ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) remue ciel et terre pour remédier à la pénurie de personnel qui secoue les écoles publiques. À une semaine de la rentrée scolaire, plusieurs postes sont encore à pourvoir, dont des enseignants et des éducateurs en service de garde.
Au moment d’écrire ces lignes, l’organisation scolaire est à la recherche d’une vingtaine d’enseignants, surtout en adaptation scolaire, en mathématiques et en sciences. Cinq postes sont à combler en psychoéducation. En éducation spécialisée, une dizaine de personnes manquent à l’appel. En service de garde, une cinquantaine de «petits postes» sont à pourvoir.
«Le travail est immense, reconnaît le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais. C’est sans compter les remplacements qui vont arriver au jour 1. Par exemple, on a beaucoup de congés de maternité ou de congés maladie, ce qui fait en sorte que les remplacements sont difficiles.»
«On a quand même certaines inquiétudes en lien avec la pénurie de personnel et les postes à combler. Sachez que le service des ressources humaines travaille tous les jours pour essayer de combler tous ces postes. Le personnel disponible est rare», poursuit-il.
D’une année à l’autre, le casse-tête se complexifie. «Pour l’instant, on ne voit aucun signe d’amélioration, surtout qu’on est en hausse de clientèle. Ça va prendre des mesures structurantes du gouvernement, comme les formations de courte durée. Ce sont des mesures qui vont nous aider à moyen et à long terme. À court terme, ça reste difficile pour l’ensemble du réseau», fait savoir Lucien Maltais.
Vendredi dernier, le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, a révélé les données récentes sur la pénurie d’enseignants. Plus de 5 704 postes restent à pourvoir dans le réseau scolaire public québécois.
Le CSSDC a déployé des stratégies de recrutement et de rétention du personnel. «L’an dernier, on avait mis en place nos journées de recrutement où on accueillait des gens et on passait des entrevues. C’était extrêmement efficace. Cette année, on relance ça. On a des projets d’accompagnement pour toutes les personnes qui arrivent en poste, principalement les enseignants. C’est pour les supporter, qu’ils aient le goût de rester et de poursuivre en enseignement», souligne Lucien Maltais.
Affichage, bouche-à-oreille, collaboration avec les universités : tous les moyens possibles sont utilisés pour attirer de la main-d’œuvre.
Avec la rentrée scolaire qui arrive à grands pas, le centre de services scolaire souhaite éviter une réduction de service. «On n’est pas rendu là. On ne veut pas ça. On travaille pour ne pas que ça arrive», assure le directeur général.
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