ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a enregistré un nombre record d’inscriptions pour les cours de rattrapage cet été pour les élèves du secondaire.
En 2024, le CSSDC dénombre 614 inscriptions au total pour tous les niveaux et matières confondus. Il s’agit d’une augmentation de près de 150 inscriptions comparativement à l’année précédente. C’est aussi le nombre le plus élevé depuis 2019.
Les cours en présentiel enregistrent le plus grand nombre d’inscriptions avec 439 inscrits, suivis des cours en ligne avec 150, et des reprises d’examen avec 25. Il est important de noter qu’un élève peut s’être inscrit à plusieurs cours d’été.
Chaque niveau du secondaire a vu son nombre d’inscriptions augmenter par rapport à 2023, à l’exception du secondaire 1 qui n’offrait pas de cours d’été pour une deuxième année consécutive.
La reprise d’examen ministériel a doublé pour les niveaux du secondaire 4 et 5. La matière avec le plus grand nombre d’inscriptions pour le secondaire 4 est l’histoire, s’élevant à 118. Cela comprend les cours donnés en présentiel, en ligne et la reprise d’examen. Pour le secondaire 5, le volet écriture du cours de français est en tête avec 48 inscriptions.
La coordonnatrice du service des ressources éducatives et du transport scolaire du CSSDC, Karine Lussier, affirme qu’il y a eu suffisamment d’enseignants cet été pour assurer la bonne conduite des cours d’été. Ce sont 24 enseignants qui ont travaillé pour la saison estivale ainsi que six éducatrices spécialisées.
Difficilement mesurable
Pour le directeur du service des ressources éducatives aux jeunes du CSSDC, Ghislain Rheault, l’augmentation de 150 inscriptions aux cours d’été peut s’expliquer par le nombre croissant d’élèves. En ce début d’année scolaire, le CSSDC accueille 300 jeunes supplémentaires au sein des écoles secondaires.
Il précise tout de même que la grève dans le secteur public de l’éducation, survenue en fin d’année 2023, n’a pas eu d’impact majeur sur les inscriptions aux cours d’été.
«Au niveau de la grève, il y a quand même des sommes qui ont été consenties par le gouvernement et le ministère de l’Éducation pour le plan de rattrapage. Il y a beaucoup de mesures qui se sont mises en place dans les écoles. On a été moins touché parmi certains secteurs, donc je ne pense pas que ce soit ça qui ait fait une grosse différence [pour les cours d’été]», énonce M. Rheault.
Le directeur du service des ressources éducatives aux jeunes ajoute que certaines épreuves ministérielles peuvent avoir été plus ratées que d’autres cette année. Il souligne que la meilleure option pour le rattrapage d’une matière est de le faire avec l’enseignant que l’élève a eu pendant l’année.
D’ailleurs, mentionnons en terminant que Le Journal de Québec rapportait jeudi que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a mis fin au «déboulage» dans le réseau scolaire. Il s’agissait d’une pratique dénoncée par des syndicats d’enseignants.
Un article du même journal, publié en juin dernier, donnait l’exemple suivant du «déboulage» : «un élève de quatrième secondaire qui échoue en français peut tout de même passer en cinquième secondaire dans cette même matière l’année suivante. S’il réussit alors ce cours, on considérera aussi que l’élève a rétroactivement réussi celui de quatrième secondaire.»