Un premier album en 15 ans pour Gueules de bois

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Par Cynthia Martel
Un premier album en 15 ans pour Gueules de bois
Les membres du groupe Gueules de bois ont accordé une entrevue à L'Express, quelques heures après la sortie de leur album. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MUSIQUE. Après 15 ans à se produire dans les bars, les événements corporatifs et les festivals, le trio drummondvillois Gueules de bois dévoile aujourd’hui son tout premier album. Avec des sonorités country-western joyeusement déjantées, Western – Volume 1 est un opus accrocheur, rassembleur et sans prétention.

L’attente a été longue, mais en vaut le coup à se fier aux paroles des trois acolytes, Jean-Philippe Audet, Olivier Beaulieu et Éric Maheu.

«On a commencé l’album en pleine pandémie. On s’est permis de prendre le temps, juste d’être ensemble et de prendre un peu ça à la légère en arrêtant de penser qu’on va réinventer la roue, le monde. Donc on y est allé avec notre cœur – ou le tchoeur, comme on dit – et ç’a donné un résultat fascinant», explique le bassiste du groupe, Éric Maheu, en entrevue dans les serres de Rose Drummond.

Jean-Philippe Audet (Photo : Ghyslain Bergeron)

«En prenant ce temps, on s’est retrouvé devant beaucoup de matériel. Je pense qu’on avait le choix parmi 25 chansons, puis plus qu’on enregistrait, plus que ça nous inspirait. Ç’a été payant d’attendre aussi longtemps, car on a pris de l’expérience et on a pu analyser ce que les autres font et ne pas reproduire certaines erreurs. On l’a fait à notre goût, à notre image», enchaîne Jean-Philippe Audet.

L’opus, composé de 14 titres, est une ode à la légèreté, à la camaraderie. De quoi redonner le sourire. On y retrouve sans contredit une collection de vers d’oreille faisant tous référence à un brin du quotidien des membres du groupe.

«Chaque chanson est une histoire. Par exemple, Bandes rugueuses médianes fait référence aux lignes au centre de l’autoroute 55. Nous la prenons souvent pour faire Drummond–Trois-Rivières et un moment donné, on a commencé à chanter avec ces mots. Billy pis Joe, bien ce sont Éric et Jean-Philippe, mes deux bêtes de cirque qui m’ont donné beaucoup de matos en 15 ans, donc je me suis gâté!» détaille Olivier Beaulieu.

Le trio offre des pièces pleines d’humour et d’autodérision.

Olivier Beaulieu (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’est un peu ça le but de l’album, avoir de la légèreté, du fun. Le monde a tellement besoin de ça aujourd’hui. On n’est pas des gars qui se prennent au sérieux, mais on est vrais. Quand on enfile nos bonhommes de Gueules de bois, on enfile ce qu’on veut être dans la vie», affirme Éric Maheu.

«On l’assume bien d’être épais! lance à la rigolade Jean-Philippe Audet. Sans blague, ce qu’on est sur scène, on est comme ça dans la vraie vie. Des bons chums de gars, des gens super accessibles.»

Western, Volume 1 a été enregistré dans le studio de Jean-Philippe.

«Faire un album comme on a fait, ça aurait pu coûter très cher. C’est un luxe d’avoir cette place-là, dans mon sous-sol, car on a pu prendre le temps et puis chaque fois qu’on avait une idée, on pouvait la mettre en place.»

Éric Maheu (Photo : Ghyslain Bergeron)

Les trois artistes affirment être reconnaissants envers le public drummondvillois qui les suit fidèlement depuis 15 ans.

«On devait cet album à nos fans. Gueules de bois s’est formé petit à petit, au pic pis à la pelle, et c’est grâce aux gens de la région qu’on est rendus où nous sommes aujourd’hui», exprime Jean-Philippe Audet.

Western, Volume 1 est disponible sur toutes les plateformes de musique en ligne.

Enfin, notons que Gueules de bois se produira au Festival Trad-Cajun de Drummondville le 11 octobre, en ouverture de Kevin Parent.

«La table est mise pour un solide spectacle!» conclut Éric Maheu.

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