Des danseuses de la relève plongent dans l’univers de Janie et Marcio

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Par Emmanuelle LeBlond
Des danseuses de la relève plongent dans l’univers de Janie et Marcio
Un total de 28 danseuses de la relève participent à la nouvelle création de Janie et Marcio.   (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. Le Festival artscène bat son plein au Cégep de Drummondville. Mercredi, vingt-huit danseuses ont plongé dans l’univers de Janie et Marcio, en vue du spectacle Sans toi[t] présenté à la Maison des arts.

Lorsque les élèves ont fait leur entrée dans la salle de répétition, mercredi matin, elles n’avaient aucune idée de ce que les chorégraphes Janie et Mario leur réservaient. En l’espace de trois heures, les danseuses, âgées de 15 à 21 ans, ont appris un numéro de quatre minutes.

«Normalement, on envoie un tutoriel à toutes les écoles pour avoir une première partie de l’apprentissage. Cette fois-ci, on n’a rien envoyé. On a commencé de zéro. Ça a super bien été. Elles sont tellement bonnes. Elles sont motivées à apprendre. Ça a rendu notre travail facile», s’est réjoui Marcio Vinícius Paulino Silveira.

Les danseuses de la relève ont participé à la première répétition, mercredi avant-midi. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Janie et Marcio, révélés à Révolution, sont les chorégraphes invités de la quatrième édition du Festival artscène. Ils profitent de leur présence pour impliquer certains participants dans leur nouvelle création intitulée Sans toi[t].

«La beauté de Sans toi[t], c’est qu’on n’est pas sur la scène. On présente un spectacle avec notre vision. On garde quand même la signature et le côté poétique de Janie et Marcio. Nous avons huit incroyables danseurs sur la scène», a indiqué Marcio.

Le duo voulait faire briller le talent de la relève, collaborant pour une deuxième fois avec les écoles de danse locales. «Janie et moi avons eu la chance de danser pendant des années sur la scène. Janie a pris récemment sa retraite. Je continue de danser. C’est vraiment important pour nous de donner la place aux autres. Ils représentent le futur de la danse. On veut que notre milieu continue à grandir et à vivre», a-t-il souligné.

Le spectacle s’articule autour de l’idée de la table à manger. «Tout a commencé avec un souvenir chez mes grands-parents au Brésil. Je me souviens que la table était tout le temps prête. On avait plein de nourriture et de boisson. Chaque fois, on était entre nos amis et notre famille, mais il y avait aussi des inconnus. Ils entraient et sortaient tout le temps. Mes grands-parents étaient vraiment généreux», a raconté Marcio.

Au fil de la représentation, les chorégraphes illustrent de quelle manière les souvenirs contribuent à façonner notre identité et à influencer notre perception du monde.

Les danseuses drummondvilloises ont un rôle important à jouer dans le spectacle. «Les élèves vont être assises dans la salle quand le spectacle va commencer. De leur siège, elles vont monter sur scène. C’est comme si elles amenaient les souvenirs du public sur la scène. Elles font leur chorégraphie et elles repartent dans la salle. Notre but est de connecter, de toucher et d’émouvoir le public», a expliqué Janie Richard.

Les danseuses Louna Paradis, Émmeline Hahni et Lili Malo. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Une fois la répétition terminée, les participantes étaient enchantées par leur expérience. «C’est intensif, mais c’est vraiment enrichissant de pouvoir travailler avec des chorégraphes comme ça. Je pense qu’on est vraiment chanceux et il faut en profiter», a exprimé Louna Paradis, âgée de 17 ans.

Émmeline Hahni était quant à elle ravie de prendre part à un tel projet collectif. «C’est quelque chose qui se passe avec d’autres écoles. On fait partie d’un tout. On est vraiment privilégié d’apprendre directement avec Janie et Marcio», a soutenu la danseuse de 19 ans.

Pour sa part, Lili Malo a déjà collaboré dans le passé avec ces chorégraphes. «Janie et Marcio étaient venus à une édition précédente du Festival. J’avais eu la chance de travailler avec eux et de participer à leur spectacle Syntonie. Encore une fois, c’est une super expérience.»

«Ils sont très abordables. Ils n’hésitent pas à répondre à nos questions. Ils prennent le temps de nous expliquer des détails et de s’assurer qu’on a compris. En même temps, ils insistent sur certains détails techniques et artistiques pour que l’on comprenne leur démarche artistique», a complété la danseuse de 21 ans.

La quatrième représentation de Sans toi[t] se tiendra le 8 octobre, à la Maison des arts de Drummondville.

Rappelons que le Festival artscène se poursuit jusqu’à samedi. Un spectacle à grand déploiement aura lieu vendredi soir, tandis qu’un après-midi festif est prévu samedi.

Le spectacle sera présenté en octobre à la Maison des arts. (Photo: Emmanuelle LeBlond)
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