Un laboratoire clandestin démantelé à Drummondville

Un laboratoire clandestin démantelé à Drummondville
(Photo : Loïk Hamel)

FAITS DIVERS. Les policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) procèdent actuellement au démantèlement d’un laboratoire clandestin situé sur la 106e avenue à Drummondville. Cette résidence était vraisemblablement utilisée pour la contrefaçon de comprimés pharmaceutiques.

Environ 300 000 comprimés contrefaits présumés contenir de la protonitazèpyne ont été saisis par les autorités. L’opération pilotée par la GRC est menée en collaboration avec la Sûreté du Québec, le Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal et le ministère de l’Environnement du Québec en raison de la présence de matières potentiellement dangereuses.

La GRC signale avoir saisi environ 300 000 comprimés contrefaits à Drummondville. (Photo : GRC)

Les perquisitions ont également mené à la saisie d’importantes quantités de produits chimiques utilisés pour la fabrication de comprimés illicites, d’une presse à comprimés ainsi que du matériel sophistiqué permettant une production à grande échelle. Deux résidences situées à Sherbrooke et une de Dixville ont également fait l’objet de perquisitions dans le cadre de l’opération qui a débuté hier.

L’enquête de l’Unité mixte sur le crime organisé de la Police fédérale de la région de l’Est, entamée en mai 2024, a mené à l’arrestation de quatre individus. Ils ont été rencontrés par les enquêteurs et ont été relâchés en attendant la suite des procédures. Ils pourront ultérieurement faire face à des chefs d’accusation en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, notamment de production et de possession de substances contrôlées en vue d’en faire le trafic.

La 106e avenue, au coin de la rue Daniel, est fermée à la circulation jusqu’à la fin de l’opération.

Les dangers de la protonitazèpyne

Des comprimés illicites interceptés en cours d’enquête par les policiers imitaient l’apparence d’un comprimé légitime d’oxycodone. Ceux-ci étaient de couleur bleue et portaient l’écriture M/30. L’analyse en laboratoire a toutefois démontré que, contrairement au médicament original, les comprimés contrefaits contenaient plutôt de la protonitazèpyne, un opioïde de synthèse environ 25 fois plus puissant que le fentanyl. Il s’agit d’un dépresseur du système nerveux central appartenant à la famille des benzodiazépines. Des analyses en laboratoire seront nécessaires pour déterminer si on retrouve de la protonitazèpyne dans les comprimés saisis aujourd’hui. (LPS)

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