Manque d’espace dans les écoles : «On est en situation d’urgence» – Lucien Maltais

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Par Emmanuelle LeBlond
Manque d’espace dans les écoles : «On est en situation d’urgence» – Lucien Maltais
Selon le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais, la clientèle étudiante connaît une hausse dans la région. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Même si le gouvernement du Québec a donné le feu vert pour l’agrandissement de deux écoles primaires sur le territoire, ce n’est pas suffisant pour répondre au manque d’espace qui touche les établissements scolaires.

En 2023, le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a déposé une dizaine de demandes au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2024-2034, incluant des projets de construction et d’agrandissement d’école.

Deux d’entre elles ont été acceptées par le gouvernement du Québec, soit l’agrandissement des écoles à l’Orée-des-Bois et de la Marconi. Le premier établissement scolaire possédera désormais une capacité d’accueil de 32 classes, tandis que le deuxième comptera un total de 31 classes.

«Ça nous donne un bon coup de main, mais ça ne règle pas l’ensemble de nos problèmes», fait savoir le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais.

C’est que l’organisation scolaire doit composer avec une hausse significative de clientèle. Selon les prévisions, il manquera 1500 places au secondaire d’ici dix ans. «C’est même possible que cette année on commence déjà à préparer une demande pour la construction d’une nouvelle école secondaire, d’ici les cinq prochaines années», indique-t-il.

Au primaire et préscolaire, le CSSDC sera en déficit de 104 classes d’ici les cinq prochaines années, en considérant les agrandissements qui ont été annoncés. «On est en situation d’urgence», constate Lucien Maltais.

En conséquence, le centre de services scolaire a fait le choix de suspendre sept classes de maternelle 4 ans lors de la prochaine rentrée scolaire. «En 2024-2025, on est passé de 17 à 11 classes. C’est une diminution. Si la tendance se maintient et si on manque d’espace dans les prochaines années, ça risque d’être difficile d’offrir le service de maternelle 4 ans dans nos écoles primaires.»

De plus, l’école Saint-Étienne accueille des classes modulaires dès la nouvelle année scolaire. Le bâtiment temporaire a été construit sur le terrain de l’établissement scolaire sur la rue Laval. Il est constitué d’un total de dix classes, d’une salle multifonction, de deux bureaux de professionnels, de trois toilettes simples, d’une conciergerie et d’une salle électrique.

Pour répondre rapidement aux besoins, le CSSDC a entamé en amont les démarches concernant les agrandissements des écoles à l’Orée-des-Bois et de la Marconi. «On est déjà en appel d’offres. Si tout va bien, on devrait être prêt en septembre 2025. C’est un échéancier extrêmement serré», indique Lucien Maltais, en se croisant les doigts pour qu’aucun imprévu ne survienne sur le chantier.

Notons que ces bâtiments ont été construits de manière à prévoir d’éventuels agrandissements, ce qui facilitera les travaux.

Le CSSDC n’exclut pas la possibilité d’ajouter des classes modulaires dans d’autres écoles primaires dès septembre prochain. Le tout est actuellement à l’étude.

D’autres demandes seront bientôt déposées au prochain PQI. «On demande entre autres l’ajout de trois nouvelles écoles primaires dans les prochaines années.»

Lucien Maltais tient à souligner que la région n’est pas laissée pour compte, alors que plusieurs projets ont vu le jour dans les dernières années, dont la construction de l’école secondaire du Bosquet et celle des écoles primaires de Saint-Lucien et de Lefebvre.

«Le gouvernement nous appuie dans nos besoins, mais à la hauteur que leur portefeuille leur permet», termine-t-il.

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