ÉCONOMIE CIRCULAIRE. Soprema lance sa nouvelle initiative d’économie circulaire qu’elle nomme Sopraloop. Avec celle-ci, l’entreprise entend recycler et valoriser certaines matières résiduelles en les transformant en isolants pour les bâtiments.
Avec Sopraloop, l’entreprise dit vouloir franchir une étape supplémentaire en intégrant le recyclage à ses processus de fabrication, tout en répondant aux besoins croissants de solutions respectueuses de l’environnement dans l’industrie.
Pour y arriver, Soprema déploie un programme de collecte et de recyclage de matières résiduelles de papier, de carton, de glassine (papier cristal) et de polystyrène. Ces matières sont ensuite transformées en isolants thermiques et acoustiques aux usines de Soprema de Sherbrooke et de Sainte-Julie.
Les papier, carton et glassine sont collectés et transformés à Sainte-Julie. Ces matériaux sont recyclés pour produire de l’isolant à base de cellulose, composé à plus de 80 % de matières recyclés postconsommation.
Le polystyrène est principalement collecté dans les écocentres de Sherbrooke, de Granby, du Val-Saint-François et du Haut-Saint-François. Le polystyrène est acheminé à l’usine de Sherbrooke, où il est transformé en panneaux isolants, comprenant jusqu’à 70 % de contenu recyclé et valorisé.
Impact environnemental
En valorisant ces matières résiduelles, Soprema soutient réduire considérablement la quantité de déchets envoyés aux sites d’enfouissement et diminuer sa consommation de matières premières vierges issues de la pétrochimie. Chaque année, grâce à Sopraloop, ce sont près de 25 000 tonnes de papier, de carton et de papier cristal et environ 10 000 tonnes de polystyrène qui sont recyclées au Québec, selon l’entreprise.
De plus, dans sa nouvelle usine, qui ouvrira ses portes au printemps prochain sur la rue Kunz, Soprema misera sur la réutilisation de polymères que l’on retrouve dans les bouteilles d’eau par exemple.
«Nous allons chimiquement transformer la molécule de polymère pour en faire un autre polyol qui sera utilisé dans l’usine d’isolants voisine. On va jouer avec la chimie des molécules pour utiliser le produit comme matériau de construction. Actuellement, les bouteilles sont seulement broyées et revendues», commente Richard Voyer, vice-président exécutif et chef de la direction de Soprema Amérique du Nord.
Fournisseurs de matières résiduelles recherchés
Soprema est à la recherche d’entreprises partenaires qui génèrent annuellement plus de 20 tonnes de papier, de carton, de glassine ou de polystyrène et qui souhaitent prendre part à leur démarche.
«L’ambition de Soprema à réduire l’empreinte carbone de ses produits repose en grande partie sur notre collaboration avec nos fournisseurs, qu’il s’agisse de centres de recyclage, de municipalités, d’organismes sans but lucratif ou d’entreprises. Voilà une belle occasion de contribuer à l’économie circulaire du Québec», mentionne Pierre-André Lebeuf, responsable du développement durable chez Soprema, dans un communiqué. (LPS)