Marché public : un endroit idéal pour les jeunes entrepreneurs régionaux

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Par William Hamelin
Marché public : un endroit idéal pour les jeunes entrepreneurs régionaux
La copropriétaire de la boulangerie artisanale Les six pains, Claudie Guilmain, était accompagnée d’un de ses quatre enfants pour vendre ses produits. (Photo : William Hamelin)

ALIMENTATION. À l’occasion de la semaine des marchés publics du Québec, L’Express s’est rendu au Marché public de Drummondville pour comprendre en quoi le lieu est essentiel pour de jeunes producteurs et artisans de la région du Centre-du-Québec.

La copropriétaire de la boulangerie artisanale Les six pains, située à Saint-Guillaume, Claudie Guilmain, a mis en place son kiosque avec ses pains et pâtisseries faites à la main mardi. Pour elle, avoir un espace de vente au marché public est important pour aller à la rencontre des gens.

«Je trouve qu’on est les meilleurs pour vendre nos produits et pour les mettre en valeur. C’est aussi comme ça qu’on arrive à se faire découvrir quand on est une jeune entreprise. C’est plus facile pour nous de se faire un nom et de connaître les goûts des gens pour savoir ce qu’ils recherchent dans des pains artisanaux», indique-t-elle.

La copropriétaire expose que, outre la vente en ligne, son mari, Alexandre Messier, ses quatre enfants et elle vendent actuellement leurs produits en faisant le tour de plusieurs commerces et épiceries de proximité entre Drummondville et Saint-Hyacinthe.

Depuis la pandémie, le taux d’achalandage revient de plus en plus à la normale et il y a toujours un intérêt pour le marché public, selon Marie-Christine Lamoureux. (Photo : William Hamelin)

Leur objectif est d’avoir, d’ici deux ans, leur propre commerce, avec un café-terrasse et un bar à sandwich, pour ainsi obtenir un meilleur contact avec leur clientèle, ce qu’ils n’ont pas exactement avec leur atelier de production.

«Avec seulement l’atelier de production, on n’a pas de retour des clients tout le temps. C’est le fun quand ils nous écrivent, mais ce n’est pas tout le monde qui nous contacte par la suite. Notre rêve, c’est d’être quotidiennement avec le public, échanger avec eux régulièrement, pour ainsi nous adapter à ce qu’ils désirent», énonce Claudie Guilmain.

De son côté, la copropriétaire de la ferme des Ormes, située à Pierreville, Josée Lanoie, estime que les marchés publics sont des endroits cruciaux pour vendre ses produits. Elle affirme qu’il s’agit d’une de ses principales sources de revenus après la vente sur place à sa ferme.

«C’est sûr qu’il faut que les gens continuent à encourager les marchés publics. C’est là où l’on trouve les produits du Québec et si on veut encourager l’économie locale, c’est là que ça se passe», fait valoir Mme Lanoie.

Josée Lanoie constate que les récoltes vont bien en raison de la chaleur et de la pluie des dernières semaines. (Photo : William Hamelin)

Roulement des kiosques

La saison estivale se déroule bien cette année selon la coordonnatrice marketing et communications du Marché public de Drummondville, Marie-Christine Lamoureux. Elle remarque que le taux d’achalandage revient de plus en plus vers la normale depuis la pandémie de COVID-19 et que l’endroit suscite toujours l’intérêt du public.

Mme Lamoureux observe que le marché public permet, en effet, de faire découvrir aux gens de nouvelles entreprises locales. «Quelque part, c’est un peu notre fierté d’être un vecteur de développement pour les producteurs et les artisans de la région», soutient-elle.

Le Marché public de Drummondville indique aider les nouveaux marchands en leur donnant tout ce dont ils ont besoin pour bien commencer. Toutefois, Mme Lamoureux remarque qu’il y a également cette année un enjeu de main-d’œuvre pour entretenir les différents kiosques.

«Ça nous est arrivé de perdre des marchands parce qu’ils n’avaient pas assez d’employés pour venir au marché public [et s’occuper de leur kiosque]. Certains pouvaient difficilement quitter leur lieu de production ou leur ferme pour venir sur place parce que la main-d’œuvre se fait plus rare. Même s’il y en a qui en ont, advenant qu’ils la perdent, on ne sait pas s’ils resteraient au marché public», se questionne-t-elle.

Le Marché public de Drummondville connaît une bonne saison estivale. (Photo : William Hamelin)

La coordonnatrice marketing ajoute qu’il y a également de plus en plus de ce qu’on pourrait qualifier de passation de relève. «Cela permet de redynamiser le marché puisque ce sont des gens nouveaux qui apportent leur vision et qui veulent développer la vente de leurs produits et de leur offre», explique-t-elle.

«L’année d’avant, il y avait plusieurs marchands qui ont pris leur retraite. Par exemple, dans le cas des Fromages de Béatrice, la dame [qui tenait le kiosque] a pris sa retraite et c’est une jeune entrepreneuse, Béatrice Bossé, qui en a pris la relève», raconte-t-elle.

La semaine des marchés publics du Québec se tient jusqu’au 11 août prochain. En plus du Marché public de Drummondville, plusieurs marchés publics et marchés éphémères sont en activité cet été dans la MRC de Drummond :

▪️ Marché du belvédère à Saint-Joachim-de-Courval

▪️ P’tit marché de L’Avenir

▪️ Marché agroalimentaire Aux Goût de chez nous à Saint-Majorique-de-Grantham

▪️ Les Dimanches à la Ferme à Saint-Félix-de-Kingsey

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