MAGAZINE. Le Drummondvillois Michel Blanchette a récemment reçu le prix Hommage bénévolat-Québec. Engagé, généreux et enthousiaste, il est un véritable pilier du bénévolat dans sa communauté. Depuis l’école primaire, il met ses compétences et son dynamisme au service de divers organismes, cumulant plus de 7 600 heures de bénévolat.
L’homme retraité de 71 ans est toujours actif dans la communauté. Au cours des dernières années, il s’est impliqué, sans surprise, comme bénévole au Challenger de tennis de Drummondville. Il est à l’accueil et est responsable des accréditations.
«Ce n’est pas d’hier que je donne de mon temps. Je devais avoir 15-16 ans quand je me suis intéressé au bénévolat. En fait, j’aidais comme entraîneur au hockey. Je ne savais même pas que c’était du bénévolat! J’ai pu vivre de beaux moments dont quelques années au prestigieux Tournoi midget au Centre Civique. Il devait y avoir plus de 4000 personnes lors des finales», a expliqué le père de deux enfants.
Par la suite, tout s’est enchaîné tranquillement. Il a commencé à donner un coup de main en basketball, à la crosse, au baseball, en vélo et plusieurs autres sports. Il a lui-même été un athlète sportif de haut niveau.
«Le handball a été important dans mes implications. J’avais 17 ans et j’entraînais une équipe. J’avais même les clefs de l’école Jeanne-Mance où, des décennies plus tard, j’ai été directeur! On pouvait y aller quand bon nous semblait, car à cette époque, les plateaux sportifs n’étaient pas aussi utilisés qu’aujourd’hui», a raconté le récipiendaire.
Entre-temps, il donnait de son temps au Centre Frederick-George-Heriot avec des amis. Ils allaient rencontrer les résidents, une fois par semaine, pour parler de tout et de rien. «C’était stimulant, car souvent, nous étions la seule visite pour ces gens», se souvient-il.
Plus tard, Michel Blanchette a offert des cliniques de handball et a été responsable du tournoi olympique de Sherbrooke. De plus, la responsabilité technique lui a été confiée lors des finales, toujours en handball, au Forum de Montréal en 1976. «Ce n’était pas du bénévolat, mais tout comme! À travers tout ça, des ateliers sportifs ont été donnés partout en région, ça s’appelait Objectif 76. Ça avait pour but de faire connaître aux jeunes les sports qui allaient être présentés aux Jeux olympiques de Montréal.»
Ses études achevées, il a enseigné l’éducation physique dans la région pendant plusieurs années. Par la suite, des postes de direction lui ont été offerts tant au primaire qu’au secondaire.
Malgré tout, il a continué de participer bénévolement dans sa communauté. «J’ai entraîné au football à Asbestos (maintenant Val-des-Sources) et je suis revenu vers la ville. J’ai donné un coup de main au Club de curling de la Celanese où on a organisé plusieurs tournois de curling.»
Implications sociales
À la retraite depuis 2009, Michel Blanchette n’a pas cessé de servir sa communauté. Son passage avec la troupe de danse Mackinaw l’a mené vers des actions bénévoles plus que plaisantes. «Je m’occupais, avec toute une équipe, du centre d’hébergement à l’école Marie-Rivier pendant le Mondial (des cultures). C’était la folie et tellement plaisant. Même que quand les troupes arrivaient trop tôt ou partaient trop tard, j’en recevais à la maison.»
Avec sa famille, ils ont accueilli en pension pendant 14 ans des joueurs de hockey des Voltigeurs de Drummondville dont certains ont atteint la ligue nationale. «Ce sont 36 joueurs qui ont été hébergés ici. Le plus connu est certainement Guillaume Latendresse. Mais, l’un d’eux est resté dans nos vies. Frédéric St-Denis est devenu mon gendre! Lui et ma fille ont eu un enfant.»
Après un mandat avec la paroisse Bon-Pasteur qui a mené à la réalisation de l’Espace famille Lemaire il y a quelques années, M. Blanchette est toujours actif.
«J’agis encore comme bénévole avec Vélo Québec. J’ai reçu une formation et je suis devenu ambassadeur. J’aide les cyclistes, je les conseille et je peux effectuer des réparations si nécessaire. On parle de sécurité. À ce jour, je donne encore des formations à des élèves 6e année du primaire.»
Le gagnant du prix Hommage bénévolat-Québec participe aussi à l’identification de photos sportives à la Société d’histoire de Drummondville.
«Tu gagnes des choses à être bénévole. Toutes ces relations humaines, ces échanges, ça mène à des contacts. C’est essentiel, car parfois on a besoin de se confier et le faire auprès des proches, ce n’est pas toujours évident», a conclu M. Blanchette.