Les crimes sont plus élevés à Drummondville qu’ailleurs

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Par Cynthia Martel
Les crimes sont plus élevés à Drummondville qu’ailleurs
Le poste de la Sûreté du Québec de la MRC de Drummond a recensé plus de crimes contre la personne et la propriété entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2023 que lors de l’année précédente. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

CRIMINALITÉ. Drummondville affiche le plus haut taux de criminalité parmi les régions métropolitaines de recensement (RMR) du Québec. C’est ici aussi que l’indice de gravité des crimes est le plus important.

Selon les plus récentes données de Statistiques Canada, le taux de criminalité a bondi de 17 % en un an, soit de 2022 à 2023, sur le territoire. Pas moins de 4340 crimes par 100 000 habitants ont été déclarés par la police l’an dernier. En guise de comparaison, les RMR de Sherbrooke et Trois-Rivières affichent des taux de 3202 et 3591 respectivement. La moyenne québécoise se situe à 3713.

Drummondville occupe le troisième rang des RMR canadiennes qui ont enregistré une hausse de l’indice de gravité des crimes (IGC) en 2023, avec 13 %, tout juste après Chilliwack (24 %) et Abbotsford-Mission (23 %) toutes deux situées en Colombie-Britannique. L’IGC mesure le volume ainsi que la gravité des crimes.

Si le portrait est sombre, aucun homicide n’est néanmoins survenu depuis 2021.

Les infractions

Plus précisément, 4898 infractions au Code criminel ont été rapportées, toujours en 2023. Moins de 2 % sur le lot étaient non fondées.

Un total de 2281 affaires a été classé, dont les trois quarts par des mises en accusation. Au final, 1461 personnes ont été inculpées.

Une augmentation de 13,35 % des crimes violents a été observée, leur nombre ayant passé de 1670 à 1936 entre 2022 et 2023.

Du côté des voies de fait armées ou causant des lésions corporelles, elles ont augmenté de 18 %; les voies de fait simples de 3,47 %.

Par ailleurs, à l’instar de plusieurs autres régions québécoises, la hausse du taux de criminalité à Drummondville est en grande partie reliée à l’augmentation des cas d’agressions sexuelles. Précisément, les forces policières ont traité 131 dossiers en la matière l’an dernier par rapport à 106 en 2022. Il s’agit d’une augmentation de 22 %.

Les infractions sexuelles contre les enfants sont toutefois en légère diminution, passant de 163 à 151 (- 9,43 %). Les leurres d’enfant au moyen d’ordinateur ont aussi baissé de moitié.

Les crimes contre la propriété sont également nombreux, à savoir 2426, soit 366 de plus que l’année précédente.

Toujours d’après les chiffres de Statistiques Canada, on rapporte 23 vols qualifiés l’an dernier, soit 9 de plus que l’année précédente.

Au chapitre des séquestrations et enlèvements, 17 dossiers ont été ouverts contre 14 en 2022.

Les incendies criminels ont également subi une augmentation passant de 35 à 46 de 2022 à 2023. Les méfaits sont quant à eux en légère baisse (- 5,66 %).

La Sûreté du Québec n’a pas voulu commenter précisant vouloir prendre le temps d’analyser les chiffres.

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