MUNICIPAL. Le plus important projet d’infrastructures de l’histoire de la Ville est sur le point de se concrétiser. Le chantier de la nouvelle usine de traitement d’eau potable de Drummondville va bon train, alors que 85 % des travaux ont été exécutés.
Lundi, les élus et les membres de la presse étaient conviés sur le chantier du boulevard Mercure, pour constater l’avancement des travaux. Pas moins de 70 travailleurs œuvrent sur le site.
Selon la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, un tel projet comporte son lot de défis. «Ce n’est pas banal ce qu’on fait. On refait une nouvelle usine à côté, un peu imbriquée dans l’ancienne, tout en continuant de desservir l’eau potable à nos citoyens. Je peux vous dire que c’est tout un défi technique qu’on relève de façon magistrale à la Ville, avec un entrepreneur exceptionnel», a-t-elle dit, en précisant qu’il n’y a pas eu de bris de service.
Jusqu’à présent, le budget et l’échéancier sont respectés. «Le contrat a été donné en décembre 2021. Ça fait deux ans et demi qu’on travaille là-dessus. On est quand même satisfait de l’avancement. On voit enfin la lumière au bout du tunnel», s’est réjoui Jean-François Daigle, directeur de l’ingénierie et de l’environnement à la Ville.
Les risques les plus importants sont maintenant chose du passé. L’excavation, le bétonnage, la structure, l’étanchéisation du bâtiment, l’installation des gros équipements, le branchement d’Hydro-Québec et le raccordement aux infrastructures existantes ont été réalisés.
Les équipes amorcent la finition du bâtiment principal. Au cours des prochaines semaines, les travaux d’aménagement extérieur commenceront, les aménagements intérieurs seront finalisés et tout ce qui a trait à la mécanique de traitement de l’eau sera mis au point.
Si tout avance sans anicroches, les travaux devraient être complétés d’ici le mois de décembre. «On a entre trois et quatre mois de mise en route. Chacune des portions de l’usine devra être mise à l’essai pour s’assurer que tout fonctionne ensemble», a-t-il indiqué.
La mise en service est prévue à la fin du mois d’avril 2025. «À ce moment-là, on démarre l’usine officiellement et on met en arrêt l’ancienne.»
Travail de longue haleine
Plusieurs années d’élaboration se cachent derrière la nouvelle usine de traitement d’eau potable. «On travaille sur ce projet depuis 2011», a souligné Étienne Parent, chef de l’exploitation.
Construite en 1928, l’usine de traitement de l’eau potable actuelle approche sa fin de vie utile. Les équipements fonctionnent au maximum de leur capacité. Bien que l’eau produite est conforme aux normes du Règlement sur la qualité d’eau potable, l’usine se devait d’être reconstruite afin d’adapter les modes de production pour répondre aux exigences ministérielles de plus en plus sévères. De nouvelles technologies à la fine pointe seront utilisées au bénéfice de la population.
En étant membre du Programme d’excellence en eau potable, la Ville s’est inspirée des bonnes pratiques de ses homologues, en visitant différentes installations. «On est allé chercher beaucoup d’informations du côté de Repentigny, de Saint-Jean-sur-Richelieu, de Trois-Rivières et de Saint-Hyacinthe. On s’est beaucoup collé aussi à la Chaire de recherche industrielle CRSNG en eau potable de Polytechnique Montréal.»
Rappelons que Drummondville bénéficie d’une subvention de l’ordre de 32,2 M$ du Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (FIMEAU) et d’une autre de 36 M$ par l’entremise du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ), dont les bailleurs de fonds sont le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec.
Les municipalités avoisinantes desservies en eau potable apportent également une contribution financière au projet (10 M$), tandis que la Ville de Drummondville y ira d’un investissement de 30,1 M$.
Dans tous les cas, Jean-François Daigle se dit confiant pour la suite. «On a un plan de match. On sait où on s’en va. Il faut toujours être à l’affût et ne jamais baisser la garde», a-t-il conclu.