CAMPING. Selon Camping Québec, la saison du camping est assez inégale par endroit cette année. En plein milieu des vacances de la construction, des campings de la région de Drummondville partagent les défis qu’ils surmontent depuis le début de la saison estivale.
Les deux copropriétaires du camping St-Majorique, Eric Joly et Julie Dubois, affirment que l’achalandage est plus prononcé les fins de semaine, surtout lors de la fête du Canada et du travail, que durant la semaine. «Au niveau du taux d’occupation, en semaine on tourne autour de 30% et les fins de semaine ça monte approximativement à 60%», explique Eric Joly.
Même si leurs affaires se portent bien en comparaison à l’année dernière, les copropriétaires confient qu’il y a «toujours place à l’amélioration» pour aller chercher ce qu’ils considèrent comme «du bonus».
«Il faut qu’on se trouve des trucs ou un plan de match plus créatif pour attirer du monde dans la semaine. On entend parfois que les campings sont pleins et des gens se désistent d’appeler pour réserver. Dans notre cas, on a tout le temps de la place», met de l’avant celui qui possède 180 terrains sur son camping.
Eric Joly pense que la plupart des voyageurs ne viennent pas passer leurs vacances de la construction à Drummondville parce qu’il y a moins de choses à faire comme en Gaspésie ou en Estrie. La majorité des campeurs reste pour trois à quatre jours chez eux.
«C’est sûr qu’être au Centre-du-Québec, c’est peut-être un désavantage pour aller chercher une clientèle à plus long terme, mais d’un autre côté, quand tu as de la famille à Montréal, à Québec, à Trois-Rivières et à Sherbrooke, Drummondville devient l’endroit central idéale qui est à mi-chemin de tout. On a beaucoup de réunions de famille chez nous, c’est une bonne proportion des campeurs», précise pour sa part Julie Dubois.
Investir pour le long terme
Du côté du camping La détente, l’adjointe administrative du camping, Mylene Pigeon, affirme que leur été se passe très bien. Leur taux d’occupation avoisine les 85% et leur taux de réservation est assez élevé. «En semaine, du lundi au mercredi, c’est un peu plus tranquille, mais le jeudi ça se remplit jusqu’au lundi», énonce-t-elle.
Mylene Pigeon confie que le camping a investi des milliers de dollars pour mettre en place de nouvelles installations comme une cantine et un jeu d’eau extérieur. Elle précise aussi que depuis le début de la saison, les campeurs saisonniers ont maintenant accès à un meilleur réseau Internet qu’avant.
«On avait un système Internet qui était désuet depuis plusieurs années. J’ai fait beaucoup de recherche et grâce à Camping Québec, j’ai réussi à trouver une compagnie spécialisée dans la fourniture d’Internet pour les campings provenant des Laurentides qui a tout mis en place ce qu’on voulait», raconte-t-elle.
Selon l’adjointe administrative, la demande pour un meilleur réseau était bien présente. Avec ce nouveau réseau, ils espèrent pouvoir aller chercher une clientèle qui restera pendant une plus longue période sur le site du camping.
«On a des gens qui veulent venir passer un mois ici tout en faisant du télétravail, alors c’était vraiment important d’investir à ce niveau-là. Les gens ont besoin d’Internet surtout lorsque l’on sait qu’en campagne, comme ici, le réseau n’est pas toujours excellent», termine Mylene Pigeon.
