TRIBUNE LIBRE. Chers concitoyens, madame la mairesse, mesdames et messieurs les conseillers municipaux et du service d’urbanisme,
L’installation de la surface de dek hockey au parc Jardin-des-Galeries n’est pas qu’une simple nuisance. C’est une atteinte grave à notre bien-être, une intrusion violente dans nos vies. Cet assaut sonore érode notre santé à petit feu. Le bruit des balles frappant les bandes résonne comme des coups de feu à tout moment de la journée, transformant nos cours arrière en caisses de résonance pour cette cacophonie imposée. Quand les joueurs utilisent des rondelles, la situation empire, le son pénétrant dans nos demeures. Une seule personne qui s’amuse à faire des lancers impacte la vie de nombreuses personnes à proximité. Nos cours arrières sont transformées en arénas. Madame la mairesse, vous avez fait de nous des prisonniers, incapables d’échapper à ce vacarme qui nous poursuit jour après jour.
La Ville nous mentionne qu’il s’agit d’un parc, cependant, elle ne peut ignorer ses obligations légales et morales en matière d’aménagement du territoire. Elle doit respecter les meilleures pratiques émises par la santé publique pour prévenir les effets du bruit environnemental sur la santé et la qualité de vie, ainsi que se conformer à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Or, en installant la surface à quelques mètres de résidences, le service d’urbanisme semble avoir manifestement failli à ces obligations.
Les conséquences sont dévastatrices : stress, anxiété, hypertension, impossibilité de profiter des bienfaits de l’été dans nos cours, notre refuge devenu une source de stress, perte de cohésion sociale, irritabilité croissante et source de tension. Un groupe spécifique de résidents subit ainsi un fardeau disproportionné, au détriment de leur santé physique et mentale. À long terme, cela engendrera des coûts sociaux et économiques pour toute la communauté.
Par exemple, la Ville aurait pu établir cette surface sur des terrains vagues, des friches industrielles ou sur des terrains municipaux spécifiquement dédiés aux sports. L’objectif était de trouver un emplacement qui minimise l’impact sur les espaces verts publics et la proximité des habitations, tout en restant accessible aux usagers. Une réflexion approfondie sur les meilleurs emplacements s’avère nécessaire pour concilier les besoins sportifs et le respect du cadre de vie des résidents.
À nos concitoyens, nous lançons un appel : ne restons pas silencieux face à ce vol de notre santé et atteinte à nos finances par la menace de dévaluation potentielle de nos propriétés. Unissons nos voix, faisons-nous entendre plus fort que le bruit qui nous assaille. Notre santé n’est pas négociable, notre bien-être n’est pas à vendre et ne se décide pas à la majorité. Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. Une action immédiate est requise pour restaurer la qualité de vie que nous sommes en droit d’attendre.
Nous interpellons donc nos élus et les responsables de l’urbanisme : êtes-vous prêts à assumer la responsabilité de ce vol de santé?
Nous exigeons les actions suivantes sans délai :
- Fermeture immédiate de la surface de dek hockey, le temps que des discussions mènent à une solution acceptable.
- Mise en place immédiate d’un groupe de citoyens pour remédier à la situation.
- Une enquête indépendante sur le processus décisionnel ayant mené à cette situation.
Nous comptons sur votre responsabilité et votre engagement à servir l’intérêt collectif.
Famille Bergeron vivant en bordure du parc Jardins-des-Galeries
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