Le CRECQ prépare la deuxième phase de l’Emprise vivante

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Par Louis-Philippe Samson
Le CRECQ prépare la deuxième phase de l’Emprise vivante
Les végétaux plantés lors de la première phase, l’été dernier, ont bien poussé en bordure des sentiers de marche. (Photo : Louis-Philippe Samson)

ENVIRONNEMENT. Un an après avoir complété la phase initiale, le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) planifie la seconde phase de l’Emprise vivante qui nécessitera d’importants travaux sur le cours d’eau qui la traverse.

Effectivement, l’emprise d’Hydro-Québec entre les boulevards Saint-Joseph et Allard croise le chemin d’un cours d’eau qui avait été rectifié afin de laisser place aux installations électriques. Cependant, cela a créé des chamboulements à l’écosystème que souhaite rétablir le CRECQ. Cette deuxième phase se concentrera donc autour de la restauration de ce milieu humide.

«Le cours d’eau avait auparavant des méandres, soit des sinuosités, explique Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. À un moment donné, il a été rectifié en une ligne droite. Ça a permis la prolifération de différentes espèces envahissantes, notamment le phragmite [aussi appelé le roseau commun]. On souhaite donc retracer les méandres du cours d’eau pour recréer le milieu humide et y réinstaurer des plantes indigènes.»

Les plans et devis sont complétés. Le CRECQ est en attente d’une réponse du ministère de l’Environnement, qui lui indiquera s’il est admissible à une aide financière.

Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. (Photo : Louis-Philippe Samson)

De plus, le retraçage de sinuosité ne sera pas une mince tâche. L’apport de machinerie sera nécessaire et la présence d’infrastructures d’Hydro-Québec apporte des contraintes supplémentaires.

«On ne peut pas faire de “beignes” autour des fils électriques; ce sont des structures très importantes. Hydro-Québec est justement impliquée dans le comité de travail du projet», note Mme Blais.

Il est prévu d’éventuellement installer une passerelle qui surplombera ce milieu humide. Ensuite, la troisième et dernière phase projette d’aménager une friche vers la rivière Saint-François.

«Les plans ne sont pas encore faits. Il est prévu de passer derrière le Havre d’Élisabeth, la nouvelle maison de la Fondation René-Verrier. On veut créer quelque chose qui ouvre vers la rivière Saint-François. Une fois terminé, l’emprise pourra être considérée comme une voie de passage entre la piste cyclable du Boisée de la Marconi et celle du boulevard Allard», indique la directrice générale.

À l’intérieur de la première phase, des sentiers de marche ont été tracés. Depuis, ils étaient entretenus sur une surface gazonnée. Cet automne, les quelque 400 mètres seront refaits avec une surface de poussière de pierre. «On a hâte, parce que ça va encore plus concrétiser la place des marcheurs dans l’aménagement», partage Andréanne Blais.

De nouveaux végétaux seront aussi ajoutés au même moment. Il est prévu d’inaugurer le site et les sentiers au courant de l’année 2025.

Rappelons que le projet des Emprises vivantes est piloté par Hydro-Québec en partenariat avec les Conseils régionaux de l’environnement. Il vise à créer des corridors de biodiversité et favoriser la création d’habitats pour les oiseaux champêtres notamment.

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