographies et installations qui la composent révèlent entre autres un lieu d’exposition (Centre CLARK à Montréal), un lieu de résidence (au Japon en 2018), une friche et les ateliers de l’artiste au fil du temps.
En parallèle de l’exposition, Lucie Rocher présente une installation photographique in situ dans l’espace de la bibliothèque publique de Drummondville. Mise en pièces consiste en une série de photogrammes réalisés à partir d’un disque dur défectueux qui a été démonté et utilisé ensuite comme objet dans chacune des compositions.
Cette collaboration, entre DRAC et la bibliothèque, représente une première. «C’est riche parce que ça nous permet de faire des projets qui ne sont pas dans un dispositif d’exposition muséal. Ça nous permet d’être un peu plus éclatés. C’est une façon aussi de rejoindre les gens dans leur vie de tous les jours», souligne Catherine Lafranchise.
La population est invitée à participer au vernissage qui aura lieu le 7 septembre dès 14 h. Dès 15 h 30, les visiteurs pourront poursuivre l’événement à la bibliothèque publique afin de découvrir l’installation. Une discussion avec l’artiste aura lieu à 16 h dans la salle multimédia.
À la découverte du cyanotype
En octobre, l’artiste Berirouche Feddal réalisera une résidence de médiation d’une semaine auprès des élèves du primaire et du secondaire en classes de francisation à Drummondville. «C’est un procédé qui est comme la photographie. On enduit un papier d’un produit photosensible. On dépose des objets sur le papier. Le soleil les fait imprimer sur le papier», explique Catherine Lafranchise.
La pratique artistique de Berirouche Feddal s’inspire de la mémoire, des racines, de la famille, du souvenir et de l’héritage. Un atelier de cyanotype sera également offert au grand public le 5 octobre.
Ce n’est pas tout. Une performance de Sarah Chouinard-Poirier figure également à la programmation, en collaboration avec le Centre d’art et de diffusion CLARK.
Des discussions intimistes
Les amateurs d’art de tous les âges sont invités à participer à une série de discussions, réalisées dans une formule intimiste avec des artistes, des commissaires et des collaborateurs du centre. Cette année, le nombre de rencontres a été bonifié. «On voulait un moment où les visiteurs puissent poser leurs questions sans que ça soit gênant. On est tous assis en cercle. L’artiste est là. Il jase. La conversation rebondit. On est libre de poser des questions et de passer des commentaires», indique Catherine Lafranchise.
De plus, huit séances d’ateliers du samedi sont au calendrier pour expérimenter avec les médiums, les techniques et les thématiques autour de l’exposition.
Notons que dans le cadre du lancement de saison, DRAC organise une journée portes ouvertes le 14 septembre de 13 h à 16 h afin de faire découvrir les ateliers créatifs. Il sera possible pour les participants d’expérimenter gratuitement trois médiums artistiques à son rythme et visiter l’exposition en cours.
La directrice du centre d’art drummondvillois entrevoit les prochains mois de bon augure. «Je suis vraiment emballée. On a fait beaucoup de développement dans les dernières années avec DRAC. Je trouve que cette année est complète. C’est un modèle qu’on va reproduire. Ça vient vraiment mettre la barre haute. On va maintenir le cap pour les prochaines années», conclut-elle.