LOCK-OUT. Depuis vendredi dernier, le lock-out est toujours en cours au centre de distribution McKesson de Drummondville. Selon ce que rapporte la partie syndicale, représentant plus d’une centaine de travailleurs, les négociations n’avancent pas et l’employeur menace même de fermer définitivement le centre de distribution.
Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville, Martin Malouin, était confiant mercredi soir que les négociations pouvaient se régler entre les deux parties. «Présentement, c’est principalement au niveau juridique qu’il y a des accrochages. Il y a des termes juridiques que l’employeur veut inclure dans la convention, mais le syndicat s’y oppose», expliquait-il avant la rencontre entre les deux parties.
Jeudi matin, il confie que les négociations ne se sont pas déroulées de la manière dont le syndicat l’espérait. «Malgré la présence des services juridiques des deux [parties], l’employeur accroche sur des détails superficiels [de la convention] et rajoute des textes juridiques dans ce qui était déjà déposés, ce qui fait que la négociation se rallonge de façon très importante», précise M. Malouin.
La convention collective des travailleurs est échue depuis le mois de février 2024. Les membres du syndicat réclament des salaires décents jusqu’à la fermeture des opérations de l’entrepôt de Drummondville vers un centre de distribution de Montréal, prévu en septembre 2026.
Le président du syndicat ajoute d’ailleurs que, depuis une semaine, l’employeur fait planer une menace de fermeture définitive «qui n’est pas à prendre à la légère». Cette fermeture serait appliquée à la fin du lock-out, dont même le syndicat ignore la date exacte.
«On se demande présentement si ce n’est pas finalement leur plan B, ou même leur plan A [depuis le début] de simplement fermer le centre de distribution de Drummondville», insinue M. Malouin disant que le doute commence à s’installer parmi les membres.
Malgré tout, le président du syndicat lance un appel à l’employeur à venir s’assoir à la table des négociations, de négocier de bonne foi, et de «cesser ses reculs sur ce qui a déjà été réglé». La prochaine séance de négociation est prévue ce dimanche.
Au moment d’écrire ces lignes, McKesson Canada n’a pas donné suite à la demande de commentaire formulée par L’Express sur la situation du lock-out et la menace de fermeture définitive.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville compte 105 membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec–CSN.
McKesson Canada est une filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de 50 000 personnes et dont le siège social est situé au Texas.
